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Sunday, April 30, 2023

Technologies. Utiliser son compte Whatsapp sur plusieurs téléphones, c'est désormais possible - DNA - Dernières Nouvelles d'Alsace

Nouveauté sur WhatsApp. Les utilisateurs de l'application mobile de messagerie pourront prochainement utiliser leur compte sur différents téléphones. La fonctionnalité est cependant limitée à quatre appareils, précise WhatsApp sur son blog.

« Le fonctionnement est le même que lorsque vous connectez WhatsApp à un navigateur web, une tablette ou un ordinateur de bureau. Chaque téléphone associé se connecte à WhatsApp de manière indépendante. Vos messages personnels, vos médias et vos appels sont donc chiffrés de bout en bout », indique encore WhatsApp. Si l'appareil principal reste inactif pendant une longue période, la messagerie vous déconnectera alors automatiquement de tous les appareils associés.

Le risque d'usurpation augmenté ?

Pour l'entreprise, cette nouvelle fonctionnalité « facilite l'expérience de messagerie » et permet notamment, dans le cadre d'une entreprise, que plusieurs employés puissent répondre à la clientèle.

Mais pour Benoit Grunewald, expert en cybersécurité chez ESET France, « cette opportunité apporte deux questions. WhatsApp est chiffré de bout en bout, mais chaque appareil lié au compte utilise une clé de déchiffrement propre. Ceci augmente potentiellement les vecteurs de menaces et d'usurpation ».

« D'autre part, bien que cela soit peu probable sans accès physique à l'appareil, cette nouvelle fonctionnalité pourrait être détournée par un conjoint violent en possession du code d'accès du téléphone de sa victime. Il pourrait ainsi consulter les messages actuels et anciens à l'insu de sa victime », ajoute l'expert.

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Low tech : « Il est possible de se passer de frigo 8 mois par an! » - RTBF

Dans le cadre du dernier épisode du PODCAST "le Tournant" nous nous intéressons à la démarche low tech. Une approche qui promeut des technologies plus durables, plus simples, plus appropriables aussi face à la crise écologique et face à la raréfaction d’une série de ressources stratégiques.

Les promoteurs des low tech prônent un " techno-discernement ", ce qui signifie utiliser les technologies quand elles sont vraiment utiles et nécessaires… et, parmi les puristes, certains tentent l’expérience de se passer de frigo une bonne partie de l’année. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’ils renoncent à conserver certains de leurs aliments au frais. 

Comment font-ils? Philippe Hebert, l’un des fondateurs de la société coopérative Hellow nous fait visiter une Tiny House conçue dans une démarche low tech. Elle propose, dans l’une de ses parois, un châssis ouvrant (et très bien isolé) qui donne sur un caisson extérieur, installé sur le côté nord de la maison. Une sorte de " glacière naturelle " qui permet de loger les aliments au frais pendant une bonne partie de l’année. 

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Saturday, April 29, 2023

La Chine s'impose dans les technologies les plus innovantes au détriment du Japon et de l'Europe - Atlantico

La dimension autoritaire du régime n’est peut-être pas pour rien dans cette prédominance.

La dimension autoritaire du régime n’est peut-être pas pour rien dans cette prédominance.

©JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Concurrence

Pour déterminer à quel point la Chine est en avance, six technologies emblématiques ont été examinées de plus près : la blockchain, la vision par ordinateur, l’édition de génome, l’impression 3D, les voitures automatiques et le stockage de l’hydrogène.

Atlantico : Sur quelle technologie de pointe la Chine est-elle aujourd’hui à l’avant-garde, la « frontière » ? Et qu’est-ce qui permet d’en attester ?

Antonin Bergeaud : Le but de l’étude est d’essayer de mesurer où en est la Chine sur le plan technologique. Pour cela nous avons pris six technologies emblématiques : la blockchain, la vision par ordinateur, l’édition de génome, l’impression 3D, les voitures automatiques et le stockage de l’hydrogène.  Pour chacune de ces technologies, nous avons mesuré dans l’émission de brevet, la contribution de chaque pays. L’idée était de savoir si un pays émet un nombre important de brevets mais aussi et surtout des brevets influents. Nous avons découvert que la Chine avait dépassé l’Europe et le Japon depuis un moment, avec une accélération en 2010. Et cela est particulièrement vrai sur la blockchain et la vision par ordinateur. La dimension autoritaire du régime n’est peut-être pas pour rien dans cette prédominance. Ils demeurent néanmoins toujours derrière les Etats-Unis dans tous ces domaines.

Les limites de notre étude sont qu’elle s’appuie sur les brevets, ce que publient les entreprises, il y a donc forcément une partie de l’innovation qu’on ne voit pas. Néanmoins, si cela peut faire varier les nombres, cela ne remet en aucun cas en cause la tendance, tant cette dernière est nette.

Qu’est-ce qui explique que la Chine ait supplanté l’Europe et le Japon ?

C’est d’abord un effet de quantité, il y a tellement de chercheurs en Chine que les quantités de brevets sont astronomiques. Dans le lot, il y en a forcément certains qui sont de bonne qualité. Mais sur la qualité moyenne des brevets, la Chine reste derrière l’Europe. Surtout, si l’on regarde l’origine des idées qui sont à la base des technologies brevetées, on observe que c’est majoritairement des universités américaines ou dans une moindre mesure européenne (au Royaume-Uni et en Allemagne notamment). Huawei est aujourd’hui le premier breveteur au monde. Mais la quantité permet de compenser en partie la qualité. La Chine dépose 1 million de brevets par an, là où la France en dépose 20 000 et les Etats-Unis entre 300 000 et 400 000. On a beaucoup parlé de brevets poubelles. Mais la qualité a commencé à augmenter à partir de 2010 et le rattrapage a presque eu lieu. On voit les stigmates d’une économie qui est arrivée très vite à la frontière technologique mais demeure coincée par un écosystème ou l’importance de l’Etat se fait ressentir. Quand l’entreprise croit, l’Etat va s’en mêler, et si le PDG ne convient pas, il sera changé. Cela pèse sur l’innovation de qualité en Chine.

Est-ce qu’on peut imaginer que la Chine, dans un futur plus ou moins proche, rattrape les Etats-Unis ?

C’est la grande question. En l’état, je pense que non. Le dernier kilomètre est toujours plus dur. Et tous les stigmates que je viens d’évoquer sont des freins à l’innovation de rupture. Pendant le Covid, il n’y a pas eu de bon vaccin chinois. Sur l’intelligence artificielle, les innovations de rupture demeurent aux États-Unis. Ce qui manque, c’est la connexion université-entreprise qui est absente en Chine. Les entreprises chinoises citent des papiers de recherche qui proviennent des Etats-Unis.

Pourquoi la Chine n’arrive pas à avoir d’idées originales ?

Les universités chinoises sont peu attractives. La tendance est plutôt à la perte de chercheurs qui émigrent aux Etats-Unis. Et construire un soft power universitaire prend du temps.

Le Japon et l’Europe sont-ils définitivement distancés ?

Cela fait depuis les années 1990 que le Japon perd du terrain sur le plan technologique face à la Chine. Et la proximité géographique n’aide pas. Jusque dans les années 1990, les gros concepteurs de brevets étaient japonais : Toyota, Yamaha, Sony, etc. Aujourd’hui, plus aucune n’est dans le top. Il y a eu une perte de compétitivité massive face à la Chine.

