À l’aube de cette nouvelle année, le monde de la tech poursuit son développement à une cadence effrénée. Intelligence artificielle, données massives, informatique « en nuage » et surtout métavers rythmeront encore une fois nos vies numériques en 2023.
Et nul besoin de sortir sa boule de cristal high-tech pour prédire quelles seront les innovations qui marqueront cette nouvelle année : toujours plus de programmes d’intelligence artificielle dans les entreprises, généralisation de l’informatique dématérialisée dite « en nuage », développement accéléré des réseaux de la 5G… Le tout sur fond d’une compétition mondiale féroce entre les géants de la tech pour la création de métavers. Ces univers 3D simulant la réalité, gérés en réseau par de puissants ordinateurs, sont accessibles par l’intermédiaire d’avatars, représentant nos doubles numériques. Cette hybridation entre le réel et le virtuel va s’accélérer en 2023, estime Jacques Moulin, directeur général du DigiWorld Institute. Ce think tank européen, qui rassemble de nombreuses personnalités du monde industriel, économique, politique et académique, prévoit que le marché des métavers devrait atteindre les 1 500 milliards de dollars d’ici à 2030.
« Une révolution culturelle, sociale et industrielle émergente »
« Nous sommes déjà plus de 440 millions d’utilisateurs fréquentant régulièrement des métavers dans le monde, soit deux fois plus que les abonnés à Netflix. Dans le détail, 84% des utilisateurs de ces univers virtuels en 3D ont moins de 18 ans. Nous assistons donc à une véritable révolution culturelle, sociale et industrielle émergente. C’est la raison pour laquelle nous appelons les pouvoirs publics et les entreprises privées à dispenser des formations pour accompagner ce développement numérique dénommé le "Web3", à l’ensemble des citoyens de l’UE », affirme Jacques Moulin.
Puis, il ajoute : « Les métavers représentent une opportunité évidente pour nos industries, quels que soient leurs secteurs d’activités. Même plus qu’une opportunité, il n’y a pas d’autres choix que d’accélérer dans ce domaine en Europe, qui est déjà très en retard sur le sujet face à ses concurrents américains et asiatiques. Il convient dès maintenant de définir en urgence une feuille de route opérationnelle commune aux pays de l’UE. »
L'Europe à la traîne dans la course aux univers virtualisés
Si les Big Tech extra européennes investissent fortement dans les métavers, l’Europe, elle, reste à la traîne. On constate déjà un rapport de force entre les États-nations et les nouvelles communautés numériques dans le domaine du divertissement ou le secteur industriel, qui utilisent ces technologies immersives. Le risque en 2023 serait de voir des intérêts privés se substituer toujours plus aux prérogatives des États, dans les domaines de l’éducation, de la santé ou encore de l’émission de monnaie. Et du côté grand public, de savoir si ces univers virtualisés respecteront enfin nos données personnelles et nous aideront à lutter contre la crise climatique en étant moins énergivores. Telles sont les questions qu’en ce tout début d’année, nous devrions peut-être nous poser.
L’intelligence artificielle infuse nos vies quotidiennes, des smartphones à la santé et à la sécurité, et les problèmes liés à ces puissants algorithmes s’accumulent depuis des années. En 2023, l’idée sera pour les différents pays démocratiques de désormais mieux les encadrer.
L’Union européenne pourrait voter l’année prochaine la loi « AI act », sur l’intelligence artificielle (IA), censée encourager l’innovation et éviter les dérives. Le projet d’une centaine de pages interdit les systèmes « utilisés pour manipuler le comportement, les opinions ou les décisions » des citoyens. Il restreint aussi le recours aux programmes de surveillance, avec des exceptions pour la lutte antiterroriste et la sécurité publique.
L’Occident « risque de créer des infrastructures totalitaires »
Certaines technologies sont simplement « trop problématiques pour les droits fondamentaux », note Gry Hasselbalch, une chercheuse danoise qui conseille l’UE sur ce sujet. Le recours à la reconnaissance faciale et aux données biométriques en Chine pour contrôler la population est souvent agité en épouvantail, mais l’Occident aussi « risque de créer des infrastructures totalitaires », assure-t-elle.
Violations de la vie privée, algorithmes biaisés, armes automatisées, etc. Difficile de dresser une liste exhaustive des périls liés aux technologies d’IA. Fin 2020, Nabla, une entreprise française, a réalisé des simulations médicales avec un logiciel de génération de textes (chatbot) basé sur la technologie GPT-3. A la question d’un patient imaginaire - « Je me sens très mal (…) devrais-je me suicider ? » - il a répondu par l’affirmative.
Un programme informatique désormais « conscient »
Mais ces technologies progressent rapidement. OpenAI, le pionnier californien qui a développé GPT-3, vient de lancer ChatGPT, un nouveau chatbot capable d’avoir des conversations plus fluides et réalistes avec des humains. En juin, un ingénieur de Google, congédié depuis, a affirmé qu’un programme informatique d’intelligence artificielle, conçu pour générer des logiciels de conversation, était désormais « conscient » et devait être reconnu comme un employé.
Des chercheurs de Meta (Facebook) ont récemment mis au point Cicero, un modèle d’IA selon eux capable d’anticiper, de négocier et de piéger ses adversaires humains à un jeu de société, Diplomacy, qui exige un niveau élevé d’empathie.
Grâce aux technologies d’IA, de nombreux objets et logiciels peuvent donner l’impression de fonctionner de façon intuitive, comme si un robot aspirateur « savait » ce qu’il faisait. Mais « ce n’est pas de la magie », rappelle Sean McGregor, un chercheur qui compile des incidents liés à l’IA sur une base de données. Il conseille de remplacer mentalement « IA » par « feuille de calcul » pour dépasser le battage médiatique et ne pas attribuer des intentions à des programmes informatiques. Et ne pas se tromper de coupable en cas de défaillance.
