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Thursday, October 28, 2021

[COP26] Six technologies prometteuses pour préserver le climat - L'Usine Nouvelle

Des pompes à chaleur nouvelle génération

Encore peu présente dans les applications industrielles, la pompe à chaleur (PAC) gagne en performance et espère se faire une place dans la transition énergétique. Quelques projets de R & D ont vu le jour en France, à l’instar de Paco, qui atteint 130 °C, et de Transpac, une PAC transcritique de 30 kilowatts qui cible une température de 120 °C. L’enjeu est important pour les fabricants comme pour les utilisateurs. La technologie est envisagée pour électrifier des processus encore fortement dépendants des énergies fossiles et pour valoriser la chaleur fatale. Grâce aux PAC de nouvelle génération, les industriels de l’agroalimentaire, de la chimie et des matériaux élèvent la température de leur chaleur de récupération pour sécher (80 °C), créer de la vapeur (120 °C) et cuire (150 °C). Si les performances des équipements – souvent sur-mesure – s’améliorent, les coûts d’investissement élevés couplés aux freins culturels et réglementaires (F-Gaz) limitent encore leur démocratisation. # Laurent Rousselle

Des jumeaux numériques pour gérer l’énergie

Alors que la plupart des jumeaux numériques visent à gagner en productivité et, indirectement, en consommation d’énergie, d’autres s’intéressent directement aux dispositifs de gestion énergétique. C’est le cas d’un outil mis au point par le Laboratoire de génie chimique de Toulouse (Haute-Garonne) et testé sur un site de l’entreprise Vynova. Le logiciel a proposé une meilleure configuration des échangeurs thermiques installés dans cette usine qui produit du monochlorure de vinyle. Résultat : près de 8 % d’économies sur la consommation thermique totale et 50 % sur la seule vapeur. Le système a aussi permis de se rendre compte que l’installation de nouveaux échangeurs thermiques – en plus des quatre déjà présents – ne générerait pas d’économies supplémentaires. L’outil vise à équiper des chaînes flexibles, capables de s’adapter à des productions différentes, pour valoriser la chaleur quelles que soient les circonstances. Participant ainsi à la sobriété de l’industrie 4.0. # Gautier Virol

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Une navigation à voile pour le fret

La force vélique, une technologie d’avenir ? Les projets qui fleurissent le laissent penser... L’un des plus avancés est celui de Neoline. Son navire, le Neoliner, d’une capacité de 280 conteneurs, sera équipé de 4 200 m2 de voiles qui lui permettront de réduire de 80 à 90 % les émissions de CO2 par rapport à un bateau propulsé à l’énergie thermique. Il sera construit par le chantier Neopolia, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), et mis en service en 2024. Un système de batteries de seconde vie optimisera le rendement des moteurs. Toujours à Saint-Nazaire, les Chantiers de l’Atlantique développent quant à eux un projet pour grands navires, avec un mât de 95 mètres de hauteur qui supportera une voile Solid Sail en matériau composite, performante et pliable, d’une surface de 1 200 m2. Plus modeste, le projet de Michelin devrait réduire la consommation de fuel de 20 %. Wisamo est une aile gonflable, rétractable et automatisée qui pourra équiper des navires marchands et de plaisance. Un premier navire en sera pourvu en 2022. # Olivier Cognasse

Un captage du carbone plus performant

Entre 2030 et 2050, chaque mois, dix usines d’industrie lourde dans le monde devront être équipées d’installations de captage et de stockage du carbone (CCS). La dernière feuille de route de l’Agence internationale de l’énergie donne le ton : intercepter le dioxyde de carbone (CO2) au sein des cheminées industrielles sera indispensable pour décarboner l’industrie, et les technologies devront se démocratiser au cours de la prochaine décennie. Les acteurs du CCS s’industrialisent. À Dunkerque (Nord), l’IFP Énergies nouvelles (Ifpen) testera un nouveau solvant démixant, via un pilote, à la fin 2021. Pour diminuer les coûts et les délais, l’heure est à la miniaturisation et à la modularisation des installations. Système tournant compact pour le canadien Svante, membranes du côté de l’américain MTR, installations ultra-modulaires et concept de « CCS as a service » chez le norvégien Aker, exploration de dispositifs à rotation rapide par l’Ifpen... Chacun y va de sa stratégie pour mettre le CCS à la portée de toutes les usines. # Nathan Mann

Des plastiques recyclés en boucle fermée

Le recyclage des plastiques pour un même usage dans la production industrielle se heurte aux limites techniques du recyclage mécanique. Aspect, fonctionnalités, agrément au contact alimentaire ont freiné la substitution de résines vierges par des résines recyclées. Mais le recyclage chimique change la donne. Trois familles de solutions existent. La dissolution recourt à des solvants pour séparer le polymère des polluants. La dépolymérisation – choisie par Ineos et Trinseo pour leur usine de Wingles (Pas-de-Calais) – revient aux monomères, en rompant leurs liaisons par hydrolyse chimique ou enzymatique (c’est la techno de Carbios), par méthanolyse ou par glycolyse. La pyrolyse, enfin, utilise la chaleur en l’absence d’oxygène pour convertir les plastiques en liquides et gaz utilisables comme combustible ou pour produire de nouveaux composés intermédiaires des plastiques. C’est la techno du britannique Plastic Energy, associé à Total à Grandpuits (Seine-et-Marne) et à ExxonMobil à Port-Jérôme (Seine-Maritime). # Myrtille Delamarche

Des satellites pisteurs de pollutions

Bien exploitées, les vues du ciel peuvent aider à réduire les émissions et les pollutions sur Terre. La pépite française Kayrros analyse les données recueillies par plusieurs satellites Sentinel du programme Copernicus de l’Agence spatiale européenne, pour pister les fuites de méthane et aider pétroliers et chimistes à mieux les contrôler. Autre utilité : suivre les émissions de CO2, le torchage de gaz, les taux de biomasse au sol... Avec la multiplication des microsatellites et le prochain lancement des satellites Merlin, dédié à l’étude du méthane, et MicroCarb, sur les sources et puits de CO2, d’autres usages d’observation pour le climat pourraient voir le jour. A minima pour pointer les mauvais élèves. La start-up rennaise Unseenlabs traque par exemple la pêche illégale et le dégazage des bateaux avec trois nanosatellites. Depuis 2018, Nestlé utilise une solution d’Airbus pour repérer des déforestations proches de ses fournisseurs et pour mieux cibler ses contrôles et sanctions. Un bon moyen pour réduire les émissions carbone de sa supply chain. # Marion Garreau

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