Pour l’Europe c’est différent, car elle a toujours été largement distancée par les Etats-Unis. L’Europe n’a pas tant décroché qu’elle a été rattrapée par la Chine. Sur l’édition de génome et sur l’énergie verte, l’Europe est encore très active et plutôt en avance. Mais sur les autres domaines, l’Europe est inexistante.

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Technologies. Utiliser son compte Whatsapp sur plusieurs téléphones, c'est désormais possible - Le Dauphiné Libéré

Nouveauté sur WhatsApp. Les utilisateurs de l'application mobile de messagerie pourront prochainement utiliser leur compte WhatsApp sur différents téléphones. La fonctionnalité est cependant limitée à quatre appareils, précise WhatsApp sur son blog.

« Le fonctionnement est le même que lorsque vous connectez WhatsApp à un navigateur web, une tablette ou un ordinateur de bureau. Chaque téléphone associé se connecte à WhatsApp de manière indépendante. Vos messages personnels, vos médias et vos appels sont donc chiffrés de bout en bout », indique encore WhatsApp. Si l'appareil principal reste inactif pendant une longue période, la messagerie vous déconnectera alors automatiquement de tous les appareils associés.

Le risque d'usurpation augmenté ?

Pour l'entreprise, cette nouvelle fonctionnalité « facilite l'expérience de messagerie » et permet notamment, dans le cadre d'une entreprise, que plusieurs employés puissent répondre à la clientèle.

Mais pour Benoit Grunewald, expert en cybersécurité chez ESET France, « cette opportunité apporte deux questions. WhatsApp est chiffré de bout en bout, mais chaque appareil lié au compte utilise une clé de déchiffrement propre. Ceci augmente potentiellement les vecteurs de menaces et d'usurpation ».

« D'autre part, bien que cela soit peu probable sans accès physique à l'appareil, cette nouvelle fonctionnalité pourrait être détournée par un conjoint en possession du code d'accès du téléphone de sa victime. Il pourrait ainsi consulter les messages actuels et anciens à l'insu de sa victime », ajoute l'expert.

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Friday, April 28, 2023

Technologies alimentaires | À l'aube d'un grand changement - La Presse

La technologie pour atteindre une plus grande autonomie alimentaire au Québec est prête à être déployée dans les champs, les serres et les fermes du Québec, mais il existe un frein à son implantation : son acceptation et son appropriation de la part des agriculteurs.

« On est en pleine gestion du changement », dit Marilou Cyr, directrice générale de Zone Agtech, une entité consacrée au rayonnement et à la progression d’entreprises de technologies agricoles.

Si les choses sont en progression, il reste du chemin à faire, convient-elle. Les grandes associations comme les producteurs de pommes, de fraises et framboises, les maraîchers, les propriétaires de serres et les viticulteurs sont en pleine adaptation. « Il faut démystifier ce que les nouvelles technologies peuvent faire et à quel point elles peuvent aider à la performance des entreprises, explique Mme Cyr. Le défi, c’est vraiment l’intégration. »

Question de confiance

Alexandre Porlier, ingénieur et professeur à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec, est du même avis : les technologies sont présentes et prêtes, il ne reste plus qu’aux agriculteurs, aux maraîchers et aux propriétaires d’entreprises agroalimentaires à savoir les utiliser. « Chaque ferme est différente, souligne M. Porlier, il n’y a pas une seule recette qui s’applique à tout le monde ! »

Est-ce une question générationnelle ? Pas tellement, avance-t-il.

L’ouverture est là, mais si on ne connaît pas les possibilités technologiques, ça peut paraître complexe. Aussi, on peut avoir du mal à faire confiance.

Alexandre Porlier, ingénieur et professeur à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec

Il cite en exemple le déploiement de l’intelligence artificielle, dont le développement et toutes ses applications se font à la vitesse grand V. Par exemple, dans les silos à grains, des capteurs de monoxyde de carbone liés à l’intelligence artificielle peuvent fournir des informations précieuses, en temps réel, et ajuster la ventilation automatiquement.

« Il y a une question de temps et une question de pratique, dit Alexandre Porlier. Et ensuite, il y a une question de prise de risque : avec quoi les gens sont-ils à l’aise ? »

Si le Québec veut atteindre de plus grandes sécurité et indépendance alimentaires, tout en utilisant moins d’énergie, de terre, d’eau et de produits chimiques, il faudra faire pousser plus de fruits et légumes variés en agriculture verticale (on le fait déjà pour différentes variétés de laitues, tomates, fines herbes, micropousses, par exemple), observe Marilou Cyr, de la Zone Agtech.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Marilou Cyr, directrice générale de Zone Agtech

Cap sur la protéine végétale

L’autre grand défi, c’est d’accroître le nombre d’entreprises spécialisées en fabrication de protéines végétales comme le tofu et le soya – et d’en faire une meilleure commercialisation.

Les gens sont plus conscientisés à manger santé et localement, en plus d’être plus sensibles au bien-être animal et à l’utilisation de moins de ressources.

Marilou Cyr, directrice générale de Zone Agtech

Elle souligne que dans certains pays, comme aux États-Unis et en Israël, des pas de géant se font du côté du développement de viandes en laboratoire (celle-ci est créée à partir de particules de viande élevées dans un environnement contrôlé). « L’expertise de ces communautés scientifiques est reconnue et les investissements sont massifs », signale Mme Cyr.

Une agriculture plus verte

Chose certaine, la transition vers une agriculture plus verte est bien entamée au Québec et certaines entreprises se démarquent par leur innovation dans ce domaine. C’est le cas d’ESA Séries, une entreprise sherbrookoise spécialisée en qualité d’air dans les bâtiments de production agricole depuis une dizaine d’années.

PHOTO FOURNIE PAR ESA

ESA Séries se spécialise en qualité d’air dans les bâtiments de production agricole.

Les échangeurs d’air récupèrent l’air chaud évacué du bâtiment pour ventiler les installations et réchauffer l’air entrant. En plus de maintenir une température plus stable, cette technologie permet d’assurer un meilleur bien-être animal en maintenant les conditions d’élevage, de faire baisser les émanations de gaz à effet de serre, de baisser les factures de chauffage (jusqu’à 60 %) et même de gagner en productivité, fait valoir Gabriel Gagné-Marcotte, président-directeur général d’ESA Séries.

« On estime qu’il y a un gain de productivité de 2 %, dit-il. Et en filtrant ainsi l’air entrant, on limite les contaminants et on réduit les enjeux de grippe aviaire ou encore de SRAS porcin. »

L’entreprise, qui a breveté ses innovations, a déployé plusieurs dizaines d’échangeurs partout au pays et emploie 18 personnes. « Et ce n’est pas fini, lance M. Gagné-Marcotte, nos ambitions sont internationales ! »

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Wednesday, April 26, 2023

Chat GPT, menace réelle ou simple technologie de rupture prometteuse? - Challenges

Incontestablement, les Français aiment Chat GPT. C'est ce qui ressort d'une étude Ipsos pour Sopra Steria, selon laquelle 63% des personnes interrogées expriment un sentiment positif - de la curiosité et de l'intérêt - pour ce nouvel outil. Ils sont aussi très nombreux à penser que l’intelligence artificielle (IA) générative permettra d’améliorer les conditions de travail de celles et ceux qui accomplissent des tâches répétitives.