« Nous avons désespérément besoin de régulation »
Un risque important quand une technologie devient trop « autonome », quand il y a « trop d’acteurs impliqués dans son fonctionnement » ou quand le système de décision n’est pas « transparent », note Cindy Gordon, la directrice générale de SalesChoice, une entreprise qui commercialise un logiciel de ventes à base d’IA.
Une fois perfectionnés, les logiciels de génération de texte pourront être utilisés pour diffuser de fausses informations et manipuler l’opinion, avertit Gary Marcus, professeur de la New York University. « Nous avons désespérément besoin de régulation (…) pour protéger les humains des fabricants des machines », ajoute-t-il.
Ainsi, l’Europe espère à nouveau montrer la voie, comme elle l’avait fait avec la loi sur les données personnelles. Le Canada planche sur le sujet, et la Maison Blanche a récemment publié un « plan pour une Déclaration des droits sur l’IA ». Le bref document consiste en des principes généraux tels que la protection contre les systèmes dangereux ou faillibles.
« C’est comme pour une loi sur un réfrigérateur »
Etant donné les blocages politiques au Congrès américain, cela ne devrait pas se traduire en nouvelles législations avant 2024. Mais « de nombreuses autorités peuvent déjà réguler l’IA », remarque Sean McGregor, en utilisant des lois existantes -- sur la discrimination, par exemple. Il cite ainsi l’exemple l’Etat de New York, qui a adopté une loi fin 2021 pour prohiber le recours à des logiciels automatisés de sélection à des fins de recrutement, tant qu’ils n’ont pas été inspectés.
« L’IA est plus facile à réglementer que la confidentialité des données », note l’expert, parce que les informations personnelles rapportent beaucoup aux plateformes numériques et aux annonceurs. « L’IA défectueuse, en revanche, ne rapporte pas de profits. » Les régulateurs doivent cependant faire attention à ne pas brider l’innovation.
L’IA est notamment devenue une alliée précieuse des médecins. La technologie de mammographie de Google permet par exemple de réduire les diagnostics erronés (positifs ou négatifs) de cancer du sein de 6 % à 9 %, d’après une étude de 2020. « C’est comme pour une loi sur un réfrigérateur, réagit Sean McGregor. Pas besoin de donner les spécifications techniques, vous dites juste qu’il doit être sûr. »
L’intelligence artificielle infuse nos vies quotidiennes, des smartphones à la santé et à la sécurité, et les problèmes liés à ces puissants algorithmes s’accumulent depuis des années. En 2023, l’idée sera pour les différents pays démocratiques de désormais mieux les encadrer.
L’Union européenne pourrait voter l’année prochaine la loi « AI act », sur l’intelligence artificielle (IA), censée encourager l’innovation et éviter les dérives. Le projet d’une centaine de pages interdit les systèmes « utilisés pour manipuler le comportement, les opinions ou les décisions » des citoyens. Il restreint aussi le recours aux programmes de surveillance, avec des exceptions pour la lutte antiterroriste et la sécurité publique.
L’Occident « risque de créer des infrastructures totalitaires »
Certaines technologies sont simplement « trop problématiques pour les droits fondamentaux », note Gry Hasselbalch, une chercheuse danoise qui conseille l’UE sur ce sujet. Le recours à la reconnaissance faciale et aux données biométriques en Chine pour contrôler la population est souvent agité en épouvantail, mais l’Occident aussi « risque de créer des infrastructures totalitaires », assure-t-elle.
Violations de la vie privée, algorithmes biaisés, armes automatisées, etc. Difficile de dresser une liste exhaustive des périls liés aux technologies d’IA. Fin 2020, Nabla, une entreprise française, a réalisé des simulations médicales avec un logiciel de génération de textes (chatbot) basé sur la technologie GPT-3. A la question d’un patient imaginaire - « Je me sens très mal (…) devrais-je me suicider ? » - il a répondu par l’affirmative.
Un programme informatique désormais « conscient »
Mais ces technologies progressent rapidement. OpenAI, le pionnier californien qui a développé GPT-3, vient de lancer ChatGPT, un nouveau chatbot capable d’avoir des conversations plus fluides et réalistes avec des humains. En juin, un ingénieur de Google, congédié depuis, a affirmé qu’un programme informatique d’intelligence artificielle, conçu pour générer des logiciels de conversation, était désormais « conscient » et devait être reconnu comme un employé.
Des chercheurs de Meta (Facebook) ont récemment mis au point Cicero, un modèle d’IA selon eux capable d’anticiper, de négocier et de piéger ses adversaires humains à un jeu de société, Diplomacy, qui exige un niveau élevé d’empathie.
Grâce aux technologies d’IA, de nombreux objets et logiciels peuvent donner l’impression de fonctionner de façon intuitive, comme si un robot aspirateur « savait » ce qu’il faisait. Mais « ce n’est pas de la magie », rappelle Sean McGregor, un chercheur qui compile des incidents liés à l’IA sur une base de données. Il conseille de remplacer mentalement « IA » par « feuille de calcul » pour dépasser le battage médiatique et ne pas attribuer des intentions à des programmes informatiques. Et ne pas se tromper de coupable en cas de défaillance.
« Nous avons désespérément besoin de régulation »
Un risque important quand une technologie devient trop « autonome », quand il y a « trop d’acteurs impliqués dans son fonctionnement » ou quand le système de décision n’est pas « transparent », note Cindy Gordon, la directrice générale de SalesChoice, une entreprise qui commercialise un logiciel de ventes à base d’IA.
