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Thursday, December 8, 2022

Des nouvelles technologies pour sauver plus de victimes en cas de séismes - Le Monde

Sur les contrebas d’une colline dans la banlieue d’Athènes, brûlée par les incendies il y a deux ans, des équipes de secouristes et des scientifiques venus de plusieurs pays européens (Allemagne, France, Royaume-Uni, Grèce, Norvège, Autriche) et du Japon s’agitent. Des bâtiments à moitié détruits, des gravats et des tôles empilés donnent l’impression que la terre a tremblé. C’est en fait le décor d’un exercice grandeur nature dans le cadre du projet « Cursor » (Coordinated Use of miniaturized Robotic equipment and advanced Sensors for search and rescue OpeRations), cofinancé par la Commission européenne à hauteur de 7 millions d’euros et par l’Agence scientifique et technologique japonaise. Le but ? Tester des nouvelles technologies développées pour épauler les services de secours lors de catastrophes naturelles.

En sous-sol d’une maisonnette sous des débris, une jeune fille est bien cachée. Un drone lâche à 1 mètre du sol des petits robots, surnommés « Smurfs » (Soft Miniaturised Underground Robotic Finders), qui entrent en action. Un pompier allemand guide à l’aide d’une tablette et d’un joystick les Smurfs. Les premières soixante-douze heures après un séisme sont essentielles pour retrouver des victimes, selon Tiina Ristmäe, la coordinatrice allemande du projet. « Notre objectif est d’accélérer les recherches en ayant des outils déployés dans les airs, sur le sol et en sous-sol, et ce en assurant la sécurité des secouristes », note-t-elle. Disposant de deux caméras, une avant et une arrière, d’un GPS et d’un micro permettant de communiquer avec les victimes, les Smurfs ont surtout des capteurs détectant l’urine, le sang, la transpiration, et donc la présence humaine. Ils repèrent également les molécules odorantes, des composés chimiques volatils véhiculés dans l’air expiré, et les protéines de transport des molécules odorantes (odorant binding proteins, dites aussi OBP), situées dans les narines de tout être humain.

« Les Smurfs peuvent ainsi distinguer s’il s’agit d’un être humain ou d’un animal et indiquer un pourcentage de probabilité si la personne est en vie », explique le chercheur de l’université de Manchester qui a développé ces capteurs, Krishna Persaud. Au bout de quelques minutes, les Smurfs trouvent la femme cachée dans la cave et identifient qu’elle est bien vivante. « Des améliorations sont encore à élaborer », estime Krishna Persaud, qui voudrait que ces petits robots soient testés par exemple dans le cas d’une explosion de gaz. Pour Tiina Ristmäe, « depuis quinze ans, aucune vraie innovation n’a été apportée dans le secours de victimes lors de catastrophes. Ces outils testés peuvent vraiment être une révolution ! »

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