Les restrictions néerlandaises d’exportation de technologies pour la fabrication de puces électroniques, décidées en mars sous la pression des Etats-Unis et critiquées par la Chine, commenceront en septembre, a annoncé le gouvernement vendredi 30 juin.
Les entreprises exportant des équipements de production de pointe pour les semi-conducteurs devront obtenir une licence avant l’exportation, a précisé l’exécutif dans un communiqué. « Les semi-conducteurs peuvent apporter une contribution cruciale à certaines applications militaires avancées », a-t-il justifié.
« Nous avons pris cette mesure dans l’intérêt de notre sécurité nationale », a déclaré la ministre du commerce extérieur néerlandaise, Liesje Schreinemacher, citée dans le communiqué. Le « règlement sur les équipements de fabrication de semi-conducteurs avancés » entrera en vigueur le 1er septembre 2023. La ministre s’attend à vingt demandes de permis sur une base annuelle. Ces composants peuvent « être utilisés pour le développement de systèmes [d’armes] militaires de haute qualité et d’armes de destruction massive », rappelle le texte.
Les Pays-Bas sont le leader européen des machines pour la fabrication de puces, ces composants électroniques indispensables au fonctionnement des smartphones, des voitures connectées, mais aussi d’équipements militaires. Les limitations d’exportations devraient affecter le groupe néerlandais ASML, plus grand fabricant européen de machines qui permettent de produire des semi-conducteurs.
Le gouvernement néerlandais avait indiqué en mars que les mesures concerneraient des machines appelées DUV (Deep Ultraviolet), ou lithographie profonde par ultraviolet, une technologie utilisée dans l’impression de circuits miniature sur des microprocesseurs dans laquelle ASML est spécialiste.
Les Pays-Bas étaient sous pression des Etats-Unis pour adopter des restrictions similaires à celles décrétées en 2022 par le gouvernement américain. La Chine a, en mars, vertement critiqué la décision néerlandaise d’imposer de nouvelles restrictions sur ses exportations de semi-conducteurs, résultat, selon elle, du « harcèlement et de l’hégémonie » de l’Occident.
ASML fabrique également les machines EUV (Extreme Ultraviolet) qui permettent de fabriquer des puces électroniques encore plus sophistiquées. Ces machines sont déjà répertoriées dans un accord multilatéral signé par une quarantaine de pays, dont les Etats-Unis et les Pays-Bas, régissant le contrôle des exportations de technologies à double usage civil et militaire.
Malgré les nouvelles restrictions d’exportation, le groupe prévoit une forte croissance pour l’ensemble de l’année.
"La technologie ne suffira pas à résoudre le problème du réchauffement climatique, ni maintenant ni en 2050": sans devenir décroissante, l'Académie française des technologies, présidée par l'ancien patron de Thalès et d'Airbus, publie mardi un rapport détonant qui prône la "sobriété".
Des voitures électriques au captage et stockage du CO2, en passant par les éoliennes ou l'hydrogène, "les technologies sont indispensables pour relever les défis auxquels fait face l'humanité", déclare le président de cette Académie, Denis Ranque, au cours d'un bref entretien téléphonique avec l'AFP.
"Mais elles ne suffiront pas, car les échelles de temps sont trop rapides, il faut aussi une bonne dose de sobriété, de réduction des besoins à leur juste nécessaire pour consommer moins de ressources", ajoute-t-il, reprenant à son tour le discours des grandes organisations écologistes et de défense du climat.
Au niveau individuel, "cela veut dire réduire la température chez soi par exemple", mais "les actes individuels de sobriété ne suffiront pas", et l'Europe et la France "ont aussi absolument besoin d'un levier collectif" qui passe par "des infrastructures", plaide-t-il.
Pour réduire les émissions de CO2, "il est très efficace et sobre à la fois de laisser sa voiture au garage afin d'emprunter les transports en commun: encore faut-il qu'ils existent!", ajoute celui qui a fait sa carrière au sein du groupe Thomson-CSF, devenu Thalès, qu'il a dirigé de 1998 à 2009, avant de devenir président du conseil d'administration d'Airbus de 2013 à 2020.
Le rapport diffusé mardi, issu d'un travail de six mois, donne les conclusions d'une Académie composée "pour moitié d'universitaires et de chercheurs, et pour moitié du monde industriel", précise M. Ranque.
"Nous avons collectivement économisé de l'énergie durant l'hiver 2022-23 mais nous allons devoir continuer à le faire l'hiver prochain et les suivants pour parvenir aux ambitions européennes de baisser nos émissions à zéro en 2050". "Il y a du chemin à parcourir car les premiers 10% d'économie sont les plus faciles à réaliser", ajoute-t-il.
A l'image du rapport de la Cour des Comptes de l'Union européenne publié lundi, il juge que l'objectif européen de réduction de 55% des émissions de CO2 en 2030 par rapport à 2019 "n'est pas réalisable" car trop ambitieux et trop rapide.
"Ce n'est pas pour cela qu'il faut abandonner car, pour réaliser les objectifs longue distance, il faut préparer le terrain maintenant" dit-il, et notamment "prendre à contrepied la société de consommation dans laquelle nous vivons depuis l'après-guerre".
Canicule, orages, inondations... Les événements climatiques se multiplient et leurs enjeux sont importants dans de nombreux territoires. Depuis 2006, une entreprise de l'Hérault développe des solutions pour prévenir les risques. Plus de 1 000 communes se reposent sur ses services en Languedoc-Roussillon.
La température a dépassé 38 degrés à l'ombre à Montpellier cette semaine et les fortes chaleurs sont de plus en plus précoces. Comment alerter sur les aléas climatiques et prévenir les risques ? La société héraultaise Predict s'y attelle depuis 2006. Cette filiale de Météo France travaille pour les autorités, les assurances et 25 000 communes. Avec ses systèmes d'alertes précoces, elle permet de "mieux connaître le risque pour mieux se préparer".
Didier Bousquet est maire de Raissac d'Aude, un village de 258 habitants plusieurs fois inondé. Dans une interview accordée à Anne-Sophie Mandrou et Juliette Mörch, journalistes à France 3 Occitanie, il avoue investir près de 3 000 euros par an pour un service "très efficace" et "indispensable" qui l'alerte au plus vite.
"C'est indispensable pour avertir la population, reconnaît le maire. Et pour commencer à prendre des précautions sur la commune. Parce que la préfecture fait des alertes mais pour n'importe quoi. Les gens n'y croient plus."
Aujourd'hui, il faut prendre en compte de nouveaux risques. La submersion marine et les feux de forêt, notamment. Predict vient de mettre en place un partenariat avec l'Office français de la biodiversité. "Ça va permettre à nos usagers de pouvoir identifier les secteurs sensibles et de réfléchir à la mise en place d'action d'anticipation le cas échéant", expliqueJulien Lamouret, ingénieur gestion des risques naturels.
Plus d'un millier de communes ont montré de l'intérêt pour l'outil en Languedoc-Roussillon. Les images en 3D et l'intelligence artificielle permettent d'être plus précis face à la multiplication des événements comme les feux de forêts et les submersions marines.