Les Français seraient-ils plus sages que certains experts autoproclamés, Cassandre patentées, qui polluent le débat? L’engouement ou l’emballement rapide pour cette IA vient, notamment, de son accès facile. Dans les mois qui ont suivi la mise à disposition gratuite de ces nouveaux outils - ChatGPT pour générer du texte, Midjourney ou Dall-E pour les images -, des centaines de millions de personnes ont testé leurs performances et ont également éprouvé leurs limites.

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Saint-Paul-Trois-Châteaux. À Mosaïc, une journée pour découvrir les nouvelles technologies - Le Dauphiné Libéré

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Microsoft et Google, les deux géants américains des technologies, progressent financièrement - RFI

Publié le :

Les résultats financiers pour le premier trimestre 2023 des deux firmes sont supérieurs aux attentes, dans un contexte de ralentissement économique mondial. Microsoft coiffe Google au poteau, dopé par le Cloud et l’intelligence artificielle.

Microsoft enregistre un bénéfice net de plus de 18 milliards de dollars, en hausse de 9,5% sur un an. Et c’est le cloud, c'est-à-dire la possibilité d'avoir accès de n'importe quel ordinateur à des données personnelles via des serveurs externes, avec l’essor du télétravail qui fait gagner de l’argent à Microsoft. Les revenus provenant du cloud ont bondi de 22% sur un an, à 28,5 milliards de dollars. Cette branche représente désormais plus de la moitié de son chiffre d'affaires.

Autre point fort de Microsoft : l’intelligence artificielle (IA). Le groupe a intégré Chat GPT à son moteur de recherche Bing, ce qui l’a relancé, face à son rival Google. Elle souhaite maintenant mettre cette nouvelle technologie au service de l'ensemble de ses produits, du traitement de texte Word aux courriels d'Outlook, en passant par Teams.

► À lire aussi Microsoft partenaire officiel et majoritaire d'OpenAI, la société créatrice de ChatGPT

De son côté, Alphabet, la maison mère de Google et YouTube, dépasse également les prévisions, avec un bénéfice net de 15 milliards de dollars.

Malgré de meilleurs résultats que prévu, le groupe californien souffre du recul de la publicité en ligne, lié à la baisse de la consommation. Sa filiale YouTube subit également la forte concurrence du réseau TikTok, qui est très populaire parmi les jeunes.

Google, qui a licencié environ 12 000 personnes en janvier (6% de ses effectifs), et revu à la baisse ses plans immobiliers, doit en parallèle défendre son statut dans l'intelligence artificielle (IA), Microsoft ayant clairement pris le dessus dans ce secteur.

► À lire aussi TikTok: un réseau social encore plus dangereux que Facebook, Instagram ou Twitter ?

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[L'instant tech] «Si l'Europe n'est pas volontariste, la Chine prendra tout le marché photovoltaïque», alerte l'Académie ... - L'Usine Nouvelle

L'Usine Nouvelle. - L’Europe a été un acteur industriel significatif de la production de panneaux photovoltaïques, mais, en 2021, elle ne représentait plus que 0,9% de la production mondiale, dominée aujourd’hui par la Chine (80%) et l’Asie du Sud-est. Comment expliquer un tel déclin?

Jean-Pierre Chevalier. - A partir de 2010, la production européenne a cessé d’augmenter, l’Europe sous-estimant ses besoins en électricité bas-carbone, notamment sur le plan industriel. Dans le même temps, les Chinois ont fait preuve d’une redoutable planification, comme pour les batteries électriques. Au cours des dix dernières années, ils ont investi 50 milliards de dollars, soit 10 fois les investissements européens, ont créé 300 000 emplois dans le secteur et maîtrisent aujourd’hui complètement la chaîne de production. En France, on en est encore à opposer différentes formes de production d’électricité, comme si on avait le choix! L’heure n’est plus à l’hésitation, il faut développer toutes les sources d’électricité possibles, sinon on risque de se retrouver dans une situation très délicate dans laquelle les citoyens ne comprendront pas pourquoi l’énergie coûte si cher.

Quelles sont les perspectives de développement de l’industrie?

[...]

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[L'instant tech] Oledcomm à l’assaut de l’industrie spatiale avec sa technologie LiFi

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Télécom Paris Executive Education, répondre aux enjeux de la formation aux sciences et technologies du... - BFM Business

Organisme de formation à destination des professionnels, Télécom Paris Executive Education accompagne les décideurs ou managers dans l’acquisition de nouvelles compétences au travers d’une gamme complète de formations adaptées. Une véritable nécessité dans un secteur en évolution permanente et dont les besoins ne cessent de croître.

« Aujourd’hui, nous avons besoin de former 100 000 talents du numérique par an mais seulement 30 000 sortent diplômés des écoles d’ingénieur » abonde Ons Jelessi, enseignante-chercheuse à Télécom Paris et directrice de Télécom Paris Executive Education. La pénurie de compétences perdure dans les métiers du numérique. En parallèle, l’offre de formation n’est pas toujours adaptée aux besoins et la pénurie de talents se retrouve aggravée par le rythme de la transformation numérique. Dans ce contexte, la formation professionnelle permet de répondre aux enjeux de ces métiers sous tension.

Télécom Paris Executive Education propose des formations certifiantes à destination des professionnels, des stages courts ou encore du E-Learning afin de répondre aux enjeux des sciences et technologies du numérique des entreprises et leurs industries en plein bouleversement.

« Les formations sont accessibles en ligne ou en présentiel ou sur le site des entreprises ou administrations » précise Ons Jelassi. « Nous avons cette proximité de la recherche, de l’innovation et des entreprises qui nous permettent de traiter les thématiques d’actualité et des enjeux à venir comme la cybersécurité, l’intelligence artificielle, l’informatique quantique, le management de la transformation numérique mais aussi la partie impact du numérique sur l’environnement ». L’évolution permanente des métiers du numérique nécessite une adaptation constante des méthodes de formation.

Participer à l’inclusion des femmes dans les métiers du numérique

Télécom Paris Executive Education a également mis en place un partenariat avec un cabinet de conseil en RH afin de proposer des modalités adaptées aux femmes qui souhaitent se former aux métiers du numérique. La féminisation de la filière représente également une composante essentielle afin de répondre aux besoins humains des métiers du numérique. Aujourd’hui, Télécom Paris compte entre 10 à 20 % de femmes dans certaines formations. Des chiffres que l’organisme souhaite voir évoluer à l’avenir.

Chaque année, Télécom Paris forme environ 2000 professionnels et 200 entreprises et administrations sont concernées. Désormais l’objectif est de continuer à proposer une offre de formation actualisée qui répond aux besoins actuels et futurs, tout en participant à l’effort collectif de certification sur ces métiers sous tension et sur l’inclusion progressive des femmes.

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec OpenMedias. La rédaction de BFM Business n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

En partenariat avec OpenMedias

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Monday, April 24, 2023

Le 20e siècle a été celui des idéologies (meurtrières), le 21e siècle sera celui des technologies - Atlantico

Atlantico : Le 20e siècle a été celui des idéologies (meurtrières), le 21e siècle sera celui des technologies. Quel impact les technologies auront-elles sur les équilibres sociaux dans les différents pays ?

