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Thursday, January 12, 2023

Quand les nouvelles technologies permettent de dénicher d'anciennes structures mayas sous la forêt tropicale - GEO

L'archéologie est en pleine mutation avec le développement des technologies de pointe. Désormais, de nouveaux outils d'analyse accompagnent les spécialistes dans leurs travaux de prospection sur le terrain. Le LiDAR (Light Detection And Ranging) en est le parfait exemple. Cette télédétection par laser, développée originellement à des fins militaires, permet d'identifier des vestiges presque impossibles à repérer sans, car camouflées par la végétation, l'eau, la terre avec le temps. À l'aide de cette méthode, des géologues ont ainsi déniché un immense site maya s'étendant sur près de 1.700 kilomètres carrés au nord du Guatemala, caché sous la forêt tropicale. Leurs recherches ont été publiées dans la revue Ancient Mesoamerica le 5 décembre 2022. Mais d'autres études récentes, menées au Mexique notamment, font état de découvertes permises grâce au LiDAR.

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En seulement 45 minutes de vol, le LiDAR avait recueilli la même quantité de données que ce qui aurait pris des décennies à la main — l'archéologue Chris Fisher dans son TEDx "Scannons la planète avec un LiDAR".

7 lieux incontournables pour découvrir la civilisation Maya au Mexique

Les restes de milliers de colonies mayas cachées sous la végétation

Les premières découvertes résultent d'une investigation aérienne. Des capteurs lasers sont en effet déployés depuis les airs, par brèves pulsations. Le temps nécessaire à ce que ces pushs lumineux se reflètent sur la surface et regagnent l'instrument est mesuré et converti en tracé à l'aide d'un GPS. Le LiDAR permet, en identifiant avec précision les "anomalies" d'un lieu, d'en construire une carte en trois dimensions. Une technologie particulièrement efficace pour des zones comme les forêts tropicales où la visibilité est limitée, car les lasers peuvent pénétrer l'épaisse canopée des arbres.

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Les chercheurs ont ainsi "scanné" le bassin karstique aux alentours des anciennes villes d'El Mirador et Calakmul au Guatemala. Ils y ont finalement identifié plus de 1.000 colonies datées de la période préclassique moyenne et tardive (entre environ 1.000 à 250 av. J.-C.), parsemées dans la région mais interconnectées par 160 kilomètres de chaussées, probablement parcourues à pied par les Mayas. Les restes de plus de 400 villes ou villages, plusieurs grandes plateformes, pyramides, canaux et réservoirs ont été détectés, indiquent les scientifiques dans leur étude. Selon son coauteur Ross Ensley, géologue à l'Institut d'étude géologique des basses terres mayas à Houston (États-Unis) interrogé par LiveScience, les lieux constituaient une "zone boucles d'or" pour cette ancienne civilisation :

Les Mayas [s'y] sont installés parce qu'elle avait le bon mélange [...] Les hautes terres ont fourni une source de calcaire, leur principal matériau de construction, et des terres sèches pour vivre. Les basses terres, principalement des marécages saisonniers ou bajos, de l'espace pour l'agriculture des zones humides ainsi qu'un sol riche en matières organiques à utiliser dans l'agriculture en terrasses.

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Au Mexique, des structures révélées, vestiges d'un ancien calendrier

Les chercheurs espèrent que le LiDAR les aidera à explorer encore d'autres parties du Guatemala, restées mystérieuses pendant des siècles. Plus au Nord au Mexique, une autre équipe de recherche tente également de percer les secrets du golfe atlantique à l'aide de cette technologie. Ils ont déjà observé du ciel les restes de 415 complexes cérémoniels construits par des sociétés mésoaméricaines, les Olmèques ou les Mayas, indiquent-ils dans un article de la revue Science Advances publié le 6 janvier 2023. Plus encore, leur emplacement enseigné par l'outil révèle qu'elles étaient alignées d'une certaine façon, suggérant aux experts qu'elles auraient pu être utilisées comme calendrier le long de la côte du golfe du Mexique durant les temps anciens.

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Le plus grand et le plus ancien monument maya découvert dans le sud du Mexique

Des études antérieures avaient déjà montré, sur la base de preuves écrites sur des fragments de fresques, que les peuples vivant en Mésoamérique avaient développé un calendrier de 260 jours dès 300 ou 200 av. J.-C. Mais cette nouvelle découverte montre qu'un tel système pourrait avoir été utilisé des milliers d'années plus tôt, à l'aide de grandes structures. L'analyse de celles récemment identifiées, datées entre 1.100 av. J.-C. et 250 de notre ère, montrent en effet qu'elles étaient alignées de manière à noter, certains jours, le lever et le coucher de corps célestes tels que le soleil. Disposer d'un tel calendrier, notent les auteurs du rapport dans un communiqué, aurait permis aux peuples anciens de planifier leurs rituels et de coordonner leurs activités agricoles. Certaines communautés mayas modernes utiliseraient encore un échéancier de 260 jours, expliquent-ils par ailleurs.

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