"Notre objectif, c'est de pouvoir faire face à cette augmentation, explique Alix Roumagnac.Mais tout en utilisant les nouvelles technologies pour faire passer des alertes qui soient très précises et toutes justifiées."
Ces alertes seront demain de plus en plus nombreuses et personnalisées sur nos téléphones pour répondre aux enjeux d'une planète qui se réchauffe.
On ne l'attendait pas sur ce terrain. L'Académie des technologies, instance indépendante qui rassemble les meilleurs experts français des technologies et des sciences appliquées (dont quatre Prix Nobel), mais aussi d'anciens dirigeants du monde de l'entreprise, vient de lancer un formidable coup de pied dans la fourmilière, en appelant, ce 27 juin, à penser d'urgence la sobriété, qui sera « nécessaire et indispensable » pour faire face au défi climatique.
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Canicule, orages, inondations... Les événements climatiques se multiplient et leurs enjeux sont importants dans de nombreux territoires. Depuis 2006, une entreprise de l'Hérault développe des solutions pour prévenir les risques. Plus de 1 000 communes se reposent sur ses services en Languedoc-Roussillon.
La température a dépassé 38 degrés à l'ombre à Montpellier cette semaine et les fortes chaleurs sont de plus en plus précoces. Comment alerter sur les aléas climatiques et prévenir les risques ? La société héraultaise Predict s'y attelle depuis 2006. Cette filiale de Météo France travaille pour les autorités, les assurances et 25 000 communes. Avec ses systèmes d'alertes précoces, elle permet de "mieux connaître le risque pour mieux se préparer".
Didier Bousquet est maire de Raissac d'Aude, un village de 258 habitants plusieurs fois inondé. Dans une interview accordée à Anne-Sophie Mandrou et Juliette Mörch, journalistes à France 3 Occitanie, il avoue investir près de 3 000 euros par an pour un service "très efficace" et "indispensable" qui l'alerte au plus vite.
"C'est indispensable pour avertir la population, reconnaît le maire. Et pour commencer à prendre des précautions sur la commune. Parce que la préfecture fait des alertes mais pour n'importe quoi. Les gens n'y croient plus."
Aujourd'hui, il faut prendre en compte de nouveaux risques. La submersion marine et les feux de forêt, notamment. Predict vient de mettre en place un partenariat avec l'Office français de la biodiversité. "Ça va permettre à nos usagers de pouvoir identifier les secteurs sensibles et de réfléchir à la mise en place d'action d'anticipation le cas échéant", expliqueJulien Lamouret, ingénieur gestion des risques naturels.
Plus d'un millier de communes ont montré de l'intérêt pour l'outil en Languedoc-Roussillon. Les images en 3D et l'intelligence artificielle permettent d'être plus précis face à la multiplication des événements comme les feux de forêts et les submersions marines.
"Notre objectif, c'est de pouvoir faire face à cette augmentation, explique Alix Roumagnac.Mais tout en utilisant les nouvelles technologies pour faire passer des alertes qui soient très précises et toutes justifiées."
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Dans un rapport décoiffant, les experts jugent que les innovations technologiques ne suffiront pas à atteindre les objectifs climatiques. Et appellent à changer de paradigme.
On ne l'attendait pas sur ce terrain. L'Académie des technologies, instance indépendante qui rassemble les meilleurs experts français des technologies et des sciences appliquées (dont quatre Prix Nobel), mais aussi d'anciens dirigeants du monde de l'entreprise, vient de lancer un formidable coup de pied dans la fourmilière, en appelant, ce 27 juin, à penser d'urgence la sobriété, qui sera « nécessaire et indispensable » pour faire face au défi climatique.
Ce temple de la science et de la technique serait-il, subitement, devenu décroissant ? « Nous sommes pour la décroissance de l'empreinte carbone de l'humanité », corrige son président, Denis Ranque. « La sobriété n'est pas la décroissance, mais la culture du juste besoin. » Une définition conceptuelle bienvenue, alors que le mot « sobri...
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[CONTENU PARTENAIRE]Vingt grandes réalisations scientifiques et technologiques ont été saluées lors de la cérémonie de clôture du Forum de Zhongguancun, tenu récemment à Beijing, en Chine. Des réalisations dans les secteurs de la science, l'économie, les principaux besoins du développement du pays, la vie et la santé. Elles impliquent les objectifs de neutralité carbone, la sécurité alimentaire et énergétique, l’intelligence artificielle, la biomédecine, l’aérospatial notamment.
Parmi les nouvelles technologies qui se sont distinguées au cours de ce forum, figure SegGPT, un nouveau programme d’intelligence artificielle. « SegGPT est à la pointe de la vision générale et de l’intelligence artificielle générale. Il accélérera le développement rapide de la conduite entièrement sans pilote, de la robotique et d’autres entités intelligentes et favorisera l’entrée de l’intelligence artificielle dans des milliers d’industries et de foyers », a indiqué Huang Tiejun, président de l’Académie d’intelligence artificielle de Beijing.
Jusqu’en 2022, la Chine occupait la première place mondiale en termes de nombre de demandes de brevet, déposées pour les technologies de l'IA, avec une industrie de l'IA d'une valeur supérieure à 500 milliards de yuans (environ 70,66 milliards de dollars américains). Plus de 4.200 grandes entreprises opéraient dans ce secteur, représentant environ 16 % du total mondial.
« La Chine devient définitivement un leader des sciences et de la technologie. Nous avons été témoins d'une croissance énorme de la Chine au cours des dernières années. Et nous considérons certainement cela comme un énorme potentiel de coopération », a déclaré, à l’occasion de ce forum, Nedeljko Milosavljevic, directeur de l’Office de transfert de technologie de l'Université de Belgrade, Serbie.
La Chine possède d’incroyables atouts en termes d'expertise et d'expérience, ainsi que des investissements dans l'innovation scientifique et technologique, a laissé entendre Bill Gates, coprésident et administrateur de la Fondation Bill et Melinda Gates, ajoutant que "la Chine sera en mesure d'apporter des contributions uniques au partage de ses technologies et de ses leçons".
Engagée dans une stratégie d'ouverture gagnant-gagnant, la Chine est prête à s'associer à d'autres pays pour promouvoir l'innovation scientifique et technologique et faire en sorte que la science et la technologie servent mieux les populations de tous les pays, a souligné le président chinois Xi Jinping dans sa lettre de félicitations à ce Forum.
« Coopération ouverte pour un avenir partagé », tel est le thème abordé au cours de ce Forum de Zhongguancun 2023, avec pour objectif de promouvoir la coopération internationale dans le domaine des sciences et des technologies. Cet événement a rassemblé cette année les meilleurs scientifiques, institutions et entités renommées du monde entier, en matière d'innovation et d'entrepreneuriat.
Ce contenu a été réalisé avec China Radio International. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.
Dans un rapport décoiffant, les experts jugent que les innovations technologiques ne suffiront pas à atteindre les objectifs climatiques. Et appellent à changer de paradigme.
