La course aux innovations technologiques ne cesse de s’accélérer et, avec elle, la prolifération des écrans. Derrière les promesses d’ubiquité, d’omniscience et d’omnipotence se larve un vrai processus de dislocation de l’esprit humain. C’est ce qu’entreprend de démontrer Anne Alombert, enseignante-chercheuse en philosophie contemporaine à l’Université Paris-VIII et membre du Conseil national du numérique, à travers son essai Schizophrénie numérique. Cette « schizophrénie », telle la menace d’une pandémie psychique d’un genre nouveau, ne vise pas seulement les utilisateurs des « services » numériques.