La start-up Future Meat Technologies, située à Rehovot en Israël, a bouclé une levée de fonds en série B de 347 millions de dollars (307 millions d'euros environ). Le tour de table a été mené par ADM Ventures, la branche d'investissement en capital risque du géant de la nutrition humaine et animale, ainsi qu'un investisseur technologique dont l'identité n'a pas été dévoilée. Le fonds de pension Menora Mivtachim, S2G Ventures, Tyson Venture, Rich Products Ventures, Manta Ray Ventures, Emerald Technology Ventures, ADM Capital et Bits x Bites y ont également participé.
Installer une usine aux Etats-Unis
Pour cette jeune pousse à l'origine d'une technologie pour fabriquer de la viande en laboratoire (également appelée clean meat), l'objectif est d'installer sa première usine de production à grande échelle aux Etats-Unis en 2022. Elle possède déjà une première ligne de production située en Israël ouverte il y a quelques mois.
Parallèlement à ce nouveau financement, l'entreprise a annoncé qu'elle produisait désormais du blanc de poulet pour 7,70 dollars les 500 grammes, soit 1,70 dollars les 110 grammes, contre près de 18 dollars les 500 grammes six mois auparavant. Cette réduction des coûts était initialement prévue dans 18 mois, comme annoncé en mai 2021 par l'ancien directeur général de la société, Rom Kshuk.
Nestlé s'allie à Future Meat Technologies
Future Meat Technologies a été fondée en 2018 et a développé un procédé pour fabriquer de la viande artificielle sans OGM à partir de cellules animales. Grâce à sa technologie, elle a réussi à créer de la viande de boeuf, de poulet, de porc et d'agneau. Une diversité de produits qui intéresse particulièrement Nestlé dont la filiale dédiée à la recherche & développement a signé un partenariat avec cette jeune pousse. Son objectif est de "comprendre le potentiel" de la lab meat, expliquait Reinhard Behringer, directeur du Nestlé Institute of Material Sciences.
Plusieurs start-up sont dans la course pour industrialiser leur processus de fabrication de viande artificielle. L'entreprise néerlandaise Mosa Meat souhaite plutôt miser sur les restaurants gastronomiques avant de s'attaquer à la grande distribution. Aleph Farms, située également à Rehovot, s'est récemment associée au groupe de chimie allemand Wacker pour industrialiser la production des protéines nécessaire au milieu de culture de la viande artificielle. Ces dernières représentent "l'une des dépenses les plus prohibitives" pour industrialiser la fabrication car elles ne sont pas disponibles sur le marché en quantité suffisante.
Un marché de 140 milliards de dollars d'ici 10 ans
Le marché de la viande artificielle devrait atteindre 140 milliards de dollars d'ici 10 ans, selon les prévisions de Blue Horizon Corporation, entreprise qui investit massivement dans les protéines alternatives. Mais il faudra aussi convaincre les gens d'intégrer ce substitut dans leur alimentation quotidienne en plus d'obtenir les autorisations réglementaires nécessaires. Singapour a été le premier pays à autoriser sa vente. Une telle autorisation semble actuellement inenvisageable en France, d'après les déclarations du ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation Julien Denormandie. "Comptez sur moi pour qu’en France, la viande reste naturelle et jamais artificielle !", écrivait-il sur Twitter en décembre 2020.
La pépite Future Meat Technologies lève 347 millions de dollars pour industrialiser sa viande cultivée - L'Usine Digitale
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