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"La technologie ne suffira pas à résoudre le problème du réchauffement climatique, ni maintenant ni en 2050": sans devenir décroissante, l'Académie française des technologies, présidée par l'ancien patron de Thalès et d'Airbus, publie mardi un rapport détonant qui prône la "sobriété".
Des voitures électriques au captage et stockage du CO2, en passant par les éoliennes ou l'hydrogène, "les technologies sont indispensables pour relever les défis auxquels fait face l'humanité", déclare le président de cette Académie, Denis Ranque, au cours d'un bref entretien téléphonique avec l'AFP.
"Mais elles ne suffiront pas, car les échelles de temps sont trop rapides, il faut aussi une bonne dose de sobriété, de réduction des besoins à leur juste nécessaire pour consommer moins de ressources", ajoute-t-il, reprenant à son tour le discours des grandes organisations écologistes et de défense du climat.
Au niveau individuel, "cela veut dire réduire la température chez soi par exemple", mais "les actes individuels de sobriété ne suffiront pas", et l'Europe et la France "ont aussi absolument besoin d'un levier collectif" qui passe par "des infrastructures", plaide-t-il.
Pour réduire les émissions de CO2, "il est très efficace et sobre à la fois de laisser sa voiture au garage afin d'emprunter les transports en commun: encore faut-il qu'ils existent!", ajoute celui qui a fait sa carrière au sein du groupe Thomson-CSF, devenu Thalès, qu'il a dirigé de 1998 à 2009, avant de devenir président du conseil d'administration d'Airbus de 2013 à 2020.
Le rapport diffusé mardi, issu d'un travail de six mois, donne les conclusions d'une Académie composée "pour moitié d'universitaires et de chercheurs, et pour moitié du monde industriel", précise M. Ranque.
"Nous avons collectivement économisé de l'énergie durant l'hiver 2022-23 mais nous allons devoir continuer à le faire l'hiver prochain et les suivants pour parvenir aux ambitions européennes de baisser nos émissions à zéro en 2050". "Il y a du chemin à parcourir car les premiers 10% d'économie sont les plus faciles à réaliser", ajoute-t-il.
A l'image du rapport de la Cour des Comptes de l'Union européenne publié lundi, il juge que l'objectif européen de réduction de 55% des émissions de CO2 en 2030 par rapport à 2019 "n'est pas réalisable" car trop ambitieux et trop rapide.
"Ce n'est pas pour cela qu'il faut abandonner car, pour réaliser les objectifs longue distance, il faut préparer le terrain maintenant" dit-il, et notamment "prendre à contrepied la société de consommation dans laquelle nous vivons depuis l'après-guerre".
Selon un rapport, ni les innovations technologiques, ni les énergies décarbonnées ne pourront être déployées à une vitesse suffisante pour atteindre les objectifs climat de 2030 de l'Europe.
Article rédigé par
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min.
La technologie et les innovations ne suffiront pas à court terme pour atteindre les objectifs climat de l'Europe d'ici 2030, prévient ce mardi l'Académie des technologies qui publie un rapport intitulé "Matières à penser sur la sobriété". Pour l'Académie, il faut miser sur la sobriété pour faire face à l'urgence climatique.
Plus précisément, le rapport annonce que d'ici 2030, ni les innovations technologiques, ni les énergies décarbonées ne pourront être déployées à une vitesse suffisante pour atteindre les objectifs climat de l'Europe (pour atteindre les engagements européens destinés à limiter le risque d'un réchauffement climatique à 1,5°C, il faudrait baisser les émissions de gaz à effet de serre de 5% par an d'ici 2030, explique le texte). Derrière le mot "technologies", le rapport englobe aussi bien les éoliennes, les panneaux solaires, les nouveaux réacteurs nucléaires ou encore les systèmes de captage de CO2.
Selon les experts (l'Académie des Technologies regroupe 360 experts, des chercheurs mais aussi d'anciens dirigeants de grands groupes industriels), il faut donc miser sur la sobriété (différente de la décroissance), du moins à court terme (après 2050, l'Académie estime que les technologies seront plus mûres). Denis Ranque, président de l'Académie des Technologies et ancien président du conseil d'administration d'Airbus, contacté par France Inter, reconnaît qu'il peut paraître "surprenant pour une académie des technologies de parler de sobriété". Selon lui, "la technologie est indispensable pour lutter contre le réchauffement climatique" mais "elle ne suffira pas". "Il faut y ajouter, explique-t-il, un changement des comportements individuels et collectifs que l'on appelle sobriété".
Toujours selon le rapport, la sobriété prônée par les experts doit être équitablement partagée entre les plus riches et les plus modestes et les efforts doivent être à la fois individuels et collectifs : "La sobriété requiert des efforts de tous". Par exemple, dans le domaine de la mobilité, Denis Ranque explique : "Il faudra mettre le maximum de voitures électriques". Il ajoute : "Il faut, d'une certaine façon, réduire le besoin en augmentant le nombre de passagers par véhicules, par le covoiturage par exemple ou par des formes de partage de propriété via des plateformes". Concernant la sobriété collective, le président de l'Académie ajoute : "C'est bien joli de dire qu'il faut laisser sa voiture et prendre les transports en commun, encore faut-il qu'ils existent".
En matière de vidéoprojecteurs, la technologie laser vient donner un coup de vieux aux systèmes à ampoules. Plus durable, plus lumineux, plus précis... Voici pourquoi les Laser TV et projecteurs laser sont en passe de changer la donne.
Des images pouvant atteindre 120 pouces de diamètres (3 m), de la 4K, une installation minimaliste et une luminosité sur l'image projetée qui faiblit très peu par rapport à un vidéoprojecteur classique, la technologie laser est actuellement en train de se démocratiser et de redonner un intérêt aux écrans géants, pour répondre aux téléviseurs qui s'agrandissent. Une innovation développée par le fabricant chinois Hisense, et qui tend à faire le buzz chez les cinéphiles adeptes d'installations sonores et vidéos high-tech à la maison.
Depuis plusieurs années, Hisense met en avant ses Laser TV basées sur des systèmes à focale ultracourte. Et si la technologie prend en Asie, elle a encore du mal à percer en Europe. La faute à des tarifs souvent très élevés pouvant atteindre les 6.000 euros sur certains modèles. Toutefois, 2023 témoigne d'un premier pas vers la démocratisation. En juillet sera commercialisé notamment le P1, un vidéoprojecteur laser très compact qui s'est fait remarqué lors du CES de Las Vegas en janvier dernier. Un modèle intégrant des enceintes JBL et pouvant afficher un contenu en 4K avec une taille d'écran ajustable entre 65 et 300 pouces de diamètre. Du jamais vu avec un telle luminosité pour un prix de lancement à 2.400 euros.
Parallèlement, la marque commercialise également ses Laser TV, livrées avec des écrans traités pour réfracter au minimum toute lumière extérieure à celle émise par le laser, tandis que la gamme Laser Cinéma propose la même technologie qui s'affiche quant à elle sur toute surface murale blanche. Sur l'ensemble de ces gammes, les prix varient entre 2.190 euros et 5.990 euros. Seule marque présente sur ce type de projection laser, Hisense entend convaincre de la supériorité de ce système face aux projecteurs classiques basés sur des ampoules.
