Le campus Nextmed est entré en travaux dans l’enceinte de l’hôpital de centre-ville, pour développer 30 000 m2. Sa première phase restructure et remet en exergue l’architecture de constructions remontant au début du XXème siècle.
Promis comme place-forte du « futur de la santé », le pôle Nextmed commence à sortir de terre à Strasbourg (Bas-Rhin). Ses initiateurs ont annoncé lundi 12 juillet, lors d’une visite de chantier, de premières livraisons au cours du premier semestre 2022.
Cet ensemble s’installe sur une vaste emprise de 30 hectares dans l’enceinte du multiséculaire hôpital civil en centre-ville avec l’ambition de déployer 27 000 à 30 000 m² de bâtiments pour installer et faire s’échanger des start-up et entreprises matures ainsi que des instituts de recherche et de formation dans les technologies médicales.
Le projet est piloté pour le compte de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg par la Sem locale Sers (Société d’aménagement et d’équipement de la région de Strasbourg) dans le cadre d’une originale concession de 15 ans (jusqu’en 2033) et 47 millions d’euros d’investissements qui combine aménagement, construction et exploitation, avec l’appui de l’équipe de maîtrise d’œuvre Section Urbaine – Illios – Egis.
Sa première phase se concentre sur un tiers des surfaces finales qui résulteront de la réhabilitation et de l’extension de constructions du début du XXème siècle : le bâtiment qui était dédié à l’ORL (oto-rhino-laryngologie) représentant 5 115 m2 et qui sera le premier à entrer en service dans un an environ ; le « pavillon Blum » de 1 000 m² restructurés d’ici à fin 2022 et l’extension du pavillon ORL de 3 500 m² attendue d’ici à 2023.
La conception en a été confiée à l’agence Richter Architectes & associés, avec Devillers & associés en cotraitance pour les surfaces neuves et les bureaux d’études Sib Etudes (structure), Solares Bauen (fluides), Jost (électricité), ESP (acoustique), BIM Services et C2bi (économiste).
Surélévation en bois
Le cabinet strasbourgeois explique se livrer à un travail en quelque sorte d’élagage, consistant à dépouiller de ses appendices sans intérêt l’architecture allemande d’origine de ses bâtiments, « de façon à en révéler ses intentions caractéristiques, d’hygiénisme et de sobriété », souligne Anne-Laure Better, architecte associée de l’agence Richter.
Ainsi, le socle conserve son support spectaculaire en grès et les grandes hauteurs sous plafond, jusqu’à plus de 3,50 mètres, sont remises en valeur. Par ailleurs, « les deux grandes combles ont été décoiffées pour y installer une surélévation en ossature bois. Cette solution légère est appropriée aux enjeux de report de charge pour le respect des normes parasismiques », exposent Anne-Laure Better et son confrère architecte Marc Klein chez Richter. Elle remet en exergue les charpentes situées à une hauteur de 10 mètres sous le faîtage.
Le dialogue entre neuf et ancien s’épanouira en particulier sur les hauteurs, expose l’agence conceptrice : aux tuiles plus que centenaires répondra le revêtement en zinc patiné de la couverture de l’extension.
Les travaux sont assurés par les entreprises Zwickert pour le gros œuvre, Lingenheld pour le curage-démolition, Rauscher pour les interventions sur la pierre de taille, Charpentes Martin (charpente et couverture) et Hunsinger pour les menuiseries extérieures.
A Strasbourg, le pôle des technologies médicales se révèle dans des bâtiments centenaires - Moniteur
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