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Numéro un des ventes Volkswagen en France et acteur incontournable du segment B (citadines), la Volkswagen Polo se refait une beauté. Surnommée la baby Golf, la fourmi conserve son image d’idole auprès des jeunes conducteurs.
Avec plus de 18 millions d’exemplaires vendus dans le monde depuis son apparition en 1975, le succès de la Volkswagen Polo est loin d’être usurpé. La fourmi — surnom donné à la Polo depuis les années 80 — représente aujourd’hui 24 % des ventes Volkswagen en France. Elle devance la mythique Golf (15 %) et joue les trouble-fête dans le segment B des citadines dominé par les incontournables Peugeot 208, Renault Clio et Dacia Sandero.
Aussi pour continuer à être l’idole des jeunes conducteurs, Volkswagen a décidé de restyler sa Polo dont la 6e génération est en production depuis 3 ans. Si d’habitude chez Volkswagen les retouches sont plutôt légères, cette fois, le constructeur allemand s'est lâché sur la phase 2. Celle-ci est équipée de nombreux nouveaux éléments, la rapprochant ainsi de la Golf.
De nouvelles optiques matricielles
Vue de face, cette Polo intègre un nouveau bouclier inférieur doté d’une large prise d’air sur la calandre sur laquelle une lame — couleur carrosserie ou chromée — court sur toute la longueur.
Mais ce qui flatte l'œil, ce sont les phares (de série) 100 % Led ou à technologie Matrix Led (IQ. Light) sur les finitions Style et R-Style. Ces derniers permettent de ne pas éblouir les véhicules arrivant en face et s’adaptent au relief de la route. À noter que les versions Style et R-Line comprennent également un bandeau Led sur la calandre et des antibrouillards Led, tout comme sur la Golf.
À l’arrière, changement également avec la présence d’un nouveau bouclier plus enveloppant tandis que les feux arrière débordent sur le coffre à hayon. À noter que les clignotants sont à défilement à l’instar des premiums allemands. Enfin, dans la continuité de sa ressemblance avec la Golf, Volkswagen a collé le monogramme "Polo" sur le hayon.
Une habitabilité généreuse et un coffre XXL
Non content d’apporter des retouches extérieures, le plus gros du restylage se trouve dans l’habitacle avec notamment une planche de bord moussée (enfin !), agréable au toucher. Bien entendu, cela n’efface pas (quoique) le fait que le plastique reste présent à d’autres endroits tels que la console centrale et les contre-portes.
Si notre Polo perd de la hauteur (-2 mm), elle gagne en longueur (+2,1 cm) pour atteindre les 4,074 m, offrant ainsi plus d’espace à l’intérieur pour les passagers avant et arrière.
Quant au coffre avec 351 litres, il est le meilleur de sa catégorie devant les cadors du segment B (Peugeot 208 : 309 litres, Renault Clio : 340 litres, Citroën C3 : 300 litres). En revanche, la Volkswagen Polo fait moins bien que sa cousine, la nouvelle Skoda Fabia dont le volume atteint 380 litres. L’ennemi peut se nicher au sein de sa propre famille !
Cockpit numérique et volant capacitif
Inconcevable qu’au 21e siècle, des voitures affiche encore un combiné d’instruments analogique, du moins pour beaucoup de constructeurs. De ce fait, cette nouvelle Polo a pris le virage du numérique avec un combiné — personnalisable — dit "Digital Cockpit" de 8 pouces (diagonale de 20,32 cm) pour l’entrée de gamme contre 10,25 pouces (diagonale de 26,03 cm) sur la finition haut de gamme. Le volant multifonction est capacitif, afin de profiter au mieux des fonctions semi-autonomes de niveau 2 — on y reviendra un plus loin dans l’article.
Quant à l’écran central tactile (personnalisable), Volkswagen donne le choix entre un 8 pouces de série ou un 9,2 pouces (diagonale de 23,36 cm). Cette dernière taille est disponible dans le pack Multimédia Pro comprenant le système de navigation Discover Pro, le combiné d’instruments de 10,25 pouces, le chargeur à induction et la clef de contact sans-fil. Le tout pour 970 €.
L’infodivertissement (MIB3) ressemble à l'écran d’un smartphone dans son architecture (icônes et fluidité). Il comporte des touches sensitives qui apparaissent dès lors que l’on approche la main de l’écran — l’une des signatures maison du groupe Volkswagen. En revanche, on déplore que l'accès à la climatisation passe par le tout tactile, même si on peut y accéder directement sans devoir passer par une succession de sous-menus. Cela reste toujours moins intuitif, moins rapide que des touches physiques. Heureusement, l’assistant vocal est le bienvenu avec nos sempiternelles phrases "j’ai froid" et "j’ai chaud". Saluons tout de même les commandes d’accès directs pour le dégivrage avant et arrière.