«La même durée de vie qu'un téléviseur»
«Nous sommes ici sur des produits qui proposent la même durée de vie qu'un téléviseur, c'est-à-dire 10 voire 20 ans selon les usages et sans déperdition de la qualité d'image, contrairement à ce qui peut être reproché à un projecteur à ampoules», explique pour CNEWS Vincent Matias, chef de produit chez Hisense.
Mais alors comment cela fonctionne-t-il ? Deux technologies sont actuellement utilisées par la marque, l'une basée sur une lumière bleue qui passe par une roue trichromatique qui va tourner très vite pour afficher les couleurs, l'autre s'affranchit de la lumière bleue émise pour afficher directement avec une projection laser des trois couleurs. Le résultat approche ici la qualité des écrans TV QLED. «Toutefois, comme l'image est ici projetée, la fatigue oculaire se fait moins sentir, tout en consommant deux fois moins qu'un téléviseur LCD de même taille. Enfin, nous parvenons à recycler 82% des matériaux de ces appareils, contre généralement 60% de ceux d'un téléviseur», détaille Vincent Matias.
Et si les sytèmes à focale ultracourte (Laser TV et Laser Cinéma) commencent à se faire une place dans les salons, Hisense mise beaucoup sur le P1 qui se positionne quant à lui sur le segment des projecteurs. Là encore le système trichroma du laser est ici sollicité avec la possibilité d'atteindre le 300 pouces, soit un écran de 7,62 m de diagonale, tout en conservant une définition 4K. Les connectiques complètes permettent notamment de profiter des installations audio de dernière génétation, ou encore du HDMI 2.1 compatible avec les consoles PS5 et Xbox Series X.
Un premier pas vers une cible plus grand public. Même si les tarifs réservent encore ce type de produits aux technophiles et cinéphiles fortunés, Hisense espère tomber prochainement sous la barre des 2.000 euros.
La NASA vient de franchir un nouveau cap technologique qui permettra d’allonger le temps passé dans l’espace pour les astronautes. En effet, celle-ci parvient désormais à recycler jusqu’à 98 % de leur urine, leur fournissant ainsi une grande quantité d’eau saine à boire lors des longs voyages. Pour ce faire, les ingénieurs de l’agence américaine se sont probablement inspirés de Dune.
Au-delà d’une mythologie inédite et de toute une intrigue politique intergalactique, Frank Herbert a également imaginé une technologie révolutionnaire qui se retrouve au cœur de son roman culte Dune : le distille. Appareil absolument vital pour les Fremen, ce dernier recycle la quasi-totalité de l’eau évacuée par le corps de son utilisateur afin de l’hydrater en permanence lors de ses vadrouilles dans le désert.
Or, comme souvent ces derniers temps, la réalité a fini par rattraper la science-fiction. En effet, la NASA vient d’annoncer une toute nouvelle avancée technologique cruciale dans son projet de conquête de l’espace. Grâce à cette dernière, l’agence spatiale américaine est désormais capable de recycler jusqu’à 98 % de l’urine et de la sueur produite par les astronautes en mission.
Les astronautes ne seront (presque) plus jamais à court d’eau grâce à cette technologie
Toute comme le distille donc, ce « processeur d’urine » comme l’appelle la NASA est chargé de distiller les déchets évacués par les astronautes pour ne garder que de l’eau potable. Ce procédé existait déjà auparavant, mais ne permettait de recycler que 93 % de l’urine produite. À cette technologie s’ajoute également un « déshumidificateur avancé » capable de capturer les molécules d’eau contenues dans la respiration et la transpiration des astronautes.
Ces avancées servent bien sûr un but précis : permettre aux astronautes de rester le plus longtemps dans l’espace et, un jour peut-être, permettre une mission dans des zones encore inexplorées de la galaxie. « Moins il y a d’eau et d’oxygène à embarquer, plus le véhicule peut embarquer de données scientifiques de lancement », explique Jill Williamson, responsable du projet. « Des systèmes de régénération fiables et robustes permettent à l’équipage de ne pas avoir à s’en préoccuper et de se concentrer sur l’objectif réel de sa mission. »
La Commission européenne entend véritablement miser son va-tout sur sa souveraineté numérique notamment grâce à un outil taillé sur mesure : la plateforme Technologies Stratégiques pour l’Europe, propulsé le 19 juin dernier, dont l’objectif est de proposer une assise financière un certain nombre de secteurs d’activité ayant trait aux nouvelles technologie ou la science d’une manière assez généralisée.
L’ensemble des programmes proposant de contribuer financièrement à ces activités sont désormais regroupées sur une seule et unique plateforme :
« Aujourd’hui, avec STEP, nous ouvrons la voie à la mobilisation des fonds nécessaires disponibles dans différents programmes de l’Union afin de stimuler les investissements dans les technologies critiques et faire en sorte que les entreprises se développent et prospèrent dans l’Union, » a indiqué Ursula von der Leyen, la Présidente par voie de communiqué.
Cette plateforme d’un nouveau genre sera conçue autour de l’écosystème biotech, cleantech, deeptech, autour principalement d’InvestEU avec une enveloppe de 3 milliards d’euros, le Fonds pour l’innovation (5 milliards), Horizon Europe mais également différents programmes tels que :
L’Union Européenne pour la santé
l’Europe numérique
le Fonds européen de la défense (1,5 milliard)
la facilité pour la reprise et la résilience ainsi que les fonds de la politique de cohésion.
Globalement ce sont 10 milliards d’euros qui vont être distribués de manière à atteindre les 160 milliards d’investissement visés par la Commission dans les années qui viennent.
L’Europe engage le virage vers la création de son fonds de souveraineté
L’injection de ces 10 milliards devrait attirer des investissements complémentaires mais également engager les Etats Membre à se poser les questions qu’il faut sur leurs propres programmes afin qu’ils puissent se trouver en harmonie avec les programmes de cette plateforme.
Dans cet objectif, il devrait être créé :
un label attribué aux programmes qui n’ont seulement ont su se faire soutenir mais également se distinguer par leur qualité ;
un portail commun de manière à fluidifier et clarifier les offres de financement proposées par le STEP.
Pour l’heure rien n’est vraiment strictement établi puisque cette formule doit faire l’objet d’une présentation au parlement Européen puis au Conseil de l’Union Européenne en cas d’approbation par la première chambre, la procédure s’étalant sur un bon semestre.
À l’heure actuelle, les fabricants de voitures accordent une importance capitale à la recherche et au développement de technologies innovantes visant à renforcer la sécurité sur les routes.
