Les entreprises et les organisations adoptent de plus en plus largement le numérique et les avantages qu’il peut générer, en particulier dans un contexte inflationniste.
«Le numérique est une force déflationniste dans une économie inflationniste», nous a brièvement rappelé Satya Nadella, PDG de Microsoft, à l’occasion de la dernière audioconférence sur les résultats de la société de Redmond. Quelle que soit leur taille, les entreprises peuvent booster leur productivité et la rentabilité de leurs produits et services en renforçant leur intensité technologique.
L’inflation devient un sujet chaud à mesure que certains des facteurs qui l’ont contenue pendant de nombreuses années se dissipent. Des décennies de mondialisation continue ont conduit à l’allongement des chaînes d’approvisionnement et à la réduction des coûts de production. En revanche, ces tendances ont commencé à s’inverser avec l’émergence de tensions entre certaines grandes économies et avec la perturbation des flux commerciaux provoquées par le covid. Parallèlement, la faiblesse des cours des matières premières entretenue par les périodes de surinvestissement précédentes touche aussi à sa fin, parce que les sociétés minières et pétrolières ont entendu leurs actionnaires et donnent désormais la priorité au rendement du capital plutôt qu’au développement des capacités. Par conséquent, le système dispose d’une marge de manœuvre très limitée dans les périodes marquées par des événements exogènes, à l’instar des pandémies ou des guerres. Dans cet environnement, le rôle de l’innovation technologique est essentiel pour contribuer à améliorer la productivité, à minimiser le gaspillage des ressources et à réduire les coûts.
Nous citons régulièrement la loi de Moore, selon laquelle le nombre de transistors dans un circuit intégré double tous les deux ans et la loi de Metcalfe, d’après laquelle l’utilité d’un réseau grandit exponentiellement à l’arrivée de chaque nouvel utilisateur, ainsi que la manière dont ces deux lois ont contribué à réduire les coûts liés à la puissance de calcul qui s’est traduite par une vague d’innovations disruptives partout dans le monde.
Source: Analyse du BCG. Rapport NASSCOM: AI, Beyond the Myth & the Hype, McKinsey Global Institute analysis. (L’IA, au-delà du mythe et de l’effet de mode, une analyse du McKinsey Global Institute) 2019 SaaS Trends (Tendances du secteur SaaS en 2019), Blissfuly.com. Les opinions présentes sont celles du gérant et peuvent évoluer. À titre d’illustration uniquement.
Le cercle vertueux de la tech
Source: Piper Sandler. À titre d’illustration uniquement.
En gardant ces éléments à l’esprit, nous aimerions mettre en avant certains exemples où ces disruptions ont participé à réduire la pression sur les coûts dans différents secteurs d’activité.
De nombreux services de santé américains ont été affectés par des pénuries de personnel. Omnicell a observé une hausse de la demande pour ses solutions d’automatisation dans le domaine de la pharmacie. Celles-ci permettent au personnel infirmier et aux pharmaciens et pharmaciennes de libérer du temps pour se consacrer à d’autres tâches. Son système d’automatisation des intraveineuses dispense les médicaments de manière plus précise et plus rapide, et contribue à une réduction des coûts avoisinant 66%. Aux États-Unis, un hôpital qui a recours à cette solution économise annuellement 2,5 millions de dollars. Les systèmes chirurgicaux robotisés DaVinci produits par Intuitive permettent des procédures moins invasives, ce qui se traduit par une réduction du temps de convalescence et de la durée du séjour à l’hôpital des patients. Lors d’une ablation de la prostate assistée par robot, le patient quitte habituellement l’hôpital après un ou deux jours. Avec la méthode de chirurgie ouverte, ce temps serait de trois à sept jours. Ces solutions permettent donc de libérer des lits et des ressources dans des services hospitaliers déjà en sous-effectif.
Dans le domaine industriel, la société de services informatiques et de logiciels PTC aide ses clients, notamment le Groupe Bosch et Volvo, à réaliser leur transition numérique avec ses produits qui vont de la conception assistée par ordinateur (CAO), à la gestion du cycle de vie des produits, en passant par l’Internet des Objets (IdO) et la réalité augmentée (RA). L’objectif ? Rationaliser leurs processus, minimiser les gaspillages et créer des efficiences. Les effets de ces produits varient selon les solutions, mais par exemple, ThingWorx, une cellule de travail connectée contribue à gérer le flux d’informations à travers l’ensemble des processus, et augmente la productivité des ouvriers jusqu’à 40%, tout en réduisant les déchets de 25% et les temps de formation de 65%.
Les secteurs de l’agriculture et de la construction sont fragmentés et ont besoin de beaucoup de main-d’œuvre. Ils ont tardé à adopter la technologie, mais en raison des pénuries de personnel et des hausses des prix des intrants, les entreprises recherchent de nouvelles solutions. Les deux secteurs peuvent tirer profit des services de Trimble. Sa plateforme de ferme connectée contribue à l’optimisation des flux de travail agricole, ce qui se traduit par une amélioration des performances et de la rentabilité des cultures. Cette technologie maximise les rendements des cultures en fournissant des données sur les sols et aide à planifier de manière efficiente les périodes de semis, tout en offrant des informations sur les rendements en temps réel. Sa technologie permet également de piloter les tracteurs à distance et ses équipements fournissent un arrosage et une irrigation de précision. Pour un projet de construction très détaillé, à l’instar d’un pont ou d’un aéroport, Trimble peut construire une réplique numérique exacte d’un original modélisé avec une précision redoutable, qui permet de guider parfaitement les équipements lourds. Grâce à cette amélioration de la précision, des millions de dollars peuvent être économisés, car elle évite les dépassements de budget, les reprises et les retards de délai de livraison globaux.
D’autres secteurs tels que les transports et les chaînes de cafés et restauration rapide utilisent des applications mobiles basées sur le Cloud, des technologies de prise de commande autonome et les progrès réalisés dans le domaine des paiements afin de réduire les besoins en personnel en contact avec la clientèle et de la fidéliser grâce à une facilité d’utilisation et des programmes de fidélité. Starbucks figurait parmi les pionniers en la matière avec son application mobile, suivi ensuite par McDonald’s et ses bornes de commande autonomes et par le métro londonien qui a supprimé les guichets en adoptant le paiement sans contact. Toutes ces solutions ont réduit le besoin en personnel et rendent l’expérience client plus facile et moins chronophage.
Il apparaît clairement que l’adoption du numérique devient moins onéreuse et plus facile, et que les avantages sont de plus en plus évidents dans un environnement où règne l’inflation.
Technologies disruptives: une force déflationniste dans un monde inflationniste - allnews.ch
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