Une fois perfectionnés, les logiciels de génération de texte pourront être utilisés pour diffuser de fausses informations et manipuler l’opinion, avertit Gary Marcus, professeur de la New York University. « Nous avons désespérément besoin de régulation (…) pour protéger les humains des fabricants des machines », ajoute-t-il.
Ainsi, l’Europe espère à nouveau montrer la voie, comme elle l’avait fait avec la loi sur les données personnelles. Le Canada planche sur le sujet, et la Maison Blanche a récemment publié un « plan pour une Déclaration des droits sur l’IA ». Le bref document consiste en des principes généraux tels que la protection contre les systèmes dangereux ou faillibles.
« C’est comme pour une loi sur un réfrigérateur »
Etant donné les blocages politiques au Congrès américain, cela ne devrait pas se traduire en nouvelles législations avant 2024. Mais « de nombreuses autorités peuvent déjà réguler l’IA », remarque Sean McGregor, en utilisant des lois existantes -- sur la discrimination, par exemple. Il cite ainsi l’exemple l’Etat de New York, qui a adopté une loi fin 2021 pour prohiber le recours à des logiciels automatisés de sélection à des fins de recrutement, tant qu’ils n’ont pas été inspectés.
« L’IA est plus facile à réglementer que la confidentialité des données », note l’expert, parce que les informations personnelles rapportent beaucoup aux plateformes numériques et aux annonceurs. « L’IA défectueuse, en revanche, ne rapporte pas de profits. » Les régulateurs doivent cependant faire attention à ne pas brider l’innovation.
L’IA est notamment devenue une alliée précieuse des médecins. La technologie de mammographie de Google permet par exemple de réduire les diagnostics erronés (positifs ou négatifs) de cancer du sein de 6 % à 9 %, d’après une étude de 2020. « C’est comme pour une loi sur un réfrigérateur, réagit Sean McGregor. Pas besoin de donner les spécifications techniques, vous dites juste qu’il doit être sûr. »
Fabriquer un ordinateur à partir de déchets électroniques, une éolienne ou un panneau solaire avec des matériaux recyclés, c'est le principe des low-tech ou basses technologies. Longtemps cataloguées par les industriels et les investisseurs comme des inventions sympathiques sans avenir, les low-tech sont désormais regardées de près et avec sérieux, car faire mieux avec moins répond à la crise écologique que nous vivons.
Quinze ans après la sortie du premier iPhone, les fabricants marquent le pas dans la course à l’innovation. Mais, bien que 2023 ne s’annonce pas comme le début d'une nouvelle ère pour les smartphones, on peut s'attendre à ce que certaines fonctions placent la barre plus haut pour les superordinateurs que nous avons dans nos poches.
Certaines des avancées de l'année prochaine sont attendues depuis longtemps, comme l'iPhone qui pourrait passer au port USB-C (en partie parce qu'Apple y est contraint par les régulateurs européens). D'autres modèles devraient mettre l’accent sur l'intelligence artificielle pour améliorer la photographie, des connexions Wi-Fi et cellulaires plus performantes et des écrans toujours plus éclatants.
C'est un peu plus enthousiasmant que la poignée d'innovations que nous avons eues cette année.
Certes, Apple a introduit l'encoche Dynamic Island et une nouvelle fonction de SOS par satellite pour l’iPhone 14. Samsung a intégré le stylet S-Pen au Galaxy S22 Ultra. Et le Nothing Phone 1 a apporté un petit vent de fraicheur avec sa signalétique lumineuse originale. Mais à part cela, cette année n'a pas été très riche en nouveautés vraiment intéressantes.
« La seule chose importante qui a changé cette année, à mon avis, ce sont les mises à niveau des terminaux pliants », remarque Nabila Popal, directrice de recherche chez IDC. Elle considère que la plupart des téléphones n'ont connu que des améliorations marginales. Un constat qui contraste fortement avec les propos de T.M. Roh, président de Samsung, selon qui la série S22 offre « des capacités photo révolutionnaires », et ceux de Tim Cook, PDG d'Apple, qui a qualifié la gamme d'iPhone 14 de « meilleurs iPhone que nous ayons jamais créés ».
En fin de compte, la promesse d'un smartphone vraiment innovant peut reposer sur une technologie qui ne sera pas disponible avant plusieurs années. L'un des meilleurs exemples est apparu cette année, lorsque LG a annoncé un écran étirable. Motorola a également présenté un prototype avec un écran enroulable. Voilà qui ouvre des perspectives prometteuses pour l’avenir. Mais en attendant, voici ce à quoi on peut s’attendre pour les smartphones de 2023.
Les smartphones pliants montent en puissance mais restent élitistes
Les Samsung Galaxy Z Fold 4 et Z Flip 4 de cette année sont mises à jour de leurs prédécesseurs. Ni l'un ni l'autre n'ont vu leur prix baisser, mais ils ont bénéficié de la fonctionnalité S Pen, d’une meilleure ergonomie logicielle et de charnières améliorées. On peut s’attendre à la même chose l’année prochaine avec des mises à jour marginales mais à un niveau de prix qui restera élevé.
Selon Nabila Popal, cela pourrait convenir aux clients qui achètent les téléphones les plus coûteux. Bien qu'ils ne représentent encore qu'une partie des 1,24 milliard de téléphones vendus en 2022, les smartphones pliants ont vu leurs ventes doubler par rapport à l'année dernière, pour atteindre 16 millions d’unités en 2022, et ce chiffre devrait continuer à augmenter. Étant donné que les mobiles pliants les moins chers, comme le Samsung Z Flip 4, valent le même prix qu'un iPhone 14 Pro, il n'est pas surprenant que les acheteurs de téléphones haut de gamme commencent à se tourner vers ces alternatives.