Ils cherchent à créer des véhicules toujours plus intelligents et connectés, capables de prévenir les accidents et de protéger leurs occupants. L’un des exemples les plus marquants est celui de Toyota Motor Corporation et de sa division Lexus, qui ont dévoilé leur véhicule de recherche sur la sécurité active évoluée lors du salon international CES. Cette voiture, qui s’inspire de la Lexus LS, ouvre la voie à une ère de nouvelles avancées dans le domaine des technologies de sécurité intégrée, propulsant ainsi l’industrie vers l’avenir.
Une grande partie des recherches en matière de sécurité routière s’oriente aujourd’hui vers les véhicules autonomes. Ces derniers promettent effectivement de réduire considérablement le nombre d’accidents, en grande partie causés par des erreurs humaines. Les systèmes de conduite autonome sont conçus pour être plus réactifs et précis que les conducteurs humains, grâce à des capteurs et des algorithmes élaborés permettant de détecter et d’éviter les obstacles. Pour fonctionner correctement, les véhicules autonomes ont besoin d’être équipés de capteurs très performants, capables de détecter et d’analyser en temps réel leur environnement. On peut citer par exemple les caméras, les radars, les lidars ou encore les ultrasons. Ces capteurs sont indispensables pour permettre au véhicule de « voir » et de comprendre son environnement, et ainsi prendre les décisions appropriées en matière de conduite. L’intelligence artificielle (IA) joue aussi un rôle clé dans cette démarche, puisqu’elle est chargée d’analyser les données recueillies par les capteurs et de déterminer la meilleure action à entreprendre.
Même si les véhicules totalement autonomes ne sont pas encore sur nos routes, certaines technologies d’aide à la conduite déjà présentes dans nos voitures contribuent grandement à améliorer la sécurité routière. Parmi elles, on peut citer : Le freinage automatique d’urgence permet au véhicule de détecter une situation d’urgence et de freiner automatiquement si le conducteur ne réagit pas assez rapidement. Elle est particulièrement utile pour éviter les collisions avec des obstacles ou des piétons. Le régulateur de vitesse adaptatif est un système qui adapte automatiquement la vitesse du véhicule en fonction de la distance qui le sépare du véhicule qui le précède, permettant ainsi de maintenir une distance de sécurité. L’assistant de maintien de voie avertit le conducteur lorsque le véhicule commence à dévier involontairement de sa trajectoire et peut même corriger la trajectoire si nécessaire.
Enfin, un autre aspect important pour améliorer la sécurité routière est la communication entre les véhicules, mais aussi entre les véhicules et les infrastructures. Selon la Délégation à la Sécurité routière, « L’objectif est de créer un réseau intelligent qui permettrait aux véhicules de partager des informations en temps réel sur leur position, leur vitesse ou encore les conditions de circulation, afin d’anticiper les situations potentiellement dangereuses et d’adapter leur comportement en conséquence.» Cette communication entre les véhicules pourrait aussi être utilisée pour optimiser les flux de circulation et réduire les embouteillages, contribuant ainsi à une meilleure fluidité du trafic et à une diminution des risques d’accidents.
Les technologies de dessalement sont disponibles et utilisées depuis une cinquantaine d’années dans des régions souffrant d’un stress hydrique, selon notre partenaire The Conversation.
Quand la seule ressource en eau disponible vient de la mer, le dessalement permet un accès à l’eau potable pour tous… mais son utilisation d’énergie contribue aussi aux émissions de gaz à effets de serre !
Cette analyse a été menée par Corinne Cabassud, professeure des universités en Génie des procédés et environnement à l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Toulouse.
La tentation est grande de dessaler l’eau de mer pour disposer d’une eau douce utilisable pour les activités humaines, et notamment pour la boire. En effet, les eaux salines sont abondantes et accessibles : elles couvrent 75 % de la planète, représentent plus de 97 % du volume des eaux sur Terre, et 11 % de la population mondiale habite à moins de 10 kilomètres d’une eau saline.
Les technologies de dessalement sont disponibles et utilisées depuis une cinquantaine d’années dans des régions souffrant d’un stress hydrique. Elles peuvent parfois être indispensables car la seule solution pour un accès à l’eau potable des populations, mais parfois leur usage est plus discutable.
Aujourd’hui, dans un contexte à la fois de stress hydrique et de transition énergétique et environnementale, on peut s’interroger sur la place à donner au dessalement. Quand des eaux douces souterraines ou de surface sont disponibles, ce qui est encore largement le cas en France, il est préférable énergétiquement, économiquement et environnementalement de les utiliser pour potabiliser l’eau.
Par contre, quand la seule ressource en eau disponible est une eau de mer, le dessalement permet un accès à l’eau potable pour tous.
Comment sépare-t-on les sels de l’eau ?
On dessale principalement des eaux de mer ou des eaux souterraines proches des côtes influencées par les eaux de mer et dites eaux saumâtres. Une eau de mer contient surtout des sels (et majoritairement NaCl, le sel de table), à une concentration qui peut varier selon la mer ou l’océan et le lieu de prélèvement et qu’on considère en moyenne à 35 grammes de sels par litre d’eau de mer.
Elle contient aussi des fines particules, des matières organiques, des algues et micro-organismes. Parmi les particules, on observe la présence croissante de micro et nanoparticules de plastiques due à l’activité humaine.
Pour transformer une eau de mer ou saumâtre en eau douce, il faut séparer les sels et les molécules d’eau. Quand un mètre cube d’eau de mer est dessalé on récupère environ 500 litres d’eau dessalée, et 500 litres d’un concentrat ou saumure enrichi en sels.
Avant cette séparation, qui constitue l’opération de dessalement à proprement parler, il faut prétraiter l’eau de mer pour la débarrasser d’une grande partie des particules, matières organiques, algues et micro-organismes, pour assurer la productivité de la séparation sel/eau.
Au global, une installation de dessalement comporte un pompage de l’eau saline pour approvisionner l’usine de dessalement, des prétraitements, une opération de dessalement, et une dispersion des saumures en mer, en utilisant des techniques appropriées pour ne pas perturber le milieu naturel. Si l’eau dessalée est destinée à la consommation humaine, une opération de reminéralisation est nécessaire.
Aujourd’hui on dispose de deux technologies principales pour dessaler l’eau de mer ou saumâtre :
l’osmose inverse, qui est basée sur une séparation physique des sels et de l’eau grâce à une membrane qui laisse passer les molécules d’eau mais retient les sels. Pour faire passer l’eau au travers de la membrane, il faut des pompes pour appliquer une pression forte (50 à 70 bars ; la pression doit être plus importante quand la concentration en sels augmente en fonction du lieu de prélèvement) ;
la distillation, qui est basée sur un changement d’état de l’eau, que l’on vaporise en lui apportant de la chaleur. La vapeur d’eau ne contient pas de sels et est condensée sur des parois froides, ce qui permet de récupérer l’eau.
Où dessale-t-on de l’eau de mer aujourd’hui ?
Techniquement on est donc capable de dessaler des eaux et le dessalement se développe. En 2020, près de 100 millions de mètres cubes (soit 100 milliards de litres) d’eau dessalée sont produits chaque jour dans le monde et le dessalement est en plein développement, avec un taux de croissance annuel moyen de 7,5 % depuis 2010.
