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Wednesday, November 3, 2021

Test Samsung Jetbot AI+ : un aspirateur-robot truffé de technologies - Les Numériques

Commodité d'emploi

Il ne lui manque que les chenilles pour devenir un parfait petit char d’intérieur. Avec son maxi gabarit, le JetBot AI+ dénote avec le format de ses concurrents. Son châssis lui fait atteindre 32 cm de largeur et l’appareil pèse tout de même 4,4 kg. Mais c’est sa hauteur qui peut s’avérer problématique. Mesurant 13,6 cm de haut, le JetBot AI+ risque d’avoir bien du mal à aspirer sous certains meubles. Seul le Rowenta Smart Force Cyclonic, véritable char d’assaut de notre comparatif, joue dans la même cour avec sa hauteur de 14 cm.

D’apparence, Samsung a misé sur des matériaux et revêtements qui semblent de qualité. En témoigne le capot aimanté du JetBot AI+, par exemple, qui recouvre moteur, brosse et collecteur. C'est sur ce capot que se situent d’ailleurs les deux seules commandes — sensitives — de l’appareil (pour l’arrêter/le démarrer et pour lui demander de retourner à sa base).

Les commandes sensitives sont très réactives.


Les commandes sensitives sont très réactives.

Des leds bordent le pare-chocs et s’éclairent en blanc lorsque l’aspirateur est en marche et changent de couleur selon le niveau de batterie : en vert s’il est chargé à bloc, en rouge s’il manque d’énergie. Et pour recharger les batteries, le JetBot AI+ est livré avec sa station d’aspiration au gabarit plutôt discret.

Mais son fer de lance réside dans ses nombreuses technologies embarquées, visibles au premier coup d'œil. Différents capteurs sont positionnés sur le devant de la machine. Au centre : une caméra avec capteur 3D offre en théorie une meilleure identification des objets, mais permet également de surveiller son domicile en son absence. Sur le dessus du robot se dissimule un dernier capteur : le télémètre laser, qui sort du capot lors de son fonctionnement. Si cette multitude de technologies est impressionnante, le JetBot n’est toutefois pas le premier à en être équipé. Le Roomba s9+, par exemple, dispose des mêmes outils de navigation.

La connectivité et l'application

Samsung n’a pas opté pour une nouvelle application et conserve SmartThings, son application qui permet de connecter et de contrôler l’électroménager compatible du constructeur.

Vient alors l'heure d’appairer son JetBot AI+. Rien de plus simple. Il suffit de localiser l’aspirateur-robot via l’application, de s’en approcher et de l'enregistrer. Toute la programmation et l’utilisation du robot, ou presque, passe par cette application.
Nous retrouvons ainsi différentes options. Il est d’abord possible de démarrer/arrêter la machine et de gérer le mode d'aspiration, c’est-à-dire la trajectoire de l’aspirateur-robot. La fonctionnalité "planification" est également disponible et permet d’organiser des séances de nettoyage récurrentes, à jour et heure fixe. Aussi, la puissance d’aspiration se règle selon trois intensités : normale, max ou en mode automatique (appelé “intelligent” par Samsung).
À côté de ces options, SmartThings affiche d’autres informations. Il est notamment possible de consulter le pourcentage de la charge, d’ordonner au robot de vider son collecteur ou encore de lui demander d’aspirer jusqu’à épuisement de sa batterie.

L'application donne accès à plusieurs fonctionnalités, comme la puissance d'aspiration et la planification.


L'application donne accès à plusieurs fonctionnalités, comme la puissance d'aspiration et la planification.

Surtout, cette application est indispensable, car elle enregistre les cartes créées par le robot. En effet, lorsque la machine opère dans un nouvel environnement, elle l’analyse et le cartographie. Une fois cette étape terminée, l’utilisateur peut choisir les zones à aspirer. Le JetBot AI+ peut opérer dans une pièce en particulier, autour du mobilier sélectionné, dans une zone ciblée ou, a contrario, éviter une zone prédéfinie. Grâce aux technologies embarquées, le robot est en effet capable de reconnaître une table, par exemple, et d’aspirer autour de celle-ci. Il sait également suffisamment bien se situer dans l’espace pour éviter une zone dessinée virtuellement par l’utilisateur ; l’interface ressemble d’ailleurs beaucoup à celle du Roomba s9+.

Le JetBot AI+ identifie le mobilier et peut aspirer une zone ciblée ou en éviter une en particulier.


Le JetBot AI+ identifie le mobilier et peut aspirer une zone ciblée ou en éviter une en particulier.

Mais si l’application est essentielle, elle est loin d’être optimale. Elle n'est d'abord pas très intuitive. Notamment lors de la création de zones ciblées, la zone dessinée disparaît très rapidement avant validation. Il faut alors s’y reprendre plusieurs fois avant qu’elle puisse être finalement enregistrée. Également, l’application n'est pas toujours très bien traduite en français ; ce qui complique fortement la compréhension de certaines options.

