C’était une décision impensable la veille. Le comité d’administration d’OpenAI, l’entreprise américaine à l’origine de ChatGPT, a limogé vendredi midi son directeur général Sam Altman. Autre cofondateur de la start-up, Greg Brockman a été exclu du conseil d’administration dont il assurait la présidence. Il a immédiatement démissionné, ainsi que plusieurs chercheurs. C’est la directrice technique d’OpenAI, Mira Muti, qui a été chargée de diriger l’entreprise durant la période de transition.
Le seul précédent comparable est probablement l’éviction surprise de Steve Jobs par Apple en 1985. Selon Greg Brockman, il aurait appris la nouvelle quelques minutes avant la publication par l’entreprise d’un communiqué dans lequel lui est reproché son « manque de franchise dans ses rapports avec le conseil d’administration », lequel n’aurait « plus confiance dans ses capacités à continuer à diriger OpenAI ». Sam Altman a indiqué sur X (ex-Twitter) qu’il s’exprimerait plus tard, mais les spéculations vont bon train sur les raisons de son éviction, ou même le rôle qu’aurait pu jouer (ou non) Microsoft.
Invité en France
Encore inconnu l’an dernier, Sam Altman s’était imposé en quelques mois comme la personnalité la plus médiatique de la course à l’IA. Un entrepreneur atypique également, aussi enthousiaste qu’inquiet face à une technologie dont il ne cesse de répéter qu’elle doit être rapidement encadrée par les pouvoirs publics. Sam Altman ne devrait en tout cas pas rester au chômage bien longtemps. Le ministre délégué chargé du Numérique, Jean-Noël Barrot, lui a déjà fait un appel du pied pour venir s’installer en France. « Sam Altman, son équipe et leurs talents sont les bienvenus s'ils le souhaitent en France où nous accélérons pour mettre l'intelligence artificielle au service du bien commun », a écrit le ministre sur X.
Depuis la mise en ligne de la première version de ChatGPT le 30 novembre 2022, des millions de personnes s'en servent pour rédiger des messages, demander une recette de cuisine ou inventer une histoire à raconter à leurs enfants - que le robot conversationnel peut ensuite leur lire. Malgré leur succès, ChatGPT et les autres interfaces de ce type suscitent aussi de fortes inquiétudes au sujet des dangers pour la démocratie (désinformation massive) ou l'emploi (professions remplacées).
Technologies. Licencié d'OpenAI (ChatGPT), Sam Altman est invité en France - Le Dauphiné Libéré
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