Serge Soudoplatoff : En termes d'idéologies meurtrières, le 21ème siècle n'est pas si mal non plus, même s'il ne s'agit effectivement pas de la même échelle. Beaucoup de déséquilibres sociaux trouvent leur source dans un décalage grandissant entre la science et la technologie d'un côté, qui font des progrès fulgurants, et la sociologie qui ne suit pas. Ou plutôt, la sociologie suit de manière différentielle : une partie de la population est parfaitement à l'aise avec ces bouleversements, une partie ne l'est pas. En mathématique, on nomme ceci « vitesse de groupe » et « vitesse de phase » : la première est l'évolution générale d'un groupe, la deuxième représente les variations de la vitesse générale à l'intérieur du groupe. 

Nous sommes dans un cas de figure où la vitesse de phase est très forte, provoquant des tensions sociales énormes. Comment peut-on rendre la partie de la population concernée sereine lorsque des "experts" tonitruent que les robots vont remplacer beaucoup d'emplois ? Il n'y a pas que les classes ouvrières qui soient impactées, les cols blancs peuvent s'inquiéter lorsque d'autres "experts" vous disent que ChatGPT va mettre sur le carreau 80% de leurs emplois. Un vrai expert vous dira que si la technologie transforme les emplois, elle ne remplace pas les métiers. La technologie permet même de rationaliser les processus, de libérer du temps, d'amplifier l'énergie humaine et surtout de séparer le bon grain de l’ivraie : en général, restent sur le carreau ceux qui ne se transforment pas, mais s’épanouissent ceux qui ont compris comment les technologies améliorent leur pratique. 

Grâce à Internet, les connaissances circulent plus vite, technologies sont disponibles plus rapidement. C'est l'habileté du système de favoriser cette fluidité qui fera progresser certains pays et pas d’autres ; à condition que l'ensemble de la population en bénéficie. Il est donc important de réduire la vitesse de phase. Couper l'accès Internet est une grave erreur, ne pas favoriser la connaissance en est une autre. Les modèles dirigistes ne sont que de la poudre aux yeux : ils cachent le problème au lieu de le résoudre. Les modèles qui, à l'inverse, favorisent l'équilibre entre l'individu et le collectif, peuvent plus facilement réduire la vitesse de phase. Pour ce faire, la classe moyenne, le middle management, sont des éléments fondamentaux. La disparition de la classe moyenne est une catastrophe. Quel est le métier d’Astérix est une question intéressante : il n’en a pas. Il est guerrier, pas soldat. Mais si on supprime Astérix, l’équilibre du village est rompu. Astérix est le community manager du village, son rôle est fondamental. Tous les middle manager devraient être des Astérix.

Raja Chatila : Les technologies ont toujours influencé les sociétés. Elles n’ont pas attendu le XXIème siècle pour changer la façon dont nous vivons ! Dès qu’une technologie nouvelle est inventée, toute la société s’en trouve (souvent de façon assez rapide) bousculée, modifiée ; parfois en profondeur, parfois pas. La voiture, par exemple, a vu le jour entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème siècle. Qui irait dire qu’elle n’a pas transformé nos sociétés dans le courant du XXIème siècle ? Il en va de même pour l’aviation, qui a émergé globalement au même moment. Si l’on souhaite remonter davantage, on peut aussi parler de l’électricité et ainsi de suite…  Dès lors, il apparaît évident que la situation actuelle n’est pas nouvelle à proprement parler. Ceci étant dit, il existe plusieurs différences qu’il serait intéressant de noter.

Dorénavant, les nouvelles technologies émergent plus vite : elles se répandent beaucoup plus rapidement sur le globe. En outre, il faut aussi rappeler que nous y sommes beaucoup plus dépendants, en cela que nous avons de moins en moins le choix d’utiliser ou non ces nouvelles technologies. Il est désormais impossible de fonctionner sans Internet ; sauf à s’extraire complètement de la société. Dans certains cas, d’ailleurs, la technologie est devenue invisible mais demeure bien présente dans les actes de la vie quotidienne. Personne ne pense plus à l’électricité puisqu’il suffit d’appuyer sur un bouton pour allumer la lumière, par exemple. La différence, en l'occurrence avec la technologie informatique (ordinateurs, intelligence artificielle, par exemple) est importante : dans ce cas de figure, ce n’est pas qu’elle est invisible… c’est plutôt que nous ne sommes pas toujours au courant de l’utilisation que nous sommes en train d’en faire. Quand on travaille sur un ordinateur, on utilise de façon sous-jacente une série de programmes et de systèmes présents précisément pour traiter nos requêtes. Pour autant, tous les utilisateurs n’ont pas nécessairement conscience de leur existence.

Cette transformation de la société est assez naturelle. Elle modifie notre quotidien, notre fonctionnement et soulève plusieurs questions relatives à l’accès à la technologie ainsi qu’à sa facilité d’utilisation, mais cela ne s’arrête pas là. Il faut aussi évoquer la dualité que créent certaines technologies contemporaines : dans le cadre de leur utilisation même, ces nouveautés présentent parfois des aspects discutables, potentiellement capables de désagréger nos sociétés. Je pense notamment à un certain nombre de médias sociaux, qui nous permettent évidemment d’échanger. Ce ne sont pas, cependant, de simples moyens de transmission de l’information : du fait des algorithmes de fonctionnement de leur système, les utilisateurs sont orientés vers certains types de contenus, certaines informations, certaines publicités… Il y a donc transformation de nos interactions même, sans que nous nous en apercevions réellement, ce qui peut modifier considérablement le lien social. Ces mécanismes ont évidemment une influence sur l’information que l’on consomme, sur nos connaissances mais aussi sur la manière que l’on peut avoir de penser : c’est en effet à nous qu’il revient de s’adapter à la machine, et non l’inverse. Dès lors, notre mode de fonctionnement se fait plus systématisé et nous maintient en relation avec le système (les médias sociaux, ici) que l’on utilise.

Si la transformation actuelle de la société n’est donc pas tout à fait inédite, elle prend tout de même une dimension considérable. Ce changement est qualitatif et disruptif en cela qu’il touche nos interactions et nos socles de connaissances communs. Nous avons maintenant des informations différentes, dans certains cas des “vérités” différentes et nous sommes confrontés à des systèmes qui enferment les internautes dans des communautés en fonction de ce qu’ils ont pu consulter par le passé. Difficile, dans ce cas, de ne pas parler de manipulation permanente. Il importe d’en être question pour pouvoir contrecarrer ce types d’effets, gérer de telles transformations ou modifier l’impact sur notre société.

Un autre élément important, soulevé notamment dans la formulation de votre question, c’est l’opposition entre idéologies et technologies. A mon sens, il ne faut pas les opposer : les idéologies persistent au XXIème siècle et la technologie progressait déjà au XXème siècle. D’autant que les avancées technologiques peuvent aussi être motivées par certaines idéologies, rappelons-le.

Quelles pourraient être les conséquences géopolitiques de l’IA et de l’impact des technologies ?

Serge Soudoplatoff : La santé est un domaine fondamental en termes de politique. C'est un domaine qui non seulement est en retard dans son passage au numérique, mais qui offre des révolutions technologiques très disruptives. Par exemple, tout ce qui est manipulation de l'ADN peut effrayer, et l'on peut comprendre que CRISPR-Cas9 soit considéré comme diabolique. Imaginons l'impact de cette technologie dans les contrées où la culture populaire favorise l'enfant mâle ? Amin Maalouf a écrit un roman très visionnaire sur ce sujet : « Le premier Siècle après Béatrice » : ceci conduit à des guerres sanglantes, la femme devenant une denrée rare donc convoitée et enfermée ; les hommes s'entretuant parce que compétitifs, etc. 

