L’appellation « Technoparc » a définitivement été abandonnée, trop vague, mais l’ambition reste inchangée. En attendant qu’une prochaine consultation citoyenne n’octroie leur nouveau nom aux bâtiments et voiries de ce petit morceau émergeant de ville, c’est de « Parc des technologies médicales » dont on parle. Rien à voir avec un simple hôtel d’entreprises. Ici, en plein cœur des Hospices civils et sur une surface de près de 30 000 m², c’est un haut lieu de l’innovation de santé qui doit progressivement voir le jour d’ici 2028. Le siège d’une saine émulation entre entrepreneurs, en lien avec instituts de recherche, établissements hospitaliers et professionnels de santé voisins.
C’est là l’un des chantiers phares du projet Nextmed, amorcé il y a près de dix ans par la Ville de Strasbourg et l’Eurométropole pour faire de la capitale alsacienne une métropole de référence dans les secteurs de la santé et de la recherche médicale. Un projet dans lequel la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian et la présidente de l’Eurométropole Pia Imbs ont réaffirmé leur foi ce lundi, rappelant notamment les contributions attendues de celui-ci en matière de création d’emplois et de qualité des soins.
« Les start-up ont besoin d’un écrin où être vues et entendues », résume Luc Soler, président de Visible Patient - laboratoire de modélisation 3D d’images médicales - qui devrait compter parmi les entreprises qui éliront domicile dans l’ancienne clinique ORL, actuellement en voie de réhabilitation.
Dépollution, démolition, réhabilitation et nouvelles constructions
Dans ce bâtiment de 8 500 m² datant de 1914, qui abritera des espaces de bureaux et une crèche et dont la Ville reste propriétaire, 85 % des surfaces ont déjà été préréservées, indique la Société d’équipement et d’aménagement de la région de Strasbourg (Sers).
Les premières entreprises devraient s’y installer d’ici un an environ. ToktokDoc, Hypno VR, le pôle de compétitivité Biovalley ou l’américain GE Healthcare devraient notamment en être. Et bénéficieront d’offres d’hébergement évolutives et de loyers adaptés selon leur degré d’incubation : de 120 à 180 euros par m², hors taxes et hors charges.
Mais ce pavillon n’est qu’un des éléments de la concession signée en septembre 2018 par l’Eurométropole et la Sers, pour un montant de 47 millions d’euros hors taxes.
Outre la dépollution du site et la démolition d’anciens bâtiments, celle-ci comprend également une construction neuve de quelque 3 500 m² - un îlot également dédié à l’accueil d’entreprises dont la commercialisation n’a pas encore commencé. Mais aussi la réhabilitation du pavillon Blum (« la pagode »), sorte de « maison de services » vitrine où la magie de l’espérée « synergie » doit particulièrement opérer, avec un lieu d’accueil des partenaires, un bar-restaurant ou des bureaux abritant des permanences d’experts.
Des matériaux réemployés
La Sers, avec son partenaire l’association Rotor, a conduit sur ce chantier une opération pilote d’extraction de matériaux pour le marché du réemploi. Tuiles, radiateurs, carrelage, faïence murale, bois de charpente, parquets et planchers, éviers et équipements sanitaires… : de nombreux matériaux ont été soigneusement déposés par la société Lingenheld Travaux Spéciaux afin d’être conditionnés, acheminés puis revendus.
Strasbourg | Parc des technologies médicales Nextmed : accueil des premières entreprises d’ici un an - DNA - Dernières Nouvelles d'Alsace
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