Incontestablement, les Français aiment Chat GPT. C'est ce qui ressort d'une étude Ipsos pour Sopra Steria, selon laquelle 63% des personnes interrogées expriment un sentiment positif - de la curiosité et de l'intérêt - pour ce nouvel outil. Ils sont aussi très nombreux à penser que l’intelligence artificielle (IA) générative permettra d’améliorer les conditions de travail de celles et ceux qui accomplissent des tâches répétitives.
Les Français seraient-ils plus sages que certains experts autoproclamés, Cassandre patentées, qui polluent le débat? L’engouement ou l’emballement rapide pour cette IA vient, notamment, de son accès facile. Dans les mois qui ont suivi la mise à disposition gratuite de ces nouveaux outils - ChatGPT pour générer du texte, Midjourney ou Dall-E pour les images -, des centaines de millions de personnes ont testé leurs performances et ont également éprouvé leurs limites.
Équivalant à la création du langage ou de l'imprimerie
Beaucoup comparent l’effet de cette IA à celui de l’avènement de l’Internet grand public, le Web, au milieu des années 1990. Ou au phénomène iPhone, deux décennies plus tard. Et la comparaison se tient. La révolution ne vient pas de l’Internet, mais de l’interface permettant à tout un chacun de manipuler des montagnes de données. Un saut technologique équivalant à la création du langage, selon Nicolas Gaudemet, selon Nicolas Gaudemet, spécialiste de l’IA à OnePoint. Ou à celle de l’imprimerie, surenchérit le chercheur Yann Le Cun, scientifique en chef de l’IA pour Meta.
Son adoption tardive expliquerait le retard scientifique pris par le monde ottoman, assure-t-il, comme en réponse à ceux qui, comme le milliardaire Elon Musk, prônent un moratoire d’au moins six mois sur la recherche. Comme toutes les technologies de rupture, l’IA générative engendre de la méfiance et de la peur. Mais elle porte aussi en elle les germes de formidables progrès scientifiques et sociaux. A l’image des humains qui la conçoivent aujourd’hui. Biais politiques, limites créatives, guerre d'influence, nouvelles questions législatives, évolution des modes d'apprentissage et d'évaluation... découvrez l'enquête de Challenges sur la révolution Chat GPT, à retrouver chaque jour sur Challenges.fr et dans votre magazine, à partir de ce jeudi.
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Pour réaliser les illustrations de ce dossier (hors photographies), Challenges a utilisé le logiciel Midjourney. Ce programme, mis au point par une fondation indépendante, permet de créer des images à partir d’une phrase ou de mots clés ("imagine un robot dans une salle d’audience"). La rédaction aurait pu choisir un logiciel gratuit, comme Dall-E ou Stable Diffusion. Mais la créativité et la résolution des images générées par Midjourney ont tranché. Avec quelques ratés tout de même: le logiciel n’a pas le talent d’un illustrateur de presse pour créer un résultat homogène, unique, nous obligeant à faire de très nombreux essais.
Chat GPT, menace réelle ou simple technologie de rupture prometteuse? - Challenges
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