On dit que l'effondrement du communisme s'est accéléré quand la mortalité infantile a augmenté : d'une manière plus générale, la maîtrise des outils modernes en santé par les gouvernements sera crucial pour la stabilité du système.

L'IA a soif de données ; il est même coutume de dire que les données sont le pétrole du XXIème Siècle, ce qui n'est pas faux. Il y a un énorme écart entre les pays pour lesquels la protection de l'individu prime sur l'acquisition des données, et ceux pour lesquels c'est l'inverse. La Chine possède un double avantage : un contrôle sévère du système et une population nombreuse. Ajoutons une volonté politique - être en 2050 le leader en IA - et nous avons tous les ingrédients pour que ce pays devienne autorité en la matière. Idem avec les communications quantiques, autre technologie disruptive, où la Chine réussit des exploits.

Cela dit, l'IA, comme la robotique d'ailleurs, est portée par un autre mouvement très important : l'Open Source. On pourrait y voir de la naïveté ; je pense qu'il s'agit plus d'une réponse à une question à laquelle l'un des aphorismes du célèbre livre "Barenton, Propos d'un confiseur" a magnifiquement répondu : "ce ne sont pas tes brevets qui te protégeront de la concurrence, mais ta rapidité d'exécution". Et tout le mouvement Open Source agit en faveur de cette rapidité.

La technologie se doit d'être en phase avec la sociologie et l'organisation. Analyser la guerre en Ukraine sous l'angle du management l'illustre bien : d'un côté une armée hyper centralisée, fonctionnant en silo, où les soldats ne sont que des exécutants à qui on demande d'obéir sans discuter ; d'une autre une armée formée aux méthodes Américaines : tout soldat doit, où qu'il soit sur le champ de bataille, et à tout moment, pouvoir disposer de l'information dont il a besoin pour mener à bien sa tâche - un modèle agile.

En bref : au-delà de la technologie, c'est la cohérence entre la sociologie et les technologies qui donnera des avantages géostratégiques. La tension actuelle entre des modèles autoritaires et des modèles démocratiques est très forte ; et si les premiers ont plutôt le vent en poupe, c'est parce qu'ils donnent l'illusion de la protection. Mais ils sont exactement l'inverse de ce qu'il faut faire pour répondre aux grands défis actuels.

Raja Chatila : L’intelligence artificielle désigne des logiciels capables de traiter d’e très importantes masses de données dont on dispose, de façon statistique, pour nous permettre d’en faire sens. Elle permet donc de détecter les éléments cachés dans ces données et, potentiellement, de les exploiter. C’est une technologie de plus en plus puissante aujourd’hui, tant et si bien que nous sommes désormais en mesure que ce n'est n’est pas nous, humains, qui allons faire sens et exploiter les données en question. Au lieu de quoi, nous avons parfois tendance à laisser la machine prendre la décision ou à suivre l’option qu’elle présente. Cela n’a rien d’étonnant : il est plus facile de s’en remettre à son analyse, de lui faire confiance. C’est d’autant renforcé que, dans la plupart des cas, ces résultats sont corrects ou de bonne qualité. De plus, quand ils ne le sont pas, nous n’avons pas toujours la capacité ou la compétence nécessaire pour identifier l’erreur ; l’approximation.

Ce n’est pas parce que nous décidons de faire confiance à ces machines qu’elles en sont nécessairement dignes. Toutes les tentatives de réglementation, de standardisation et de mise en place de mécanisme de vérification ainsi de validation émanent précisément d’une volonté de s’assurer de la fiabilité d’un tel outil. C’est parce qu’une calculatrice fonctionne sur la base de système très largement vérifié - et que, par conséquent, la probabilité d’une erreur est infime - que l’on peut lui accorder notre confiance. Dans le cadre de l’intelligence artificielle, en revanche, les systèmes sont fondés sur la base de statistiques. Dès lors, ils sont, par définition, approximatifs. Les résultats sont probabilistes… Ils ne sont donc pas exacts. Et quand bien même la probabilité est forte, il n’est pas possible de ne pas envisager le risque d’une approximation trop grande ou même d’une erreur. Des systèmes comme Chat-GPT, qui génèrent du texte auxquels nous prêtons une valeur de vérité, mélangent en vérité le vrai, le faux, l’approximatif. C’est inévitable : ils sont faits comme ça. C’est bien sûr problématique et c’est pour cela qu’on ne peut se contenter de laisser faire. Il est primordial de bien maîtriser ces avancées technologiques.

Nous sommes en train de parler d’une technologie qui est à la fois très puissante et très diffusible. Cela signifie qu'elle est susceptible de se répandre dans tous les secteurs (économiques, par exemple) de notre société. Cela fait d’elle un enjeu sociétal, mais aussi économique ou industriel. Il faut avoir la capacité de produire les systèmes dont elle dépend, de les diffuser, d’en exploiter les ressources… Cet enjeu devient automatiquement géopolitique en cela que l’IA est largement utilisée dans le monde entier. Les nations capables de produire et d’exporter de tels systèmes vont donc maîtriser beaucoup de choses : d’abord l’aspect purement financier, bien sûr, qui contribuera à les rendre plus riches, mais aussi la diffusion des connaissances puisque les données sur lesquels ces systèmes sont entraînés sont forcément dans une certaine langue, provenir d’une certaine culture… Elles seront aussi orientées vers certains usages. Qui maîtrise la technologie maîtrise aussi tous ces éléments.

Il y a donc des enjeux économiques, certes, mais aussi d’indépendance culturelle. Aujourd’hui, les différents pays qui ont la capacité financière pour y prétendre essaient d’ores et déjà d’avoir une présence ainsi qu’une puissante activité dans le domaine. En l'occurrence, il est essentiellement question des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine et dans une moindre mesure de l’Europe. Celui qui maîtrisera le plus ces technologies pourra de facto imposer un certain rythme, certaines modalités en plus de bénéficier des différentes applications qu’elle offre. L’enjeu géopolitique est énorme. La comparaison n’est pas parfaite, mais il est difficile de ne pas penser à la situation du pétrole : les compagnies qui en assurent l’extraction, la diffusion et permettent son utilisation (sous toutes ses formes) bénéficient d’un pouvoir considérable. Naturellement, les pays qui hébergent ces entreprises bénéficient aussi d’un pouvoir géopolitique important.

Pour l’heure, la situation ne s’avère pas très avantageuse pour l’Europe : ce n’est pas elle qui produit les ordinateurs ou les puces que l’on retrouve dans de nombreuses machines, par exemple. Sans paraphraser Vladimir Poutine, il est vrai de dire que celui qui contrôlera l’IA aura une influence géopolitique considérable.

Peut-on arriver à un moment où les technologies deviendront hors de contrôle ?

