Rechercher dans ce blog

Wednesday, July 28, 2021

Le suisse Adecco va racheter le français Akka Technologies - Le Figaro

Le géant du travail temporaire réalise la plus importante acquisition de son histoire, en rachetant le groupe français spécialisé dans l'ingénierie.

Conforter ses positions sur le marché des services dédiés à l'industrie numérique. C'est l'objectif principal d'Adecco, dans le cadre de l'acquisition d'Akka Technologies, un groupe familial français spécialisé dans le conseil en ingénierie, innovation et services qui intervient en soutien d'industries aussi diversifiées que l'automobile, l'aéronautique, la défense, le ferroviaire, les télécoms, l'électronique ou encore la pharmacie.

L'opération surprise a été annoncée ce mercredi par le groupe ­suisse. Ce dernier n'hésite pas à mettre le prix pour s'emparer d'Akka. L'offre de 49 euros par action représente une prime de 115 % par rapport au cours d'Akka vendredi dernier. Elle valorise l'entreprise (1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires, 167 millions de pertes en 2020) à 2 milliards. Adecco a trouvé un accord avec les actionnaires, en particulier avec Maurice Ricci, PDG fondateur de cette ETI, et Jean-Franck Ricci, qui détiennent 33,10 % du capital. D'autres membres de la famille ainsi que Swilux, une filiale du belge CNP (famille Frère) contrôlent 26,81 % des titres.

En deux étapes

Adecco, qui réalise la plus importante acquisition de son histoire, précise que celle-ci se fera en deux étapes. Le groupe suisse, leader du travail temporaire, va d'abord racheter les parts des deux principaux actionnaires, qui recevront 42 euros par action en numéraire ainsi que 7 euros par titre payé en actions Adecco. L'autre bloc d'actionnaires sera rémunéré entièrement en cash. Puis, Adecco lancera une OPA en France et en Belgique pour retirer le titre de la cote. Le prix proposé au flottant sera identique : soit 49 euros par action. Le suisse prévoit de finaliser cette acquisition, financée via un emprunt obligataire, au cours du premier semestre 2022. Cela, une fois obtenu le feu vert des autorités de la concurrence.

Vers un leader mondial

Au-delà des synergies attendues - 200 millions en termes de ventes et 65 millions d'économie de coûts -, Adecco a vu dans Akka une opportunité d'atteindre une taille critique dans les services à l'industrie numérique. Cela, en rapprochant Akka de sa filiale Modis, spécialisée dans les métiers du service et de la R&D en ingénierie. Ensemble, les deux entités se classeront au deuxième rang mondial derrière Capgemini. Elles s'appuieront sur un réseau de 50.000 experts et ingénieurs, dont 21.000 issus d'Akka, dans le monde et couvriront tous les métiers industriels. Akka apporte 50 implantations, notamment des positions fortes en France et aux États-Unis, où il est partenaire d'Airbus et de Boeing, ainsi qu'en Allemagne, où il avait acquis le pôle ingénierie de Daimler en 2011.

« C'est important pour nous de bâtir un leader mondial », a insisté Alain Dehaze, le directeur général d'Adecco. Il souligne les perspectives de forte croissance de ce marché, alimentée par la bascule numérique de l'industrie - robotisation des chaînes d'assemblage d'avions et de voitures par exemple - et le développement de la voiture et du train autonomes. Adecco se renforce sur un marché « en forte croissance », qui « bénéficie d'une meilleure rentabilité que son métier historique », relèvent les analystes d'Oddo BHF, en pointant « une offre très attractive » pour les actionnaires.

Avec cette acquisition s'achève la belle histoire d'Akka, fondé en 1984 par Maurice Ricci. Homme chaleureux et entier, doté d'un solide sens des affaires et d'un flair remarquable, il avait anticipé les besoins de l'industrie en matière de services et d'ingénierie. À coups d'acquisitions, il a bâti un groupe qui s'est imposé comme partenaire des grands noms de l'industrie. Mais la croissance de la société conjuguée à l'impact du Covid-19 a mis à mal son modèle de développement. Et questionné un mode de management devenu trop familial. Akka, en se mariant avec Modis, continuera son parcours, au sein d'un grand groupe international.

Adblock test (Why?)


Le suisse Adecco va racheter le français Akka Technologies - Le Figaro
Read More

No comments:

Post a Comment

À Lannion, Lumibird poursuit sa course en tête des technologies laser - Le Télégramme

À Lannion, Lumibird est un fleuron industriel et technologique . Fondée en 2018, dans la foulée du regroupement de Keopsys et Quantel, l’en...