Une grosse pincée de conduites semi-autonomes
Tant qu’à ressembler à une mini Golf, autant lui chiper également ses technologies d’aides à la conduite. De série, notre Polo intègre le maintien dans la voie (Lane Assist) et la détection de piétons et cycliste (Front Assist). Le fameux Travel Assist est accessible à partir des finitions Style (+1925 € par rapport à la Life) ou R-Line (+2800 € par rapport à la Life).
Rare à ce niveau de segment, le Travel Assist (niveau 2 de la conduite semi-autonome) est une aide à la conduite qui nous avait déjà séduits sur la Volkswagen ID.3. Celle-ci est dotée d’un régulateur de vitesse adaptatif et prédictif avec limiteur de vitesse (ACC+) maintenant la voiture dans sa voie, tout en conservant les distances de sécurité et en adaptant automatiquement la vitesse. La vitesse s’adapte aux limitations indiquées sur les abords des routes, mais aussi aux virages, aux ronds-points et aux entrées de villes.
On trouve également l’assistant de changement de voie (Side Assist) qui vous avertit si vous pouvez doubler en toute sécurité et le"Pre Safe Assist" qui signale une collision imminente. Ce dernier prétend les ceintures de sécurité et referme automatiquement les fenêtres et le toit ouvrant. Bref, hormis la Skoda Fabia, difficile de rivaliser avec la Polo question aides à la conduite.
Une polyvalence quel que soit la route
Reste le moment tant attendu, prendre le volant de la fourmi avec un road-book où se mêle du roulage en ville et des petites routes tortueuses, l’une des nombreuses spécialités de la Corse. Au total, près de 300 km abattus en deux jours. Notre modèle d’essai était équipé d'un moteur trois cylindres 1.0 litre de 110 ch associé à une boîte automatique DSG 7 en finition R-Line (23 135 €). Particularité de notre voiture d'essai, elle est équipée du pack Sport avec des jantes de 17 pouces et châssis abaissé de 15 mm.
En revanche, si le moteur a été retravaillé avec une hausse du couple à bas régime et une optimisation de la consommation optimale, le châssis, la direction et les trains roulants sont identiques à la phase 1. Premier constat, c’est l’absence de bruit à l’intérieur de l’habitacle, et ce, malgré le 3 cylindres. Sur les petites routes de montagne Corse, la Polo se révèle rassurante et scotchée à la route, même sur des portions humides. À défaut d’une boîte manuelle — plus réactive — disponible sur le 80 ch et 95 ch, il est possible de passer la boîte DSG 7 en manuelle, en sélectionnant le mode Sport et en jouant avec les palettes au volant afin d’avoir un peu plus de réactivité. La cohésion de l'ensemble est assez remarquable.
Malgré son pack Sport, notre Polo reste confortable et ne tressaute pas sur les quelques irrégularités de la route. En fait, la Polo est une citadine polyvalente capable d’affronter n’importe quel terrain tout en étant économe puisque notre consommation moyenne s’est élevée à 5,9 l/100 km.
Au bout du compte, Volkswagen a réalisé un remarquable compromis en restylant cette phase 2 de la Polo avec des éléments distinctifs et technologiques de la Golf 8 sans pour autant la singer ni faire exploser les tarifs. Le ticket d’entrée est de 18 015 € pour la version 80 ch, finition Polo. D'aucuns trouveront le tarif élevé, mais à ce niveau de finition, la Polo se dote de série d’un combiné numérique, d’un écran tactile de 8 pouces, de feux Led et du Lane Assist.
La version la plus chère, hormis la future GTI, étant le 110 ch DSG 7 en finition R-Style à 25 915 €. Comparée à la reine de la catégorie, la Peugeot 208, la Polo n’est pas donnée, mais sa dotation technologique est plus importante.
On peut néanmoins regretter que Volkswagen n’ait pas voulu équiper sa Polo d’une micro-hybridation, l’argument de vente marketing du moment, Il suffit de voir les derniers chiffres de vente des Suzuki Swift et Ford Puma pour se rendre compte qu’il existe un marché. De plus, cela aurait sans doute fait plaisir au législateur…
Prise en main Volkswagen Polo : une fourmi pêchue qui déborde de technologies - Les Numériques
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