Serge Soudoplatoff : L'ordinateur HAL (2002 l'Odyssée de l'espace) essaya d'échapper au contrôle humain. La réponse de l'humain fut simple : débrancher les circuits mémoire de la machine. Pour qu'une machine devienne hors de contrôle, elle se devrait déjà d'être l'égal de l'humain dans toutes ses dimensions. Or non seulement nous sommes le résultat d'environ 4 milliards d'années d'essai-erreur, mais surtout nous avons un grand avantage sur la machine : nos molécules sont en trois dimensions. C'est Pasteur qui formalisa d'ailleurs la grande différence entre la molécule du vivant de la molécule du non vivant : la première est asymétrique, la deuxième ne l'est pas.

Lorsque la technologie arrivera à faire aussi bien que l'être humain, allant de se reproduire (si possible en éprouvant du plaisir) à boire une bonne bière avec des amis, alors oui elle pourra, éventuellement, être hors de contrôle. Cela dit, il faudra du temps pour reproduire ces quatre milliards d'années d'essai-erreur, même en les condensant...

En revanche, l'actualité nous illustre tous les jours que ce sont surtout les individus qui deviennent hors de contrôle. Quand le mensonge devient une norme, que les fondamentaux de la science sont bafoués, que l'arrogance devient le mode de management, le système aura du mal à trouver un équilibre bénéfique à tous. La technologie est neutre ; Internet est un Pharmakon, l'humain est psychologiquement plus fragile.

Raja Chatila : En vérité, les technologies sont d’ores et déjà hors de contrôle. Dès lors qu’il n’est plus possible de s’en passer, que l’on ne peut plus choisir ou non de l’utiliser, il y a déjà perte de contrôle. 

Néanmoins, si la question concerne notre supposée capacité à appuyer sur le bouton “off” le jour où la situation deviendrait hors de contrôle ainsi que peuvent le dépeindre certaines œuvres de science-fiction… Il faut bien reconnaître que la réponse est la même : nous n’en serions tout simplement pas capables. Nous ne pouvons pas débrancher un système qui contrôle d’ores et déjà tant des choses ! A partir du moment où l’on confie des choses aussi vitales que les respirateurs dans les hôpitaux ou la gestion de la masse monétaire au système numérique, pour ne citer que quelques exemples, il n’est tout simplement plus possible de tout arrêter en cas de scénario catastrophe. 

Supposons, dès lors, qu’un système communiquant sur internet devienne malveillant et cherche à faire du mal à l’humanité… Nous ne serions tout simplement pas en mesure de l’arrêter.

Tout ceci nous permet d’arriver à la vraie question : comment faire pour s’assurer que la prise de contrôle par les machines n’arrive jamais ? Je commencerai par dire que je ne souscris pas à l’idée d’une prise de contrôle intentionnelle, telle que peut la représenter la science-fiction. Il ne faut pas perdre de vue que les machines ne savent tout simplement pas que nous existons. Elles ignorent ce qu’est l’humanité et ne développeront pas de velléités de nous éradiquer. Il n’y a donc pas de guerre entre les humains et les machines. Ces dernières ne chercheront pas, intentionnellement, à faire du mal à l’humanité. Ce scénario n’est pas fondé et, dès lors, est irréaliste.

Le problème, me semble-t-il, vient du fait que la machine est bête. Si elle peut devenir dangereuse, c’est parce qu’elle fait, bêtement, des choses systématiques, lesquelles peuvent alors devenir néfastes. Il n’est pas question d’une super-intelligence qui planifierait notre extinction ou la prise de pouvoir. C’est simplement, à bien des égards, un défaut de conception. Bien souvent, ces derniers résultent d’une confusion entre ce que l’on souhaite que la machine fasse et la façon dont on programme la tâche à accomplir. Un exemple simple permet d’illustrer le problème : prenons le cas d’un robot chargé d’arroser un champ ou d’épandre un insecticide. Si on ne lui dit pas quand s’arrêter, il va noyer ce champ. On aura conçu le système pour accomplir sa tâche, potentiellement très bien… mais faute de cadre, elle se met à fonctionner de façon incontrôlable.

Que faire pour éviter les tragédies de masse qui pourraient arriver dans le sillage de ce siècle des technologies ?

Serge Soudoplatoff : Le XXème siècle a connu des guerres sanglantes avec des morts dont l'unité est le million. Actuellement, le moindre massacre de quelques dizaines de civils n'est plus du tout acceptable, et c'est bien. Bien sûr, restent la guerre nucléaire, le global warming, etc... Mais beaucoup de tragédies sont maintenant "locales" mais avec un rayonnement mondial.

Atteindre la stabilité dans un système dynamique se nomme l'homéostasie. Notre corps humain en est un parfait exemple : qu'il fasse -10 ou +30 dehors, notre température interne reste stable, et ne change que si nous avons de la fièvre. Or cette homéostasie est atteinte lorsque l'information circule bien dans notre corps. C'est le rôle important, entre autres, des ARN messagers. 

La fluidité de l'information, de la connaissance, du savoir, et son partage, est la condition fondamentale pour éviter que les systèmes partent en dérive. Plus nous partageons ces éléments, plus le système peut atteindre l'homéostasie.

En mathématique, il y a un concert important : l'horizon de Lyapounov. Ce grand mathématicien a montré que l'on peut créer des plages de stabilité dans un environnement chaotique, en ayant une connaissance précise des paramètres du système. L'information doit non seulement être partagée, mais elle doit être très précise.

Un des grands avantages du numérique est la capacité de faire des simulations ; et plus généralement d'intégrer le réel et le virtuel. La précision de la connaissance des paramètres du système, et leur partage, sont les fondamentaux pour obtenir des simulations de qualité. Et nous pourrions rajouter une couche intéressante : l'apprentissage par le jeu. Tous les mammifères apprennent en jouant, sauf nous après l'école maternelle. Le jeu permet une combinaison de fun, d'engagement, et de collaboration. Toutes les expérimentations pour expliquer les enjeux fondamentaux de notre monde en faisant jouer ont toujours donné des résultats extraordinaires.

Nous avons à notre disposition des technologies extraordinaires. Il faut que la sociologie recolle, et vite ; il faut réduire la vitesse de phase. Pour cela, les modèles communautaires, basés sur la viralité, sont les plus performants. Mais ces modèles propagent avec autant d'efficacité le bien que le mal. Il faut donc renforcer la vraie science, qui nous fournit des données précises, pour alimenter ces modèles communautaires. Et le jeu nous apporte une dimension de fun qui aide à atteindre l'homéostasie.

Raja Chatila : Comme dit précédemment, il est nécessaire de mieux cadrer la demande… ainsi que la conception que nous pouvons avoir de la machine. Quiconque conçoit un système informatique se doit de suivre un système extrêmement rigoureux, de développement. Il faut vérifier que les données de fonctionnement sur lequel se base ce système soient fiables, correctes, représentatives. Il faut aussi que le système en question soit vérifié, validé et testé en conditions réalistes. L’intégralité du processus de déploiement doit être contrôlé avec assiduité pour pouvoir définir correctement le domaine d’action du système.

Un système ne peut fonctionner correctement que si l’on suit ces procédures. Des normes doivent êtres définies, il faut aussi mettre en place des certifications, délivrées par des autorités indépendantes qui gagent de la fiabilité du produit fini. Sans tout cela, on peut effectivement s’attendre à tout et n’importe quoi. Les exemples, malheureusement, ne manquent pas ; en témoignent notamment les problèmes rencontrés par le Boeing 737 Max, dont le système était défaillant parce que les phases de certifications n’ont pas été rigoureusement suivies. Le développement de système robuste, fiable, digne de confiance, c’est une science en soi qui nécessite beaucoup de travaux. C’est très complexe et le danger, me semble-t-il, c’est précisément d’oublier tout ça. Sans processus rigoureux d’encadrement, une mise sur le marché peut s’avérer dangereuse. Nous avons besoin de gardes-fous.