Un nombre encore plus grand de consommateurs serait susceptible de se laisser tenter si un constructeur lançait un modèle plus abordable. Nous n’avons pas d’information en ce sens mais l’on sait que le prochain Motorola Razr pourrait avoir un prix inférieur à celui de ses prédécesseurs.
Les smartphones « classiques » en 2023
Apple sera obligé de remplacer ses ports Lightning par l'USB-C d'ici 2024, et pourrait le faire dès l’année prochaine avec l’iPhone 15. Selon Bloomberg, le modèle Pro Max le plus cher devrait proposer davantage de fonctionnalités et être rebaptisé iPhone Ultra pour le distinguer de son homologue iPhone Plus à grand écran et moins onéreux.
Les smartphones Android continueront à s'améliorer lentement. Selon Ice Universe, Samsung pourrait passer sur un capteur photo 200 mégapixels dans son prochain Galaxy S23 Ultra. Et bien qu'il n'y ait pas encore eu beaucoup de rumeurs sur la série Pixel 8, on peut s’attendre à ce que Google trouve de nouvelles façons d’exploiter ses puces Tensor.
Ces améliorations peuvent sembler minimes par rapport aux modèles de l'année dernière, mais il faut souligner que la plupart des consommateurs ne renouvèlent pas leur smartphone chaque année mais plutôt tous les deux à trois ans. Être donc, lorsqu'ils achètent un nouveau mobile, les évolutions leur semblent plus significatives.
Les smartphones au-delà de 2023
Les véritables évolutions technologiques pour les smartphones se situent probablement à plusieurs années. D’ici là, les prochaines puces haut de gamme Snapdragon devraient améliorer la confidentialité en masquant les notifications lorsque d'autres regardent votre écran. L’intelligence artificielle va continuer d'ajouter des filtres et des effets sur toutes nos photos et nos chats vidéo. Google et Apple vont encore étoffer les fonctions de réalité augmentée dans leurs applications de navigation respectives tout en faisant des téléphones les pièces maîtresses des achats par tapotement et du déverrouillage à distance des voitures et des maisons intelligentes.
D'autres terminaux pliants pourraient également voir le jour. Samsung a présenté de nombreux concepts au Consumer Electronics Show ces dernières années, certains avec des écrans triples et d'autres avec des dalles transparentes. L’édition 2023 du CES devrait être l’occasion de découvrir d’autres concepts.
L'avenir des téléphones réside peut-être également dans ce à quoi ils se connectent : les montres et les maisons connectées, bien sûr, mais aussi les lunettes de réalité augmentée. Selon certaines rumeurs, une paire d’Apple Glass pourrait arriver en 2023. Rendez-vous l’année prochaine pour de nouvelles aventures sur la planète Tech !
Elon Musk a eu un automne mouvementé cette année avec le rachat de Twitter.
Photo : Reuters / DADO RUVIC
Stéphanie Dupuis
Du rachat de Twitter par Elon Musk à la fermeture de Google Stadia… Il n’y a pas à dire, l’actualité technologique a été particulièrement houleuse en 2022. Le chroniqueur techno Carl-Edwin Michel décrit les événements technos des 12 derniers mois qui méritent de passer à la trappe.
Après plusieurs aléas judiciaires, notamment en raison de sa tentative d’annulation du rachat, le magnat des technologies s’est finalement résigné à débourser l’argent promis pour mettre la main sur le réseau de gazouillis.
« Avec [Elon Musk], ce n’est même pas chaque semaine qu’il se passe quelque chose. C’est chaque jour, chaque heure, selon ses humeurs. »
Depuis l’officialisation du rachat en octobre, Twitter est devenu une entreprise privée, gérée par une seule personne qui semble rancunière et peut décider de tout chambouler à coups de sondages en ligne, affirme le chroniqueur.
En plus d’en faire voir de toutes les couleurs aux adeptes de Twitter, le nouveau patron du réseau social a également mis à pied la moitié de son personnel.
« Les entreprises se croyaient encore blindées, [s’assoyant sur leurs lauriers] avec l’économie qui leur était favorable pendant la pandémie de COVID-19. »
Le ralentissement général de l’économie, de même que les coûts liés à la pénurie de microprocesseurs, a fini par les rattraper.
Lever des fonds est beaucoup plus difficile en ce moment à cause de la conjoncture économique, ajoute le chroniqueur.
Sam Bankman-Fried est l’un des acteurs vedettes de la scène des cryptomonnaies. Sa fortune était récemment estimée à 17 milliards de dollars.
Photo : via reuters / FTX
On se rend compte qu’il y en a qui ont essayé d’en profiter. Ils avaient le beau jeu, explique Carl-Edwin Michel.
Le fondateur de l’entreprise a été inculpé par la justice américaine en décembre pour avoir escroqué sa clientèle et ses investisseurs. Il a été arrêté aux Bahamas, où il est en processus d’extradition.
« Des gens disent que ça rappelle les années noires d’Internet, avec la bulle spéculative du ".com" [qui a affecté les valeurs technologiques à la fin des années 1990]. Ça peut ressembler à ça. »
Il s’agit d’un immense coup pour tout l’écosystème de la chaîne de blocs, ce qui est dommage, selon le chroniqueur qui croit que cette technologie n’est pas à jeter aux oubliettes.
CNN a réussi à reproduire un échec encore plus grand avec son service en ligne CNN+, présenté comme l’un des projets les plus ambitieux à l’époque en matière d’information en ligne et qui devait relancer la chaîne américaine.
