Publié le 22 juil. 2022 à 14:30
Un spectromètre de masse dernière génération, le plus performant en France, est expérimenté depuis peu au sein de la faculté de médecine Simone Veil de l' Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines , UVSQ. L'appareil, qui sert à analyser l'air expiré est utilisé dans des protocoles de recherches pour la détection de la bronchite du fumeur, de la mucoviscidose et des cancers pulmonaires. Il pourrait également permettre de mieux cibler les nouveaux traitements en oncologie… et de détecter la Covid 19 quasiment en temps réel, pour un coût moindre que les tests PCR.
Cette technologie non invasive et peu chère en comparaison d'autres, est promise à un grand développement. Elle fait partie de la série d'innovations que la faculté de médecine de Versailles Saint-Quentin teste actuellement afin de s'adapter aux évolutions de la médecine de demain.
Mannequins animés
« La volonté de la faculté est véritablement d'être la plus innovante possible », affirme Stanislas Grassin-Delyle, directeur du département de biotechnologie de la santé à la faculté de médecine. Outre cette plateforme de « spectrométrie », le département possède trois autres plateformes innovantes pour l'analyse du vivant (génomique, histopathologie, enfin imagerie et cytométrie). L'ensemble des équipements présents sur les plateaux techniques peuvent être utilisés par les étudiants de la faculté, mais également d'autres étudiants et, moyennant rémunération, des start-up ou autres entreprises dans le domaine de la santé. Certaines sociétés s'installent, d'ailleurs, à Saint-Quentin-en-Yvelines notamment pour bénéficier de cet univers performant.
Les étudiants en médecine de la faculté de Saint-Quentin découvrent en outre, une autre technologie du futur, pour s'entraîner à gérer des situations graves : l'utilisation de mannequins animés très perfectionnés. L'université a fait l'acquisition de quatre de ces mannequins (dont la valeur avoisine la centaine de milliers d'euros) : femme enceinte, nouveau-né, petit enfant et adulte. Leur particularité : ils peuvent saigner, vomir, tousser, convulser ou encore faire des arrêts cardiaques. Chaque séance débute par la présentation d'un scénario expliquant le problème ou la maladie du patient. Les étudiants doivent gérer le problème de leur mannequin-patient, tandis que les enseignants les observent depuis une pièce voisine à l'aide de caméras.
Hôpital virtuel
Autre projet d'ampleur en train de voir le jour à la faculté de médecine : l'installation à Montigny-le-Bretonneux d'un « Hôpital virtuel ». La particularité de cet hôpital sera notamment de former les futurs soignants avec des techniques nouvelles. L'Hôpital virtuel proposera aux patients des consultations à distance grâce à la télémédecine (dermatologie, ophtalmologie, pédiatrie, cardiologie, douleur et psychiatrie).
Parallèlement, un volet pédagogique permettra d'initier les étudiants de l' Université Versailles Saint-Quentin, aux consultations par vidéoconférence, à la téléassistance et la télésurveillance. Ces derniers recevront également des enseignements concernant le bien-être des patients, la prévention, la connaissance de l'environnement du patient, de coaching. « Il s'agit de spécialités qui manquent aujourd'hui cruellement de praticiens mais qui seront des matières fondamentales pour les futurs médecins », indique l'un des responsables de la faculté.
Quand les technologies d'avenir débarquent à la faculté de médecine de Versailles Saint-Quentin - Les Échos
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