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Le 20e siècle a été celui des idéologies (meurtrières), le 21e siècle sera celui des technologies - Atlantico
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La Chine en passe de dominer les puces à technologies matures, les fabricants européens menacés - L'Usine Nouvelle

Les Etats-Unis font tout pour barrer à la Chine la route des technologies avancées de puces, comme celles des circuits logiques de 16 nanomètres et moins, des mémoires Dram de 18 nanomètres ou encore des mémoires flash à 128 couches et plus. Mais dans les technologies matures, comme celles des microcontrôleurs, capteurs, Mems, circuits analogiques ou composants électroniques de puissance, ils lui laissent le champ totalement libre. La Chine en profite pour développer rapidement ses capacités de production, notamment dans les microcontrôleurs et les composants électroniques de puissance, deux familles de semi-conducteurs qui jouent des rôles-clés dans l’électrification de l’automobile et l’amélioration de l’efficacité énergétique de l’industrie.

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Le gouvernement britannique contraint le chinois Nexperia à céder une usine au Pays de Galle

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Intelligence artificielle : la Russie lance son propre robot conversationnel - Le Figaro

Selon Sber, GigaChat peut «avoir une conversation, écrire des textes, répondre à des questions factuelles», mais aussi «écrire du code informatique» et «créer des images à partir de descriptions». NicoElNino / stock.adobe.com

Le lancement de cette technologie russe, baptisée GigaChat, intervient quelques mois après l'irruption fracassante en novembre dernier de ChatGPT.

Sber, un des leaders russes des nouvelles technologies, a annoncé lundi lancer son propre robot conversationnel, rejoignant la course mondiale à ces outils créés à partir de l'intelligence artificielle (IA), comme la star américaine ChatGPT. Sber «lance sa propre version» d'un robot conversationnel, baptisé «GigaChat», «une première» en Russie, s'est félicité le groupe public dans un communiqué publié sur son site, précisant que l'outil informatique serait dans un premier temps «disponible en mode test, sur invitation» uniquement.

Selon Sber, GigaChat peut «avoir une conversation, écrire des textes, répondre à des questions factuelles», mais aussi «écrire du code informatique» et «créer des images à partir de descriptions». Selon son PDG, Guerman Gref, qui a poussé ces dernières années pour le virage numérique du groupe, le lancement de ce robot conversationnel «est une percée pour l'ensemble du vaste univers des technologies russes».

Depuis plusieurs années – et surtout depuis la mise en place des lourdes sanctions contre Moscou pour son offensive en Ukraine –, la Russie cherche à renforcer sa souveraineté numérique et a parallèlement musclé son arsenal législatif encadrant l'internet, sur fond de durcissement politique. Le Kremlin a ainsi exigé ces derniers mois le blocage de sites et de réseaux sociaux, un moyen de censurer toute publication dissidente à propos de son offensive militaire en Ukraine.

Craintes importantes

Le lancement de GigaChat intervient quelques mois après l'irruption fracassante en novembre dernier de ChatGPT, un robot conversationnel financé par le géant informatique américain Microsoft, qui a rapidement été pris d'assaut par des utilisateurs impressionnés par sa capacité à répondre clairement en quelques secondes à des questions difficiles, à écrire des sonnets ou du code informatique.

L'arrivée de GigaChat peut ainsi être vue comme un nouvel épisode dans la compétition technologique entre Washington et Moscou, exacerbée depuis le conflit en Ukraine. L'IA nourrit toutefois des craintes importantes au sujet de son utilisation et de l'exploitation des données personnelles. De nombreux pays ont déjà annoncé vouloir encadrer les outils de type ChatGPT.

Ce dernier a ainsi été bloqué peu après sa sortie dans plusieurs écoles ou universités dans le monde, après des craintes de tricherie aux examens, et des entreprises ont déconseillé à leurs employés d'utiliser l'application. Ces dernières semaines, de nombreuses entreprises chinoises de la tech comme Baidu, Alibaba ou ByteDance (maison mère de TikTok) ont dit travailler sur leur propre modèle de robot conversationnel.

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Recharge rapide : voici comment utiliser cette technologie sans abîmer la batterie de votre smartphone - Phonandroid

La recharge rapide est une technologie très pratique, mais elle n’est pas sans danger pour la santé de votre smartphone.

smartphone-charging
Crédit : 123rf

La recharge rapide est de nos jours devenue un véritable argument de vente pour les fabricants de smartphones. Si le GT 10 Pro de la société Infinix est l’actuel champion en la matière, avec un chargeur d’une puissance de 260 W qui permet au smartphone de refaire le plein en moins de 10 minutes, les fabricants chinois tels que Xiaomi ou Oppo se débrouillent plutôt bien aussi, et proposent souvent des chargeurs à la puissance oscillant autour des 200 W.

La charge rapide est très pratique, mais cette technologie, lorsqu’elle est mal utilisée, a pourtant un gros inconvénient : elle peut faire surchauffer votre smartphone. L’une des habitudes les plus courantes parmi les utilisateurs de smartphones est la charge nocturne. À la fin de la journée, on branche notre téléphone, pour que lui aussi puisse refaire le plein pendant la nuit. Un geste anodin qui peut être problématique, car laisser votre téléphone branché pendant plusieurs heures d’affilée alors qu’il est « plein » n’est pas sans conséquences.

La charge rapide abîme de nombreux smartphones à cause de la surchauffe

Une habitude possiblement néfaste.  si vous ne suivez pas ces quelques conseils :

  • Utilisez un chargeur plus lent pendant la nuit, cela permettra d’allonger la durée de vie de la batterie, même si les constructeurs affirment que leurs technologies permettent d’empêcher toute « surcharge », cela n’est pas une garantie sur le long terme
  • Utilisez un chargeur certifié par le fabricant : la tentation est parfois grande d’acheter des chargeurs secondaires à moindre prix. C’est un mauvais investissement qui se paie en termes d’usure de vos smartphones. Même chargés à 100 %, ils se videront plus vite, et vous devrez vous en débarrasser plus rapidement que prévu.
  • Faites en sorte que la batterie de votre appareil soit toujours chargée entre 20 % et 80 %
  • Préférez la recharge rapide en journée, sans laisser l’appareil branché trop longtemps
  • N’utilisez la charge rapide que quand vous en avez absolument besoin. Quoi que les marques en disent, la charge rapide use les cycles des batteries plus rapidement, épargnez-les tant que possible

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Sunday, April 23, 2023

Énergies propres : le couple franco-allemand doit cesser d'envoyer des signaux contradictoires - EURACTIV France

La Commission européenne a compris à quel point il est important d’écrire l’avenir des technologies propres en Europe. Mais l’Allemagne et la France – obnubilées par des sujets de court terme et divisées sur l’énergie nucléaire – déconcertent les investisseurs et entravent la compétitivité du continent. 

