Martin Vetterli, président de l’EPFL, et Frédéric Herman, recteur de l’Université de Lausanne (UNIL) l’ont exprimé au Forum des 100 ce jeudi: les hautes écoles ont à cœur de ne pas enclaver les solutions technologiques qu’elles produisent, mais de les lier à la société. La pandémie a montré parfois les limites de la technologie. «Nous l’avons vu durant la crise du coronavirus: nous avons travaillé sur des solutions technologiques innovantes, comme l’application Swisscovid, mais la population suisse ne l’a pas forcément embrassée», a illustré Martin Vetterli.
Raison pour laquelle les technologies et les sciences sociales doivent être absolument liées: «De manière naturelle, nous créons des centres qui se veulent interdisciplinaires car les problèmes à aborder demandent une approche globale. Il nous faut combiner l’aspect des sciences naturelles avec les sciences sociales et humaines», ajoute Frédéric Herman, qui est aussi professeur de climatologie à l’alma mater lausannoise.
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Les hautes écoles travaillent avec les collectivités pour dessiner les villes de demain. «Il y a une série de collaborations avec les villes qui demandent à travailler sur leur plan climat. Elles nous demandent principalement une chose: arriver à la neutralité carbone. C’est quelque chose qui n’est pas simple. Nous aimons beaucoup la théorie du donut, avec d’un côté un plancher social, et de l’autre côté, un plafond écologique. Nous allons bien plus loin que les nouvelles technologies», complète Frédéric Herman.
Les campus, de petites villes
Les campus de l’UNIL et de l’EPFL comptent 40 000 personnes, de quoi en faire «un laboratoire vivant», selon Frédéric Herman. Le mode de fonctionnement du campus est comparable à une ville: il s’agit d’organiser la construction des bâtiments, d’organiser l’utilisation de l’espace et trouver des solutions de mobilité, ont expliqué les dirigeants des deux hautes écoles.
«C’est un laboratoire à ciel ouvert qui forme la prochaine génération. Il faut donner les bonnes directions pour l’avenir à ces personnes. J’espère que la génération que nous éduquons aujourd’hui prendra les bonnes décisions pour le futur de notre planète», a souligné Martin Vetterli.
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Dans les hautes écoles, le défi de mettre les technologies au service de la population - Le Temps
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