Le projet a été présenté lundi par le Professeur Günter Pauli, avec l’appui d’une petite start-up, Scanderia. Günter Pauli est le créateur d’un démonstrateur des mers, dans la continuation de ce qu’avait fait en son temps Jacques Rougerie avec Sea orbiter.
Le prototype du professeur Gunter Pauli s’appelle Porrima ; il fait déjà le tour du monde et se trouve actuellement à Kenitra, au Maroc.
Porrima est le nom de la déesse protectrice des femmes enceintes, au Japon.
Ce navire-démonstrateur s’inscrit dans la filiation des Peace tech’ ou technologies de Paix (là où d’autres ne savent les utiliser que pour la guerre).
Le navire est un démonstrateur de technologies pour le nettoyage des mers, pour la protection des océans, pour les énergies renouvelables et les multiples applications industrielles qui en découlent. Mais aussi pour l’invention de modèles d’affaire innovants, mis au service du « bien commun » que sont les océans.
Le projet du professeur Gunter Pauli est de faire la démonstration de ce que peuvent, pour la paix, un ensemble de technologies qui ne sont que peu ou pas enseignées dans les universités. Ou lorsqu’elles le sont, c’est de façon théorique. Sur Porrima, elles sont enseignées à un haut niveau de précision, de façon pratique, et en vue de leur amélioration par des innovations.
Le Blue Campus fonctionne avec l’aide de l’université Mohammed VI du Maroc. « Nous avons besoin d’urgence de talents, c’est ce qui nous manque… J’ai la possibilité d’utiliser un cerf-volant intelligent (IA) pour générer une force de traction et une énergie, mais je n’ai que trois ou quatre personnes capables de le faire fonctionner à ce jour. […] J’ai besoin de gens inspirés et motivés (…) qui deviendront des astronautes des océans » explique le professeur Pauli dont le souhait est de démocratiser l’usage de 28 technologies qui, à l’heure actuelle, sont le privilège de quelques ingénieurs dans le monde seulement. L’enjeu de ce démonstrateur, qui est encore exceptionnel, est que ce type de navire se généralise et devienne la norme de référence dans les dix à quinze prochaines années.
Qu’est-ce que le Blue Campus exactement ? C’est un enseignement, sur la base d’un partage d’expériences. Les 28 technologies disponibles sur Porrima sont connues ; on sait qu’elles sont opérationnelles. Le démonstrateur n’apporte pas une « preuve de concept » mais une « preuve opérationnelle ».
A Kenitra, le Porrima sera mis en cale sèche et plusieurs bâtiments, sur le site, seront dédiés chacun à une technologie particulière. Tout va fonctionner en ateliers pendant neuf mois. Les technologies seront « décortiquées » en laboratoire pour permettre aux étudiants d’analyser et de comprendre leur fonctionnement. De nouvelles technologies à la pointe de l’innovation seront également étudiées, pour être ensuite installées sur le Porrima, qui sera relancé « à neuf » en juillet 2023.
D’ici là, le professeur Pauli souhaite accueillir à partir d’octobre 2022 cinq cents jeunes, venus du monde entier, inscrits pour être formé.e.s à ces nouvelles technologies de l’économie bleue.
Cette formation a un coût bien sûr (voir sur le site). Mais le professeur Günter offre à cent candidats qui auraient des difficultés pour réunir les fonds, la possibilité de ne payer qu’un dixième du coût total de la formation (soit 200 € au lieu de 2000 €), s’ils s’inscrivent avant la fin de cette semaine [1].
Un.e jeune débrouillard.e et vraiment motivé.e sera capable d’aller chercher les fonds dont il/elle a besoin auprès d’une entreprise de pêche ou de production d’énergie intéressée, auprès d’un armateur ou peut-être même auprès d’une collectivité.
Que les meilleur.e.s se bougent…et vite !
Kalouma
* En mentionnant impérativement la source Scanderia.
Pour en savoir plus sur l’expérience et les conditions d’inscription :
https://www.youtube.com/watch?v=mpXF8vy1jEk
Pour candidater : https://www.bluecampus.ch/fr/candidature/
Blue Campus & Porrima : Se former aux technologies du futur - Témoignages.re
Read More
No comments:
Post a Comment