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Tuesday, October 11, 2022

Face aux technologies chinoises, le patron du renseignement britannique appelle à une mobilisation occidentale - Libération

«Champ de bataille»

Lors d’une conférence de presse devant des scientifiques des pays occidentaux, Jeremy Fleming a souligné la montée en puissance technologique de la Chine et suggéré aux pays occidentaux d’agir pour préserver leurs «valeurs».

C’est une alerte lancée aux démocraties. Lors d’une conférence de presse ce mardi à Londres, Jeremy Fleming, le directeur du Quartier général des communications du gouvernement (GCHQ), l’agence de renseignement et de sécurité britannique, s’est montré alarmant sur la montée en puissance technologique de la Chine, un «problème de plus en plus urgent» pour les pays occidentaux qui doivent agir pour protéger leurs «valeurs» et leur «influence».

Il a accusé la Chine de tenter de «réécrire les règles de la sécurité internationale», affirmant que Pékin utilise sa puissance économique et technologique pour réprimer ses activités dans le pays et exercer un contrôle à l’étranger. Jeremy Fleming a souligné «la façon dont cette force [technologique] est utilisée ou mal utilisée par le Parti communiste chinois». Un pays qui est dirigé par un parti unique, bâillonne la liberté d’expression des chinois, indiquait lundi, le GCHQ dans un communiqué.

«Beidou» et «Yuan»

«La technologie n’est pas seulement devenue un domaine d’opportunités, de concurrence et de collaboration, mais est aussi le champ de bataille pour le contrôle des valeurs et de l’influence», a insisté le chef du renseignement britannique. Il a notamment évoqué la domination chinoise dans les nouvelles technologies, plus précisément les satellites – avec son système de navigation Beidou –, et les monnaies numériques, à l’instar de son projet de «e-yuan» qui a vu le jour en 2014. Ces systèmes permettraient également à la Chine «d’obtenir un avantage pour le contrôle de leur marché, dans leur sphère d’influence, et bien sûr sur leurs propres citoyens». La veille dans son communiqué, le GCHQ précisait également qu’une telle monnaie pourrait «permettre à la Chine de s’affranchir partiellement du type de sanctions internationales actuellement en place contre le régime de Poutine en Russie».

Fleming a insisté sur le fait que les autorités chinoises «voient les autres nations comme de potentiels adversaires ou de potentiels clients qui doivent être menacés, achetés ou contraints». A la tête de l’agence de renseignements depuis 2017, il a appelé les pays occidentaux à «agir», notamment en investissant dans les technologies d’avenir, précisant que le Royaume-Uni n’a «aucun problème avec le peuple chinois et la communauté chinoise qui contribue énormément à la vie au Royaume-Uni».

«Solutions alternatives, pratiques et abordables»

Alors que la Chine étend progressivement son influence et ses propres technologies dans le monde, en particulier dans certains pays en développement où elle multiplie les investissements, le responsable britannique a estimé que les pays occidentaux devaient être capables «d’offrir des solutions alternatives, pratiques et abordables».

Ces déclarations ne sont passées inaperçues à Pékin. Une porte-parole du ministère des Affaires étrangères a affirmé que ces propos «n’avaient aucune base factuelle». Selon elle, «la Chine développe sa finance et ses technologies dans le but d’améliorer la vie des Chinois. Elle ne vise personne d’autre et ne constitue certainement pas une menace. Brandir la théorie d’une quelconque “menace chinoise” et attiser la confrontation et les oppositions nuit à soi-même et aux autres».

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