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Tuesday, October 17, 2023

Naval Group développe des technologies pour éviter les collisions entre navires et grands cétacés - Le Journal du Pays Yonnais

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Le système de détection automatisée développé par Naval Group et ses partenaires doit permettre de réduire de 80 % les collisions avec les cétacés.
Le système de détection automatisée développé par Naval Group et ses partenaires doit permettre de réduire de 80 % les collisions avec les cétacés. (©Naval Group)

Le trafic maritime y est des plus importants au monde, pour autant la mer de la Manche n’est pas autant concernée que la Méditerranée par les collisions entre navires et grands cétacés.

« Ce problème semble particulièrement critique en mer Méditerranée où une baleine échouée sur cinq présentait des signes de collision avec un navire », décrit ainsi une étude de juillet 2019 publiée par l’Observatoire Pelagis, coordinateur du suivi des échouages de mammifères marins en France.

Dans le détail

Les « cas avérés de collision recensés en Manche depuis 2000 par le Réseau national Échouages », nous détaille Olivier Van Canneyt, pour Pélagis, sont : rorqual commun en 2007 au Havre, rorqual commun en 2009 au Havre, globicéphale noir en 2010 à Étretat, petit rorqual en 2011 à Boulogne-sur-Mer, rorqual commun en 2011 à La Poterie-Cap d'Antifer, petit rorqual en 2021 à Barneville-Carteret.

Une victime retrouvée sur nos côtes

Cette même étude donne le chiffre de 21 baleines retrouvées échouées « en zone océan Atlantique et mer de la Manche » après des collisions, pour un total de 396 échouages en France entre 1972 et 2017.

Dans la Manche, selon les données du Réseau national Échouages, que Pelagis nous a précisées, il y a eu six cas avérés de collisions avec de grands cétacés entre 2007 et 2021 (rorquals communs, petits rorquals et globicéphale noir) dont un en lien avec un échouage recensé sur les côtes du département de la Manche, celui d’un petit rorqual retrouvé à Barneville-Carteret en 2021.

80 espèces

« Parmi les 80 espèces de cétacés dans le monde, un quart est considéré comme « menacé » tandis que 10 % sont classés comme « en danger », souligne Naval Group. « La mise en place de solutions destinées à les protéger du trafic commercial maritime qui ne cesse de s'intensifier devient une urgence pour la biodiversité ».

Le chiffre peut paraître anodin, mais il est loin de l’être quand on sait la fragilité de ces populations de grands mammifères et qu’il est acquis par le plus grand nombre que l’Homme n’a pas à les mettre en danger.

À lire aussi

Un projet pour réduire de 80 % les collisions

Aussi, les projets et réalisations se sont multipliés ces dernières années pour développer des outils permettant d’éviter ces collisions. C’est le cas du projet LIFE-SeaDetect (life-seadetect.eu), financé par l’Union européenne et piloté par Naval Group.

« Une nouvelle solution de détection automatisée des mammifères marins devant permettre aux navires qui en sont équipés de réduire de 80 % les collisions avec les cétacés », a communiqué cette année l’industriel spécialisé dans la construction navale de défense.

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Son site de Cherbourg n’est pas concerné directement par cette innovation. Cependant Naval Group s’attache là à « mettre à disposition son expertise au service de la protection de la biodiversité », explique Félix Petitpierre, chef de projet sur la coopération dans le projet SeaDetect, et s’y implique à travers sa filiale Sirehna, installée à Bouguenais, près de Nantes (Loire-Atlantique).

Notre équipe a commencé à travailler sur ce projet en octobre 2022 et, puisqu'il est prévu sur quatre ans, jusqu'en septembre 2026. Il devra alors être opérationnel pour les deux campagnes d'essais prévues en 2024 et 2025 en zone Pelagos (N.D.L.R. : le sanctuaire Pelagos, entre la France, l'Italie et Monaco, est un espace de plus de 87 000 km2 où l'on veille à la protection des mammifères marins), là où il y a le plus de cétacés et de risque de collision. Elles se feront à bord du bateau La Méridionale qui navigue entre La France et la Corse et se concentreront sur les rorquals et les cachalots, les plus présents.

Félix PetitpierreChef de projet sur la coopération dans le projet SeaDetect.

Dans ce projet sur lequel travaille une dizaine de partenaires (issus de Belgique, de France et d’Italie), Naval group joue le rôle de coordinateur et fait un transfert de compétences vers la protection des grands cétacés en développant deux technologies :

  • un système de détection installé sur les navires « fournissant des alertes en temps réel sur la détection d’objets de surface non identifiés, en particulier les mammifères marins »,
  • un réseau de bouées « de surveillance acoustique passive ; qui détectera et triangulera la position des cétacés en temps réel ».

Les données alimenteront la plateforme collaborative REPCET (repcet.com), qui informe les navires sur zone des risques de collision.

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