Versalis, branche chimie du pétrolier italien Eni, a annoncé l’acquisition de la technologie de production d’enzymes pour la synthèse d’éthanol de deuxième génération de DSM, chimiste néerlandais. Avec cet accord, Versalis donne une impulsion importante au programme de développement de son usine de Crescentino. En effet, cette unité exploite la technologie Proesa, qui permet la production de bioéthanol et de produits chimiques à partir de biomasse lignocellulosique. Pour ce faire, Versalis réalise une saccharification de la biomasse. Autrement dit, il a recours à des enzymes pour transformer les sucres complexes, comme la lignocellulose, en sucres simples fermentescibles, comme le glucose et le fructose. Un procédé de fermentation permet ensuite de transformer ces sucres en éthanol cellulosique, également appelé bioéthanol avancé, ou en intermédiaires chimiques. La technologie de DSM a permis d’optimiser des enzymes afin d’améliorer le rendement de l’étape de saccharification. Le bioéthanol produit via la technologie Proesa est destiné à la formulation d’essence renouvelable.
Auparavant, Versalis a déjà testé les enzymes de DSM dans ses centres de R&D. Suite à cette acquisition, l’entreprise chimique va poursuivre ses activités de recherche dans ce domaine et espère décarboner ses activités, notamment son site Crescentino acquis en 2018 lors d’une vente aux enchères. . Après un investissement de plus de 15 millions d’euros, Versalis a modernisé et redémarré la production industrielle de bioéthanol sur ce site en 2020.
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sourceSi aujourd’hui le site tourne à plein régime, ça n’a pas toujours été le cas. Crescentino comprenait un ensemble de quatre sociétés en faillites en 2017 : Biochemtex, Beta Renewables, IBP Energia et Bio Products. C’est Beta Renewables, créée en 2011, qui avait mis au point la technologie Proesa. Il s’agissait de la première unité mondiale de bioéthanol, qui avait une capacité de production de 40 000 t/an et avait représenté un investissement de 150 millions d’euros. Malgré cela, Beta Renewables a arrêté sa production en 2017. C’est Versalis qui a redémarré la production de bioéthanol en 2020 suite à l’acquisition du site de Crescentino.
Bioéthanol avancé : Versalis acquiert la technologie de production d'enzymes de DSM - L'Usine Nouvelle
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