Les plus grands utilisateurs sont des pays riches souffrant d’une pénurie d’eau douce et disposant de gaz ou pétrole pour faire marcher les installations, tels que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Les USA dessalent depuis très longtemps des eaux souterraines côtières salées ou colorées.
En Europe, le pays le plus utilisateur du dessalement est l’Espagne, qui manque d’eau douce sur ses côtes méditerranéennes et compte un millier d’installations de dessalement (publiques ou privées). La ville de Barcelone est équipée d’une installation de dessalement des eaux de mer, qui peut délivrer 200.000 mètres cubes d’eau potable chaque jour.
Depuis la sécheresse de 2022, elle est poussée à sa capacité maximale pour alimenter, selon ses exploitants, jusqu’à 33 % des habitants de Barcelone et de la métropole. Deux ans auparavant, 3 % seulement des eaux distribuées étaient produites par dessalement. Cette installation a été construite en 2009 après des périodes de sécheresse, qui avaient conduit la ville à s’approvisionner en eau par des conteneurs en provenance de Marseille et à rationner les quantités d’eau distribuées.
Le dessalement est énergivore et a de forts impacts environnementaux
La seule opération de séparation sel/eau, que ce soit par osmose inverse ou par distillation, nécessite une énergie théorique minimale de l’ordre de 1 kWh par mètre cube d’eau produite. À cela, il faut ajouter sur chaque site les énergies nécessaires pour l’approvisionnement en eau, la distribution de l’eau traitée et la diffusion des saumures qui dépendent de l’emplacement de l’installation, et l’énergie nécessaire pour prétraiter et reminéraliser l’eau, qui dépendent de la qualité de l’eau de mer.
En pratique, pour le dessalement, on dépasse encore largement la valeur théorique minimale. L’osmose inverse consomme actuellement 2 kWh à elle seule pour produire un mètre cube d’eau dessalée à partir d’eau de mer, et pour une installation complète de dessalement le coût énergétique total peut représenter jusqu’à 4 kWh par mètre cube.
Néanmoins, l’osmose inverse consomme moins d’énergie que la distillation, c’est la raison pour laquelle elle se développe plus (notamment dans les pays non producteurs de gaz et de pétrole) et est actuellement la technologie de dessalement la plus utilisée dans le monde actuellement.
Il est encourageant de noter que dans les années 1970, le coût énergétique de l’osmose inverse était de 20 kWh par mètre cube et que la recherche et le développement de nouvelles membranes, et surtout d’équipements de récupération de l’énergie de pression, ont permis de réduire d’un facteur 10 les coûts énergétiques du dessalement par osmose inverse.
Des efforts de recherche et d’innovation sont en cours dans de nombreuses équipes de recherche internationales pour tenter de s’approcher mieux du minimum, par exemple en développant de nouvelles membranes ou en améliorant le procédé d’osmose inverse ou les prétraitements.
À noter, l’utilisation d’énergie électrique d’origine renouvelable (éolien, solaire ou force marémotrice) pour dessaler l’eau de mer par osmose inverse a fait l’objet de travaux de recherches dans de nombreux laboratoires de par le monde.
Toulouse Biotechnology Institute s’intéresse à l’utilisation d’énergie solaire pour le dessalement par osmose inverse et par distillation. De petites installations de dessalement autonomes sont commercialisées par des entreprises françaises, mais moins d’1 % des eaux dessalées dans le monde en 2018 étaient produites en utilisant des énergies renouvelables.
Quels usages pour le dessalement face à ces coûts énergétiques et environnementaux ?
Une eau obtenue par dessalement est donc une eau chère et à fort impact environnemental : elle doit être produite après réflexion et utilisée avec parcimonie. Il faudrait donc réserver son usage à des besoins vitaux, comme l’eau potable des populations qui n’y ont pas accès.
À titre de comparaison, il est beaucoup moins énergivore et donc plus soutenable de produire une eau potable à partir d’une eau souterraine ou de surface. Là encore, la consommation énergétique dépend de la ressource : pour une eau souterraine très claire, 0,02 kWh par cube d’eau est nécessaire ; contre 0,75 kWh par cube d’eau pour une eau de surface polluée par des micropolluants (sans compter le transport d’eau vers l’usine et de distribution) – en d’autres termes, le coût énergétique est 2,5 à 100 fois moindre que pour un dessalement par osmose inverse (selon les sites).
Il faut se tourner vers le dessalement seulement quand d’autres solutions moins énergivores ne sont pas envisageables.
Les effets du changement climatique sur la disponibilité de l’eau douce
Dans le futur, la montée du niveau des océans liée au changement climatique va amplifier les effets des marées en augmentant l’intrusion d’eau de mer dans les rivières à partir des estuaires. Cette intrusion et le mouvement ascendant et descendant des marées vont modifier la qualité des eaux de rivière, qui sera très variable dans le temps, d’autant que les eaux seront salines à marée haute.
Ainsi, la question du dessalement des eaux de rivières va se poser. C’est déjà le cas dans des pays déjà très affectés par le changement climatique, comme le Vietnam, pour lequel les eaux de surface du Fleuve rouge ou du Mékong sont trop salées jusqu’à 100 kilomètres de l’estuaire.
Les scientifiques ont une expertise sur le traitement des eaux de rivière ou des eaux salines, mais pas des eaux de rivière salines influencées par les marées, dont la composition et la concentration en sels et autres composants varient au cours du temps. Il est donc important pour notre équipe à Toulouse Biotechnology Institute de poursuivre des travaux de recherches sur ces sujets.
Quelle que soit la nature de l’eau utilisée pour produire de l’eau douce et potable, celle-ci doit être considérée avec beaucoup d’attention et de sobriété et la nature de ses usages repensée, au prisme des connaissances scientifiques, et des enjeux climatiques, économiques et sociétaux en associant les usagers de l’eau et les collectivités.
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Cet article est réalisé par The Conversation et hébergé par 20 Minutes.
Les technologies de dessalement sont disponibles et utilisées depuis une cinquantaine d’années dans des régions souffrant d’un stress hydrique, selon notre partenaire The Conversation.
Quand la seule ressource en eau disponible vient de la mer, le dessalement permet un accès à l’eau potable pour tous… mais son utilisation d’énergie contribue aussi aux émissions de gaz à effets de serre !
Cette analyse a été menée par Corinne Cabassud, professeure des universités en Génie des procédés et environnement à l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Toulouse.
La tentation est grande de dessaler l’eau de mer pour disposer d’une eau douce utilisable pour les activités humaines, et notamment pour la boire. En effet, les eaux salines sont abondantes et accessibles : elles couvrent 75 % de la planète, représentent plus de 97 % du volume des eaux sur Terre, et 11 % de la population mondiale habite à moins de 10 kilomètres d’une eau saline.
Les technologies de dessalement sont disponibles et utilisées depuis une cinquantaine d’années dans des régions souffrant d’un stress hydrique. Elles peuvent parfois être indispensables car la seule solution pour un accès à l’eau potable des populations, mais parfois leur usage est plus discutable.