La fonctionnalité “surveillance du domicile", que l’on trouve déjà sur l’Ecovacs Deebot Ozmo T8 AIVI, mériterait aussi d’être améliorée. Grâce à la caméra frontale, l’utilisateur peut voir ce qu’il se passe chez lui durant la séance de nettoyage. Mais pas seulement. Il peut aussi prendre le contrôle du robot grâce à un joystick virtuel pour faire un tour du propriétaire ou surveiller son animal de compagnie, par exemple. Muni d’un détecteur de mouvements, l’aspirateur-robot est même capable de nous avertir en cas de mouvement suspect. Pour une utilisation complète, il est possible d’installer l’application SmartThings Video pour enregistrer et sauvegarder les vidéos. Si cette surveillance du domicile peut s’avérer pratique dans certains cas, attention à son utilisation : beaucoup de latence subsiste et ralentit la transmission de la vidéo.

Malgré un bon signal réseau, la fonctionnalité surveillance du domicile est très lente.


Malgré un bon signal réseau, la fonctionnalité surveillance du domicile est très lente.

Le collecteur du JetBot AI+ se situe sous le capot aimanté du robot. Très complet, il est composé d’un système de filtration à cinq couches (filtre à grille métallique, structure multicyclonique, filtre éponge, microfiltre et filtre à poussière fine).

Le système de filtration est très facile d'accès.


Le système de filtration est très facile d'accès.

Grâce à lui, Samsung nous promet de capturer 99,99 % de la micro-poussière, y compris les allergènes et les particules de 0,5 micron. Mais un collecteur aussi perfectionné perd rapidement en ergonomie (petite taille, deux ouvertures, multitude de pièces) et suppose forcément un minimum d’entretien ; d’autant qu’il s’encrasse très rapidement. Le filtre multicyclonique, censé réduire l’entretien de l’aspirateur, ne joue pas totalement son rôle. Il laisse passer 10 % de la poussière aspirée dans le filtre mousse, ce qui suppose un nettoyage, voire un changement régulier de ce filtre.

Le système de filtration multicyclonique s'encrasse très rapidement.


Le système de filtration multicyclonique s'encrasse très rapidement.

Et face à autant d’éléments présents dans le réservoir du robot, il reste peu de place pour un collecteur de taille correcte. Le JetBot AI+ hérite alors d’un bac à poussière de seulement 0,2 l : le plus petit de notre comparatif à l’heure actuelle, et bien loin du 0,7 l de l’Electrolux Pure i9.2. Un point décevant, surtout sur un robot particulièrement épais.

Pour pallier cette faiblesse, l’aspirateur est livré avec sa CleanStation, qui lui permet de vider la poussière dès que nécessaire ; et ce dans un sac de 2,5 l, que le constructeur suggère de changer tous les deux à trois mois.

La station de charge mesure 52,5 cm de hauteur, sur 28 cm de largeur et 40 cm de profondeur.


La station de charge mesure 52,5 cm de hauteur, sur 28 cm de largeur et 40 cm de profondeur.

Au final, l’aspirateur-robot multiplie les allers-retours à sa station d’aspiration ; ce qui peut être un problème lorsqu’il aspire à l’étage et que sa base est installée au rez-de-chaussée, par exemple. Et quand bien même l’aspirateur reste à proximité de sa station, il perdra un temps considérable à vider son bac plusieurs fois durant la séance de nettoyage. À savoir qu’il est possible de modifier les réglages de vidange via l’application. Au choix : vider automatiquement le collecteur lorsqu'il est plein ou chaque fois que le robot recharge les batteries.

Souvent une corvée avec les aspirateurs-robots, l’entretien des brosses du JetBot AI+ est particulièrement facilité par Samsung. Celles-ci mesurent 16 cm de longueur et occupent toute la largeur de l'appareil. Ces rouleaux doux nous rappellent forcément les fameuses brosses Fluffy qui équipent les aspirateurs-balais Dyson. Pas de poils en nylon donc sous l’aspirateur-robot coréen ; un choix qui limite grandement l'enchevêtrement de poils et cheveux autour de la double brosse, contrairement à celle du Neato Robotics Botvac D6 Connected.

Le JetBot AI+ possède une double brosse à poils courts.


Le JetBot AI+ possède une double brosse à poils courts.

En revanche, nous aurions apprécié que l’application SmartThings nous délivre directement des données sur l’entretien de cette brosse. À la place, il faut télécharger l’extension HomeCare Wizard depuis l’app. Sont proposés des guides d’utilisation pour entretenir l’appareil, mais aussi les niveaux d'usure des filtres et du sac à poussière installé dans la station de nettoyage. Sur ce point, l’application de l’Ecovacs Deebot T9+ était bien plus exhaustive.

Système de navigation

Le JetBot AI+ dispose d’un système de navigation de pointe : capteur LiDAR, caméras, IA et armée de capteurs. L’aspirateur-robot parvient à cartographier précisément son environnement et opère méthodiquement. L’utilisateur a d’ailleurs le choix entre 3 modes de nettoyage. Cependant, comme nous l’avons détaillé dans une news labo, ce système de navigation manque de précision et peut même s'avérer bancal selon les situations.

S’il cartographie précisément son environnement, l’absence d’une seconde carte perturbe le robot, notamment lorsqu’il est placé dans une nouvelle pièce ou à l’étage. Sa navigation perd donc en logique et le parcours devient hasardeux. De même, alors qu’il est censé reconnaître les objets et éviter ceux qui sont dangereux ou fragiles, il lui arrive de foncer dans notre vase, d’ignorer les câbles jonchant son chemin ou de s'empêtrer dans notre moquette. A contrario, l’application nous indique parfois qu’un obstacle inexistant est détecté.

Le robot reste néanmoins autonome et sait retourner à sa base lorsqu'il estime le nettoyage terminé.

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