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Friday, January 26, 2024

Pyrénées-Atlantiques : les enquêteurs en nouvelles technologies, « force de frappe » de la gendarmerie contre la ... - Sud Ouest

« Dans le milieu numérique, il faut être aussi vigilant que dans la réalité », rappelle l’adjudant Anthony Sanches Carvalho, l’un des deux nouveaux enquêteurs en nouvelles technologies du groupement de gendarmerie des Pyrénées-Atlantiques. Avec l’adjudant-chef Cyril Grandjean, ils viennent de...

« Dans le milieu numérique, il faut être aussi vigilant que dans la réalité », rappelle l’adjudant Anthony Sanches Carvalho, l’un des deux nouveaux enquêteurs en nouvelles technologies du groupement de gendarmerie des Pyrénées-Atlantiques. Avec l’adjudant-chef Cyril Grandjean, ils viennent de terminer leur formation spécialisée. Une « force de frappe » pour le groupement « en des temps où le cyber est un domaine sensible », salue le lieutenant-colonel Stéphane Caille, le commandant en second.

Les deux gendarmes sont les maillons d’une chaîne, qui relie le gendarme de brigade aux services régionaux et nationaux de cybergendarmerie les plus pointus. Plus équipés, plus spécialisés, les militaires prêtent assistance à leurs collègues locaux sur le volet judiciaire, en prodiguant des conseils. Ils peuvent pour cela s’appuyer sur leurs propres expériences d’enquêteurs durant une quinzaine d’années dans plusieurs brigades de l’ouest de la France et du Sud-Ouest.

Préserver la preuve

Cyril Grandjean et Anthony Sanches Carvalho peuvent aussi aller plus loin dans des exploitations complexes de téléphones, ont en charge celles d’ordinateurs ou de GPS. Il peut s’agir de chercher des contenus illicites, pédopornographiques ou d’escroquerie.

« On s’assure aussi que l’objet saisi ne soit pas altéré, explique Cyril Grandjean. Par exemple, que personne ne puisse brancher de clé USB sur un ordinateur, qu’il ne puisse pas y avoir d’allumage, que personne ne puisse interagir avec l’appareil ».

Les enquêteurs en nouvelles technologies ont également des missions de formation auprès de leurs collègues en brigade pour en faire des initiés qui ont les premiers bons réflexes. « Il faut l’imaginer comme l’identification criminelle, compare Anthony Sanches Carvalho. Vous allez avoir le technicien en blouse blanche qui va sur la scène de crime -c’est nous- et le brigadier qui est en mesure de relever une trace ADN ou papillaire, là, c’est notre relais en brigade. »

« Illusion de sécurité »

Enfin, les deux gendarmes spécialisés, comme d’autres, font de la prévention auprès des mairies, des entreprises, des maisons de retraite pour expliquer les bons gestes et les bonnes pratiques. Les enquêteurs voient encore passer trop de dossiers d’escroqueries de toute nature.

« Sur le numérique, il y a une illusion de sécurité. Vous êtes dans un lieu ami, chez vous, on est en confiance, analyse Anthony Sanches Carvalho. Il faut se comporter comme si on était dans un lieu public, sans certitude avec la personne avec laquelle on interagit. Si quelqu’un frappe à votre porte, vous allez vous méfier. Il faut faire pareil ».

Les militaires sont à l’affût de la moindre erreur des auteurs d’infraction et luttent contre cette idée reçue de l’impunité des escrocs d’Internet. Dans ce milieu évolutif du Web, ces passionnés du cyber se documentent pour rester à jour et prendre en défaut les malfaiteurs. « On ne peut pas rester figé. C’est ce qu’on doit aux victimes. »

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