Aujourd’hui, dans un contexte à la fois de stress hydrique et de transition énergétique et environnementale, on peut s’interroger sur la place à donner au dessalement. Quand des eaux douces souterraines ou de surface sont disponibles, ce qui est encore largement le cas en France, il est préférable énergétiquement, économiquement et environnementalement de les utiliser pour potabiliser l’eau.
Par contre, quand la seule ressource en eau disponible est une eau de mer, le dessalement permet un accès à l’eau potable pour tous.
Comment sépare-t-on les sels de l’eau ?
On dessale principalement des eaux de mer ou des eaux souterraines proches des côtes influencées par les eaux de mer et dites eaux saumâtres. Une eau de mer contient surtout des sels (et majoritairement NaCl, le sel de table), à une concentration qui peut varier selon la mer ou l’océan et le lieu de prélèvement et qu’on considère en moyenne à 35 grammes de sels par litre d’eau de mer.
Elle contient aussi des fines particules, des matières organiques, des algues et micro-organismes. Parmi les particules, on observe la présence croissante de micro et nanoparticules de plastiques due à l’activité humaine.
Pour transformer une eau de mer ou saumâtre en eau douce, il faut séparer les sels et les molécules d’eau. Quand un mètre cube d’eau de mer est dessalé on récupère environ 500 litres d’eau dessalée, et 500 litres d’un concentrat ou saumure enrichi en sels.
Avant cette séparation, qui constitue l’opération de dessalement à proprement parler, il faut prétraiter l’eau de mer pour la débarrasser d’une grande partie des particules, matières organiques, algues et micro-organismes, pour assurer la productivité de la séparation sel/eau.
Au global, une installation de dessalement comporte un pompage de l’eau saline pour approvisionner l’usine de dessalement, des prétraitements, une opération de dessalement, et une dispersion des saumures en mer, en utilisant des techniques appropriées pour ne pas perturber le milieu naturel. Si l’eau dessalée est destinée à la consommation humaine, une opération de reminéralisation est nécessaire.
Aujourd’hui on dispose de deux technologies principales pour dessaler l’eau de mer ou saumâtre :
l’osmose inverse, qui est basée sur une séparation physique des sels et de l’eau grâce à une membrane qui laisse passer les molécules d’eau mais retient les sels. Pour faire passer l’eau au travers de la membrane, il faut des pompes pour appliquer une pression forte (50 à 70 bars ; la pression doit être plus importante quand la concentration en sels augmente en fonction du lieu de prélèvement) ;
la distillation, qui est basée sur un changement d’état de l’eau, que l’on vaporise en lui apportant de la chaleur. La vapeur d’eau ne contient pas de sels et est condensée sur des parois froides, ce qui permet de récupérer l’eau.
Où dessale-t-on de l’eau de mer aujourd’hui ?
Techniquement on est donc capable de dessaler des eaux et le dessalement se développe. En 2020, près de 100 millions de mètres cubes (soit 100 milliards de litres) d’eau dessalée sont produits chaque jour dans le monde et le dessalement est en plein développement, avec un taux de croissance annuel moyen de 7,5 % depuis 2010.
Les plus grands utilisateurs sont des pays riches souffrant d’une pénurie d’eau douce et disposant de gaz ou pétrole pour faire marcher les installations, tels que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Les USA dessalent depuis très longtemps des eaux souterraines côtières salées ou colorées.
En Europe, le pays le plus utilisateur du dessalement est l’Espagne, qui manque d’eau douce sur ses côtes méditerranéennes et compte un millier d’installations de dessalement (publiques ou privées). La ville de Barcelone est équipée d’une installation de dessalement des eaux de mer, qui peut délivrer 200.000 mètres cubes d’eau potable chaque jour.
Depuis la sécheresse de 2022, elle est poussée à sa capacité maximale pour alimenter, selon ses exploitants, jusqu’à 33 % des habitants de Barcelone et de la métropole. Deux ans auparavant, 3 % seulement des eaux distribuées étaient produites par dessalement. Cette installation a été construite en 2009 après des périodes de sécheresse, qui avaient conduit la ville à s’approvisionner en eau par des conteneurs en provenance de Marseille et à rationner les quantités d’eau distribuées.
Le dessalement est énergivore et a de forts impacts environnementaux
La seule opération de séparation sel/eau, que ce soit par osmose inverse ou par distillation, nécessite une énergie théorique minimale de l’ordre de 1 kWh par mètre cube d’eau produite. À cela, il faut ajouter sur chaque site les énergies nécessaires pour l’approvisionnement en eau, la distribution de l’eau traitée et la diffusion des saumures qui dépendent de l’emplacement de l’installation, et l’énergie nécessaire pour prétraiter et reminéraliser l’eau, qui dépendent de la qualité de l’eau de mer.
En pratique, pour le dessalement, on dépasse encore largement la valeur théorique minimale. L’osmose inverse consomme actuellement 2 kWh à elle seule pour produire un mètre cube d’eau dessalée à partir d’eau de mer, et pour une installation complète de dessalement le coût énergétique total peut représenter jusqu’à 4 kWh par mètre cube.
Néanmoins, l’osmose inverse consomme moins d’énergie que la distillation, c’est la raison pour laquelle elle se développe plus (notamment dans les pays non producteurs de gaz et de pétrole) et est actuellement la technologie de dessalement la plus utilisée dans le monde actuellement.
Il est encourageant de noter que dans les années 1970, le coût énergétique de l’osmose inverse était de 20 kWh par mètre cube et que la recherche et le développement de nouvelles membranes, et surtout d’équipements de récupération de l’énergie de pression, ont permis de réduire d’un facteur 10 les coûts énergétiques du dessalement par osmose inverse.
Des efforts de recherche et d’innovation sont en cours dans de nombreuses équipes de recherche internationales pour tenter de s’approcher mieux du minimum, par exemple en développant de nouvelles membranes ou en améliorant le procédé d’osmose inverse ou les prétraitements.
À noter, l’utilisation d’énergie électrique d’origine renouvelable (éolien, solaire ou force marémotrice) pour dessaler l’eau de mer par osmose inverse a fait l’objet de travaux de recherches dans de nombreux laboratoires de par le monde.
Toulouse Biotechnology Institute s’intéresse à l’utilisation d’énergie solaire pour le dessalement par osmose inverse et par distillation. De petites installations de dessalement autonomes sont commercialisées par des entreprises françaises, mais moins d’1 % des eaux dessalées dans le monde en 2018 étaient produites en utilisant des énergies renouvelables.
Quels usages pour le dessalement face à ces coûts énergétiques et environnementaux ?
Une eau obtenue par dessalement est donc une eau chère et à fort impact environnemental : elle doit être produite après réflexion et utilisée avec parcimonie. Il faudrait donc réserver son usage à des besoins vitaux, comme l’eau potable des populations qui n’y ont pas accès.