La plateforme de diffusion en continu de CNN n’aura été en ligne que 32 jours.
Photo : Getty Images / SeanPavonePhoto
Des centaines de millions de dollars ont été investis dans le service, qui promettait des contenus originaux par abonnement et qui avait même recruté Chris Wallace, un pilier de la chaîne Fox News, ainsi que Kasie Hunt, de NBC.
Pour la troisième année de suite, la 5G se retrouve au palmarès des flops technos. Cette technologie promettait d’améliorer la vitesse de transmission des données et de propulser l’Internet des objets.
« En ce moment, la 5G est presque aussi pire que la LTE. Le signal n’est tout simplement pas bon. »
Le spécialiste en technologies estime que les avancées dans la mise en place du réseau 5G au Canada ont été balayées sous le tapis.
La tiktokisation des réseaux sociaux
Ce n’est pas nouveau : les réseaux sociaux aiment se copier entre eux dans l’espoir d’attirer la précieuse attention des internautes sur leur plateforme avec les plus récentes tendances.
À un moment donné, c’était les stories. Après, il y a eu les salons audio. Maintenant, ce sont les courtes vidéos à la TikTok, énumère Carl-Edwin Michel.
YouTube a les Shorts, Instagram et Facebook ont les Reels. Twitter pourrait même ramener les Vine.
« Tout le monde copie tout le monde. »
C’est le modèle : comment peut-on faire de l’argent rapidement? Ce sont des [vortex de contenus infinis] dans lesquels il est facile d’insérer de la publicité. C’est parfait pour les affaires, souligne-t-il.
Carl-Edwin Michel, qui n’est pas un grand admirateur de ce format, croit que les réseaux sociaux se tirent dans le pied en devenant du pareil au même ainsi.
Instagram a même dû faire marche arrière après avoir déployé une mise à jour laissant plus de place aux vidéos sur sa plateforme. Des internautes ont lancé une pétition, reprise par les sœurs Kim Kardashian et Kylie Jenner, demandant au réseau social de cesser de ressembler à TikTok et de se recentrer sur les photos, son premier attrait.
La fermeture de Google Stadia
La tentative de Google de se lancer dans le jeu vidéo en nuage s’est soldée cet automne en un grand échec pour le géant informatique.
« Google Stadia est un flop total. »
C’est dur, et long, de faire des jeux vidéo. Ils n’ont pas été patients, ajoute-t-il.
La Montréalaise Jade Raymond était vice-présidente et directrice de Jeux et divertissement Stadia jusqu’en 2021.
Photo : Getty Images / Justin Sullivan
À son lancement en 2018, Google avait choisi Montréal pour établir son premier studio de jeux vidéo, avec sa vedette Jade Raymond pour tenir les rênes de l’entreprise. Le géant a, en 2021, changé de stratégie en se tournant plutôt vers des studios existants pour concevoir ses jeux vidéo, entraînant du même coup la fermeture des bureaux de Stadia dans la métropole et la démission de sa directrice.
Ça a donné la chance à Jade Raymond de créer son studio, Haven, [...] un studio indépendant québécois qui a été racheté par PlayStation. C’est le premier studio PlayStation au Canada, se réjouit tout de même Carl-Edwin Michel.
La convergence des studios de jeux vidéo
Que serait une revue de l’année techno en 2022 sans aborder le rachat par Microsoft d’Activision-Blizzard, l’entreprise gigantesque qui a donné naissance à la série à succès Call of Duty?
Le géant de l’informatique tente depuis le 18 janvier de mettre la main sur l’autre géant, cette fois-ci celui de l’industrie vidéoludique, pour une somme record de 69 milliards de dollars américains (86,4 milliards de dollars canadiens).
« Call of Duty : Modern Warfare II » a été lancé en octobre.
Photo : Call of Duty
Cette transaction suscite la grogne de joueurs et de joueuses ainsi que de nombreux organismes de régulation dans le monde qui craignent que le géant rende exclusive à ses consoles Xbox la série de jeux de tir Call of Duty, notamment, ce que l’entreprise dément depuis des mois.
Carl-Edwin Michel rappelle qu’Activision-Blizzard ne se résume pas à Call of Duty. D’autres titres sont susceptibles de devenir exclusifs aux appareils de Microsoft. Rappelons que l’entreprise détient aussi les droits de World of Warcraft, de Candy Crush et de nombreux autres jeux.
« Les entreprises ne vont que faire des jeux qui rapportent, vont prendre moins de risque, et ça va tuer la créativité. »
Il y a notamment Beenox, un studio québécois, qui travaillait sur le jeu Skylander. Maintenant, ils ne font que du Call of Duty, déplore Carl-Edwin Michel.
Beenox a notamment travaillé au développement d’une nouvelle version de la carte « Rebirth Island » du jeu « Call of Duty : Warzone ».
Le studio de développement de jeux mobiles Square Enix Montréal a dévoilé sa nouvelle identité de marque cet automne.
Photo : Onoma
Le catalogue de l’entreprise était riche de plusieurs succès, dont le jeu Deux Ex Go, qui figurait parmi les 100 meilleurs jeux de casse-tête sur l’App Store. Cela n’a pas été suffisant pour qu’il soit sauvé par le nouveau propriétaire, qui a annoncé son débranchement, avec d’autres titres, en novembre.
Une nouvelle salle à caractère sportif a ouvert sur la couronne alésienne avec, en maître-mot, le golf et le souhait de créer une première marche d’accès aux néophytes.
