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Afin de limiter notre empreinte écologique et un gaspillage textile inutile, une société française a développé des mannequins-robots évolutifs et connectés pour les couturiers et stylistes-modélistes qui s’adaptent à la demande, à n’importe quelle morphologie.
Alors que le commerce des habits représentait déjà avant la crise sanitaire 10 %, des émissions carbone mondiales, les plateformes de ventes en ligne de vêtements conçus et réalisés selon un barème unique de taille, n’ont fait qu’accélérer le phénomène.
Un gaspillage de textile dû aux retours et aux invendus d’acheteurs mécontents qui ont été obligés de passer par le Web afin d’acquérir sans les essayer des habits tout neufs, mais bien mal adaptés à leur morphologie. Pour en finir avec ce gaspi éhonté, l’entreprise française Euveka a développé des robots-mannequins évolutifs capables de s’adapter à n’importe quelle anatomie, nous précise Andréa Gilet, directrice croissance interne d’Euveka.
Robotisé avec un effet seconde peau
« Ce buste de couturier robotisé va varier selon différents axes de transformation du corps, par exemple le tour de taille, le tour de hanche, de poitrine… et bien d’autres possibilités d’ajustements jusqu’au millimètre près. Ce mannequin est entièrement robotisé à l’intérieur, mais à l’extérieur, il est recouvert d’un revêtement qui donne un effet de seconde peau afin d’offrir aux modélistes, une zone de travail très confortable », déclare André Gilet.
Puis elle ajoute : « Ce buste robotisé est destiné aux créateurs de mode, pour réaliser des prototypes, contrôler le “bien aller”, ce que les spécialistes appellent aussi le “fil du vêtement”. Il est utilisé également par les détaillants qui vont organiser des séances d’essayages à distance par le Web pour leurs clients avec leurs mensurations exactes afin de vérifier que le vêtement convient à leur allure. »
Limiter l’impact environnemental
« Ce robot couturier piloté par un programme d’ajustement de données permet de réduire de 40 % le taux de rebut dans la fabrication et la vente au détail des habits. Et ainsi d’engager l’industrie textile vers une mode du prêt-à-porter ou des grands couturiers, plus écoresponsable comme le demandent actuellement de nombreux consommateurs », dit Andréa Gilet.
En France, 15 000 tonnes par an d’invendus et de produits textiles finissent à la destruction. Mais attention ! En 2022, cette pratique sera formellement interdite, selon la loi française anti-gaspillage.
Cependant, limiter l’impact environnemental des industries textiles n’est pas la seule ambition d’Euveka. L’entreprise veut réaliser des bustes-robots pour la conception de vêtements hyper techniques, destinés à l’armée, la police ou le secteur médical. Elle caresse aussi le rêve de travailler dans l’aérospatial, ce monde ultime du sur-mesure qui n’admet aucun défaut d’ajustement ne serait-ce que pour réaliser les combinaisons spatiales des astronautes.
Les mannequins-robots de la couturière - Nouvelles technologies - RFI
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