À titre de comparaison, il est beaucoup moins énergivore et donc plus soutenable de produire une eau potable à partir d’une eau souterraine ou de surface. Là encore, la consommation énergétique dépend de la ressource : pour une eau souterraine très claire, 0,02 kWh par cube d’eau est nécessaire ; contre 0,75 kWh par cube d’eau pour une eau de surface polluée par des micropolluants (sans compter le transport d’eau vers l’usine et de distribution) – en d’autres termes, le coût énergétique est 2,5 à 100 fois moindre que pour un dessalement par osmose inverse (selon les sites).
Il faut se tourner vers le dessalement seulement quand d’autres solutions moins énergivores ne sont pas envisageables.
Les effets du changement climatique sur la disponibilité de l’eau douce
Dans le futur, la montée du niveau des océans liée au changement climatique va amplifier les effets des marées en augmentant l’intrusion d’eau de mer dans les rivières à partir des estuaires. Cette intrusion et le mouvement ascendant et descendant des marées vont modifier la qualité des eaux de rivière, qui sera très variable dans le temps, d’autant que les eaux seront salines à marée haute.
Ainsi, la question du dessalement des eaux de rivières va se poser. C’est déjà le cas dans des pays déjà très affectés par le changement climatique, comme le Vietnam, pour lequel les eaux de surface du Fleuve rouge ou du Mékong sont trop salées jusqu’à 100 kilomètres de l’estuaire.
Les scientifiques ont une expertise sur le traitement des eaux de rivière ou des eaux salines, mais pas des eaux de rivière salines influencées par les marées, dont la composition et la concentration en sels et autres composants varient au cours du temps. Il est donc important pour notre équipe à Toulouse Biotechnology Institute de poursuivre des travaux de recherches sur ces sujets.
Quelle que soit la nature de l’eau utilisée pour produire de l’eau douce et potable, celle-ci doit être considérée avec beaucoup d’attention et de sobriété et la nature de ses usages repensée, au prisme des connaissances scientifiques, et des enjeux climatiques, économiques et sociétaux en associant les usagers de l’eau et les collectivités.
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Cet article est réalisé par The Conversation et hébergé par 20 Minutes.
Une délégation de la mission locale de Saint-Martin est en ce moment au salon international de l’aéronautique et de l’espace du Bourget. Les jeunes sont venus voir les nouvelles technologies dans le monde de l'aéronautique. Avec plus de 2 500 exposants venus de 47 pays, ce salon est une référence. Les saint-Martinois vont à la rencontre de tous les corps de métiers pendant ce salon.
Vanessa Porphyre•
La mission locale de Saint-Martin organise sa première grande opération : la visite du "salon international de l’aéronautique de Paris-Bourget". Onze jeunes ont été sélectionnés sur la base de leurs dossiers et entretiens, pour participer à cette expérience unique, située à plus de 6 000 kilomètres de leur île natale.
Le salon est entièrement dédié aux métiers de l'aérien, et l'objectif principal de cette initiative est de leur permettre de découvrir les différentes professions dans le domaine de l'aéronautique, allant du bagagiste au pilote de ligne en passant par le personnel navigant commercial.
La mission locale de Saint-Martin, créée en mai 2022, est en effet la dernière mission locale à avoir été mise au niveau national. Située dans la région de la Caraïbe, Saint-Martin se distingue des autres collectivités d'outre-mer comme la Martinique et la Guadeloupe en ce qui concerne la composition de sa population. Contrairement à ces dernières, qui ont une population vieillissante, Saint-Martin compte un grand nombre de jeunes résidents.
Afin de favoriser l'insertion professionnelle de ces jeunes et de répondre aux besoins économiques locaux, la mission locale de Saint-Martin a choisi de se concentrer sur le secteur de l'aéronautique. Cette décision stratégique est motivée par les opportunités d'emploi offertes dans ce domaine, ainsi que par le développement de l'industrie aéronautique dans la région. En orientant les jeunes vers des formations et des emplois liés à l'aéronautique, la mission locale vise à maximiser leurs chances de réussite professionnelle et à contribuer au développement économique de Saint-Martin
Ces jeunes, c’est l’avenir, c’est notre vitrine, on souhaite qu'ils soient les premiers à accueillir les touristes dans l’avion, ou au sol, comme agent d’escale, en plus, il y a de réelles opportunités d’insertion professionnelle.
Raphaël Sanchez
Président de la mission locale de Saint-Martin
Le salon du Bourget est un événement imposant, offrant une surface d'exposition de 125 000 m², avec pas moins de 22 000 offres d'emplois, 5 000 contrats en alternance.Pour les jeunes de Saint-Martin, c'est une véritable opportunité.Cependant, dans ce vaste dédale d'aéronefs et de stands, il peut être difficile de s'y retrouver, surtout pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce milieu.
Afin de faciliter leur expérience et de maximiser leurs chances de réussite, la mission locale de Saint-Martin a mis en place des mesures d'accompagnement spécifiques. Elle organise des sessions d'orientation préalables au salon, permettant aux jeunes de se préparer adéquatement, à cet événement.
Noé Etienne, originaire de la Guadeloupe, est un homme aux multiples talents. En tant que pilote de ligne, instructeur, examinateur et président du comité départemental aéronautique des îles de Guadeloupe, ainsi que responsable pédagogique pour la Fédération Française Aéronautique, il joue un rôle essentiel en guidant la délégation de Saint-Martin.
Pour Noé Etienne, cette initiative est la bienvenue, surtout dans un territoire insulaire où l'avion joue un rôle indispensable. Il souligne l'importance pour les jeunes d'avoir un casier judiciaire vierge afin de poursuivre une carrière dans le domaine de l'aviation et d'obtenir le TCA (titre de circulation aérienne). Selon lui, le salon du Bourget est l'occasion idéale pour les jeunes d'avoir un aperçu de la diversité des métiers disponibles et des nombreuses opportunités à saisir.
Il y a une pénurie pour au moins 10 ans dans l’aviation. Il y a une forte demande dans tous les corps de métiers. S’ils travaillent dans la Caraïbe, c‘est bien, mais ils ont des opportunités à saisir dans le monde entier.
Noé Etienne
Responsable pédagogique pour la fédération française aéronautique
J’ai toujours voulu être hôtesse de l’air. Cela date de mes 15ans, quand j’ai pris l’avion pour la première fois. Cela me conforte dans mes choix, ce salon, je commencerai ma formation en septembre.
Shanika PINTHIEVE
Je trouve ce salon extraordinaire. J'ai été impressionnée par le Rafale, l’Airbus A380, et l’avion militaire l’Airbus A400m Atlas. Plus que jamais je veux être bagagiste comme mon père, pour honorer sa mémoire, et me sentir plus près de lui.
Moesha REYMOUNDT
Ce salon a été très bénéfique. J'ai pu avoir des informations complémentaires. Ce qui m’intéresse, c’est de devenir pompier, sur une base aérienne
Jeremy ISAAC
Le 54e salon international de l’aéronautique et de l’espace fermera ses portes ce dimanche 25 juin. La délégation saint-martinoise, poursuivra sa tournée hexagonale, avec des visites, à l’Assemblée nationale, et au Ministère des Outre-mer.