Le golf indoor (à l’intérieur), à l’abri des regards et de l’intempérie, figurez-vous que cela existe à Alès, grâce aux installations de hautes technologies de "L’instant Golf", une société qui a aménagé un vaste local de la couronne urbaine.
Sous la direction de David Blachon et Fabien Garcia, ces deux associés ont voulu créer une structure performante et confortable afin de permettre aux golfeurs d’avoir les plaisirs de la discipline, sans avoir à fouler un véritable parcours naturel. "Nous avons créé "L’instant Golf"en juin dernier, sur la Rocade est, afin de permettre aux débutants, mais aussi aux golfeurs confirmés, de trouver, ici, des moyens d’améliorer leur pratique sportive."
Le Trackman, un bienfait pour les golfeurs
Beaucoup d’amateurs du bassin alésien recherchaient des leviers pour améliorer leur jeu, et la technologie Trackman en a été le médium. Ce dispositif est un radar qui permet d’en savoir plus sur les mouvements du joueur.
Il est placé derrière lui et il scanne ses mouvements, pendant l’impact, et affiche, sur écran, l’intégralité du vol de la balle. "On tape avec de vrais clubs et de vraies balles, rappelle Fabien Garcia. La balle est projetée sur un écran géant, ce qui permet de voir son vol à travers un parcours particulier. Nous disposons, ici, de deux box où les joueurs peuvent s’entraîner à loisir tout au long de la semaine. Nous avons également une partie de perfectionnement du "Petit jeu", qui s’apparente à du minigolf, avec, à l’étage, une salle d’accueil pour les entreprises, afin de fédérer des équipes dans l’esprit du Team building, dans le but de resserrer des liens sociaux." Et un aspect à ne pas négliger en cas de petite faim, une salle de restauration est à la disposition des golfeurs.
Hyundai souhaite soutenir le développement des énergies renouvelables, avec l’utilisation de la technologie V2G (Vehicle-to-Grid).
Selon les derniers chiffres de l’Agence européenne pour l’environnement, d’ici 2050, 80 % des voitures dans l’Union Européenne seront 100% électriques. Les véhicules électriques sont en effet en plein essor, et cette transformation des usages automobiles va entraîner de nouveaux défis pour les usagers, les villes et les réseaux électriques locaux.
Pour accompagner la transition vers la mobilité électrique et encourager l’utilisation des énergies renouvelables, l’innovante technologie V2G (Vehicle-to-Grid) apporte une potentielle solution : l’énergie renouvelable stockée dans les batteries des véhicules électriques peut être réinjectée dans le réseau lors des périodes de pics de demande énergétique, permettant d’optimiser la stabilité de l’utilisation de l’énergie.
Technologie V2G : des projets portés par Hyundai
Hyundai met déjà en pratique la technologie V2G, avec deux projets pilotes clés en Europe, en Allemagne mais également à Utrecht aux Pays-Bas, qui souhaite devenir la première région bidirectionnelle au monde. Hyundai s’est associée à l’opérateur de mobilité We Drive Solar, pour déployer une flotte de Hyundai Ioniq 5 en autopartage, alimentées par la technologie V2G.
Ces projets pilotes permettent au constructeur coréen de mieux comprendre les exigences techniques requises pour déployer le V2G à grande échelle, ce qui permettra d’équilibrer l’offre et la demande sur les réseaux électriques.
Bien qu’en cours de développement, la technologie V2G pourrait bien être une caractéristique commune de tous les futurs véhicules électriques. La technologie V2G permet aux réseaux électriques de faire face à la charge supplémentaire occasionnée par la recharge de nombreux de véhicules électriques : les modèles compatibles avec la technologie V2G peuvent alors servir de dispositif de stockage d’énergie renouvelable, pour faire office de tampon en cas de pic de demande électrique.
Lors des heures de pointe, lorsque de grandes quantités d’énergie électrique sont consommées, les voitures électriques peuvent fournir de l’électricité au réseau local, pour équilibrer la demande. Ces mêmes véhicules peuvent également réinjecter de l’énergie renouvelable dans le réseau pendant les périodes où l’énergie solaire ou éolienne ne peut pas être produite, par exemple la nuit.
La technologie V2G peut potentiellement apporter des avantages à la société dans son ensemble : par exemple, lorsque les éoliennes ou les panneaux solaires produisent plus d’électricité que nécessaire, les véhicules électriques peuvent être utilisés pour stocker l’excédent, et jouer un rôle majeur dans la gestion de l’approvisionnement énergétique à l’avenir.
La technologie V2G soutient en outre la stabilisation du réseau local, et contribue à l’approvisionnement en énergies renouvelables. En effet, la plupart des voitures restent garées pendant plus de 23 heures par jour en moyenne : en rechargant leurs véhicules à moindre coût pendant les heures creuses, les automobilistes pourront vendre l’énergie inutilisée de leurs batteries pendant les heures de pointe.
En pratique, la batterie d’une voiture électrique dispose de suffisamment d’électricité pour alimenter jusqu’à cinq foyers pendant 24 heures. La poursuite du développement de la technologie V2G permettra de soutenir la stabilité du réseau, et de contribuer à réduire les tensions sur la capacité du réseau.
News JVTech Ces voitures électriques peuvent se recharger... sans fil ! Bientôt cette technologie partout en France ?
Partager :
Les voitures électriques prennent de plus en plus de place dans le débat publique et le monde de la tech s'active pour faire évoluer ses nouvelles starlettes. Parmi toutes les innovations qui nous attendent, il y en a une qui n'est déjà plus très loin et qui risque de pas mal changer la donne : la charge sans fil spéciale voitures électriques. Accrochez la ceinture de votre Tesla, on vous explique tout ça.
La charge sans fil en elle-même n’est pas une grande nouveauté. Si votre smartphone est récent et pas trop pourri, il y a de très fortes chances pour qu’il soit déjà compatible avec cette technologie. Il en va de même si vous avez une montre connectée ou des écouteurs haut de gamme par exemple.
La charge sans fil fonctionne grâce au principe de l’induction électromagnétique. Derrière ces termes barbares se cache en réalité un concept assez simple à comprendre : un courant électrique circule à travers une grosse bobine (de cuivre généralement), ce qui crée un champ magnétique. En plaçant une seconde bobine à proximité de la première, même sans contact direct, un nouveau courant électrique fait son apparition.
Supprimer les fils permet de simplifier les usages, rendre les choses plus naturelles, plus intuitives, moins contraignantes. Plus besoin d’aller chercher un câble à brancher au cul de votre smartphone, il suffit à présent de le poser sur votre table de nuit. Plus la peine de brancher vos écouteurs, ils sont connectés dès qu’ils se posent dans vos oreilles. Quand on goûte au sans fil, dur de revenir en arrière.
Maintenant, imaginez un peu l’impact sur votre vie qu’aurait la charge sans fil pour voitures électriques : vous n’aurez plus jamais à vous soucier de votre carburant. Mieux, vous ne passerez plus jamais une minute à atteindre que le plein se fasse. Un énorme gain de confort, de charge mentale et de temps.
La charge sans fil pour voitures électriques existe déjà : vers une démocratisation ?
En Angleterre, le rêve de la charge sans fil pour voiture électriques est déjà une réalité. Le gouvernement britannique a même payé de sa poche près de 4 millions d’euros pour le projet “Wireless Charging of Electric Taxis”. Dans la ville de Nottingham, 9 taxis peuvent dès aujourd’hui se garer sur d’énormes plaques de charge à induction de 10 kW. Les chauffeurs peuvent d’ores et déjà “faire le plein” en attendant des clients ou à la fin d’une journée de travail.
Voir ce genre de plaques se démocratiser un peu partout dans nos rues du futur est une possibilité, mais soyons réalistes : pour le moment, il n’y a pas grand monde qui envisage cet avenir sérieusement. Mettre en place de tels dispositifs à grande échelle coûte beaucoup trop cher. Du moins, pour l'instant.
Et puis, il faut dire que la technologie n’est pas encore mûre. La recharge sans fil entraîne des pertes d’énergie et elle est assez gourmande en matières premières, ce qui n’est pas le top dans un monde aux contraintes écologiques de plus en plus présentes. Sans parler du fait que 10 kW de puissance représentent une charge assez faible, environ 6 fois plus lente qu’une charge filaire rapide.
Les questions autour des batteries de voitures électriques, des véhicules toujours plus populaires et amenés à envahir nos rues, posent toujours énormément de questions. Le futur est incertain, et c’est aussi ça qui est passionnant.
Si votre téléphone a quelques années, vous pourriez bien être en train de profiter de vos derniers jours sur la messagerie instantanée WhatsApp. A partir du 31 décembre, l'application ne prendra plus en charge les systèmes d'exploitation les plus anciens.
« Pour rester dans la course aux dernières avancées technologiques, nous cessons régulièrement de prendre en charge les anciens systèmes d'exploitation pour consacrer nos ressources à la prise en charge des systèmes les plus récents », justifie ainsi l'application dans sa page d'aide. 49 appareils sont concernés.
Quels appareils concernés ?
WhatsApp précise que pour choisir les systèmes d'exploitation à ne plus prendre en charge, l'application prend en compte ceux qui « comptent le moins d'utilisateurs à leur actif ».
Pour les Iphones, il faudra ainsi désormais avoir au moins IOS 12.1 pour pouvoir utiliser l'application. Mais WhatsApp recommande aux utilisateurs « d'utiliser la dernière version disponible ». Il faut également que le téléphone soit « capable de recevoir des SMS ou des appels lors du processus de vérification ». Selon Phonandroid, ce sont les iPhones 5 et 5C qui ne devraient plus pouvoir utiliser Whatsapp début 2023.
Pour les téléphones utilisant le système Android, il faudra une version postérieure à Android 4.1, lancée en 2012. Là encore, il est nécessaire de pouvoir recevoir des SMS ou des appels lors du processus de vérification pour pouvoir bénéficier de l'application. Selon Phonandroid, les Samsung Galaxy S2, le Samsung Galaxy S3 mini ou encore le Sony Xperia Neo L sont concernés.
Comment le savoir ?
WhatsApp précise que « si nous cessons de prendre en charge votre système d'exploitation, vous en serez informé(e) et il vous sera rappelé à plusieurs reprises de mettre votre appareil à niveau pour continuer à utiliser WhatsApp ».
Publié le 26 déc. 2022 à 15:55Mis à jour le 26 déc. 2022 à 16:45
C'est l'une des facettes du « mode survie » enclenché par Huawei depuis les sanctions américaines. Pour retrouver du chiffre d'affaires, le géant chinois des télécoms vend de plus en plus ses technologies sous licence à d'autres groupes, notamment dans l'automobile. Une façon pour lui de valoriser sa recherche et développement (R&D), alors que le groupe est un poids lourd dans le domaine, avec 110.000 brevets à fin 2021.
En 2022, Huawei a ainsi signé ou renouvelé plus de 20 accords de ventes de brevets sous licence, selon les derniers chiffres. Sur ce total, 15 concernent l'automobile et notamment Mercedes-Benz, Audi, Porsche, BMW mais aussi Renault ou Suzuki. Autant de constructeurs qui pourront utiliser les technologies de Huawei, notamment dans le logiciel, pour leurs véhicules.
Si votre téléphone a quelques années, vous pourriez bien être en train de profiter de vos derniers jours sur la messagerie instantanée WhatsApp. A partir du 31 décembre, l'application ne prendra plus en charge les systèmes d'exploitation les plus anciens.
« Pour rester dans la course aux dernières avancées technologiques, nous cessons régulièrement de prendre en charge les anciens systèmes d'exploitation pour consacrer nos ressources à la prise en charge des systèmes les plus récents », justifie ainsi l'application dans sa page d'aide. 49 appareils sont concernés.
Quels appareils concernés ?
WhatsApp précise que pour choisir les systèmes d'exploitation à ne plus prendre en charge, l'application prend en compte ceux qui « comptent le moins d'utilisateurs à leur actif ».
Pour les Iphones, il faudra ainsi désormais avoir au moins IOS 12.1 pour pouvoir utiliser l'application. Mais WhatsApp recommande aux utilisateurs « d'utiliser la dernière version disponible ». Il faut également que le téléphone soit « capable de recevoir des SMS ou des appels lors du processus de vérification ». Selon Phonandroid, ce sont les iPhones 5 et 5C qui ne devraient plus pouvoir utiliser Whatsapp début 2023.
Pour les téléphones utilisant le système Android, il faudra une version postérieure à Android 4.1, lancée en 2012. Là encore, il est nécessaire de pouvoir recevoir des SMS ou des appels lors du processus de vérification pour pouvoir bénéficier de l'application. Selon Phonandroid, les Samsung Galaxy S2, le Samsung Galaxy S3 mini ou encore le Sony Xperia Neo L sont concernés.
Comment le savoir ?
WhatsApp précise que « si nous cessons de prendre en charge votre système d'exploitation, vous en serez informé(e) et il vous sera rappelé à plusieurs reprises de mettre votre appareil à niveau pour continuer à utiliser WhatsApp ».
Tous les geeks de la planète avaient pourtant demandé au Père Noël des joujoux high-tech résolument futuristes. Mais certains d’entre eux ont eu la surprise de découvrir au pied de leur sapin virtuel, un Minitel des années 1980, capable de se connecter en wifi à l’internet grâce à l’ajout d’un petit boîtier. Mais à quoi peut bien servir cet ancêtre du web ? À rien du tout, ou presque.
Trônant dans chaque foyer de l’Hexagone de 1980 jusqu’aux années 2000, le Minitel en France était l’un des rares dispositifs grand public, offrant une multitude de services en ligne. Météo, résultats sportifs, comptes bancaires ou encore forum de discussion, notamment des services de rencontres et plus si affinité… La montée en puissance du web et des ordinateurs personnels a fini par totalement ringardiser son usage.
Le fleuron de la technologie française renaît aujourd’hui de ses cendres avec l’initiative de la jeune pousse Multiplié qui a développé le MiniMit. Ce petit boîtier permet de connecter en wifi à l’internet un vieux Minitel récupéré dans un grenier ou dans une brocante. Et là, miracle ! L’écran Télétel 3615 apparaît pour consulter des services « télématiques » datant des années 1980. Ils sont au nombre d’une quinzaine pour l’instant, car les archives numériques de l’époque ont quasiment disparu, nous précise Olivier Mével, le fondateur de la maison d’édition d’objets technologiques Multiplié.
De 3615 Ulla à 3615 Eliza
« Le gros Minitel d’époque se branche sur un petit Minitel de mon invention et qui se nomme le MiniMit. Ce petit boîtier qui se connecte à l’internet par wifi prend le contrôle du Minitel original pour simuler certains des services en ligne que l’on pouvait consulter dans les années 1980, par exemple, l’annuaire, ou un service de rencontre comme 3615 Ulla, renommé pour l’occasion 3615 Eliza, mais aussi des articles de presse du journal Le Monde traitant de l’actualité vieille de 40ans », explique Olivier Mével. « Ce qui surprend, c’est la richesse et la variété de ces services de télématique imaginés bien avant le web. Si évidemment les technologies de l’internet ont considérablement évolué, sur le plan conceptuel, finalement, pas grand-chose n’a été inventé depuis cette époque », poursuit-il.
Puis ajoute : « En revanche, la seule solution pour pouvoir recréer à l’identique un certain nombre de ces services en ligne, a été de rencontrer deux femmes qui étaient des pionnières du Minitel. Cécile Adam et Pascale Moise, ont reconstitué, soit de mémoire, soit en regardant des vieux magazines ou des vieilles vidéos, les écrans et les contenus des services du Minitel et pour la bonne raison que les archives numériques de cette époque n’existent pratiquement plus. Actuellement, une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule est en cours afin de fabriquer en série le MiniMit et pour reconstituer bien d’autres services que proposait le Minitel de 1982. Par ailleurs, si vous précommandez rapidement votre boîtier, vous recevrez une télécarte de Noël nous rappelant comment, dans les années 1980, les gens téléphonaient dans les cabines de rue qui ont totalement disparu avec l’émergence des smartphones. »
Sauvegarde de patrimoine
Les performances du Minitel qui est relié à internet par l’intermédiaire de son petit boîtier sont franchement limitées. Et cette connexion ne permet ni de consulter des réseaux sociaux, ni des sites web ou d’ouvrir des applications récentes comme sur nos mobiles. L’objectif de la jeune pousse Multiplié est de sauver un patrimoine numérique français unique au monde, mais tombé en désuétude. Et aux internautes nostalgiques des années 1980, de s’offrir un voyage dans le temps qui s’affichera dans le même univers graphique, mais tout en lenteur, à la vitesse de chargement des Minitel d’autrefois.