Sabine Nallinger est directrice générale de la « Stiftung KlimaWirtschaft » (Alliance pour le climat et l’économie) en Allemagne, fondation regroupant 30 entreprises issues de tous les secteurs du commerce et de l’industrie promouvant des solutions de transition pour ces secteurs. Brick Medak est responsable de la politique européenne et internationale de la fondation. 

Les technologies propres se trouvent à un moment critique de leur développement. Des investissements de plusieurs milliards d’euros sont décidés en ce moment même, qui auront des implications décisives pour la prospérité future de chaque pays. 

Pourtant, en se concentrant sur des politiques de court terme, plutôt que sur l’élaboration d’un jeu de politiques publiques pragmatiques de long terme, les gouvernements français et allemand dressent des obstacles inutiles à la compétitivité du continent pour les décennies à venir. 

La France devrait élargir sa perspective au-delà de l’énergie nucléaire pour accélérer le développement de toutes les énergies renouvelables.

En Allemagne, le débat actuel sur l’élimination progressive des moteurs à combustion devrait donner le coup d’envoi de la concrétisation du potentiel des voitures électriques – et maintenir l’accent sur les technologies qui ont véritablement des chances de réussir.

Les petites querelles que nous avons pu observer récemment risquent d’envoyer de mauvais signaux aux investisseurs. Les dirigeants d’entreprises qui doivent décider de l’emplacement de leur prochaine gigafactory de batteries ou de leur futur parc solaire de grande puissance lisent les actualités. 

Il y a quelques semaines, la France et l’Allemagne ont eu une nouvelle occasion, qu’elles n’ont pas saisie, de s’affirmer comme de véritables leaders dans la course aux énergies propres, avec l’accord conclu entre les institutions européennes et les États membres sur un nouvel objectif de consommation d’énergies renouvelables pour 2030. L’objectif a finalement été fixé à 42,5 %. Il s’agit d’un pas en avant, mais qui reste en deçà de ce qui est nécessaire pour accélérer la transition énergétique en Europe.

L’Allemagne a bien soutenu l’objectif plus ambitieux, de 45 % défendu par la Commission européenne et le Parlement, mais la France s’est montrée réticente à le réhausser et a tenté d’inclure le nucléaire.

Autre signal mitigé, la semaine précédente… Au grand dam des autres dirigeants de l’UE, l’Allemagne a forcé un compromis pour exclure les véhicules fonctionnant aux carburants de synthèse de l’interdiction de la vente, à partir de 2035, de voitures à moteur à combustion. 

L’exemption elle-même n’aura probablement que peu d’effet pratique. La fabrication de carburants de synthèse neutres en carbone nécessite beaucoup plus d’électricité que l’alimentation des véhicules électriques, dont l’augmentation des ventes est déjà une réalité. Les voitures à carburant de synthèse ne constitueront probablement qu’un segment très marginal du marché.

En présentant son Green Deal, la Commission européenne montre qu’elle veut faire en sorte que l’avenir des industries propres mondiales s’écrive en Europe.

Bruxelles comprend bien à quel point les technologies propres et la transformation de son industrie sont essentielles pour l’avenir économique du bloc. 

L’Allemagne et la France doivent maintenant envoyer un signal clair et commun. Nous allons mener l’industrialisation des technologies propres dont le monde a besoin : panneaux solaires, pompes à chaleur, électrolyseurs, systèmes d’énergie éolienne, etc. Cela commence par la promotion du plan « Net Zero Industry Act » proposé par la Commission. 

La France et l’Allemagne doivent travailler ensemble sur les prochaines étapes, en mettant de côté leurs divergences sur l’énergie nucléaire et en concentrant leur coopération sur les technologies à propos desquelles elles ont une vision commune

Les signaux contradictoires ne font que perturber l’industrie dans la course mondiale aux technologies propres. Face à la loi américaine sur la réduction de l’inflation, l’Europe doit envoyer des signaux clairs en faveur d’un avenir énergétique propre pour attirer les investisseurs. Pour gagner la course aux technologies propres, l’Europe doit faire preuve de détermination. 

Ensemble, la France et l’Allemagne devraient améliorer les conditions d’investissement dans les technologies propres et travailler à un plan d’investissement à long terme pour le climat pour l’UE. 

De cette manière, l’UE enverra un message clair au reste du monde : nous voulons développer, fabriquer et déployer en Europe les technologies propres et les technologies liées aux énergies renouvelables qui sont vitales pour notre transition verte et notre souveraineté technologique.

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Saturday, April 22, 2023

Nouvelles technologies : l'imagerie 3D accessible aux collégiens de Fleurance grâce au Conceptcube - LaDepeche.fr

l'essentiel Grâce au Conceptcube, les élèves de 4e du collège Hubert Reeves vont avoir accès aux techniques de pointe de la réalité virtuelle.

Mardi, au Laboratoire d’innovation rurale (LIR), Florence Jouas, principale du collège Hubert Reeves, et Xavier Ballenghien, président de la Lomagne Gersoise, ont signé une convention de partenariat pour intégrer dans le Conceptcube les projets modélisés en 3D par les élèves de 4e. Une signature qui s’est aussi déroulée sous les yeux d’Alain Scudellaro, vice-président au numérique, de Bruno Cabarrou, professeur de technologie du collège, et de Jean-Luc Bandet qui représentait VirtuelConcept.

Pour rappel, le Conceptcube, c’est ce système de réalité virtuelle augmentée développé par VirtuelConcept dans le Gers, à Montesquiou, qui offre un important potentiel d’applications, notamment en termes de formation et de développement de nouveaux usages numériques envers des publics variés.

La communauté de communes a fait l’acquisition de cet équipement innovant et l’a installé au sein du Fablab communautaire afin d’en faire profiter les usagers. Cette démarche est inscrite dans le projet global du LIR, dans le cadre des investissements réalisés au titre du pacte métropolitain depuis 2017 (Toulouse Métropole – PETR Portes de Gascogne).

Une centaine de projets

La convention définit les modalités de coopération entre les services communautaires et le collège pour l’intégration des projets modélisés en 3D par les élèves de 4e au sein du Conceptcube. Avec leur professeur de technologie, les collégiens ont conçu l’aménagement d’un espace limité en 3D. Ce travail a pour objectif de leur permettre de comprendre les principes de la conception assistée par ordinateur pour modéliser des objets en 3 dimensions et d’appréhender leur représentation dans l’espace.

Le Conceptcube va leur permettre de projeter leurs travaux dans un environnement commun à l’échelle 1x1. La Lomagne Gersoise mobilise ses agents pour assurer l’intégration des réalisations des élèves (une centaine de projets) dans le système référentiel du Conceptcube. Des visites sont prévues du 30 mai au 5 juin.


Le Conceptcube, qu’est-ce que c’est ?

Alain Scudellaro et Xavier Ballenghien ont testé le Conceptcube.
Alain Scudellaro et Xavier Ballenghien ont testé le Conceptcube. DDM - Y.S.

La réalité virtuelle est un principe visant à simuler la présence physique d’un utilisateur au sein d’un environnement artificiel, modélisé en trois dimensions. Avec le Conceptcube, VirtuelConcept propose une structure unique, de 3x3x3 mètres, composée de 5 écrans de projection 3D et d’un système de tracking 3D, capable d’accueillir jusqu’à 5 personnes simultanément, pour une immersion de groupe. Il s’agit d’un système offrant la possibilité à plusieurs personnes de visualiser, de visiter, de vérifier et d’interagir avec un projet modélisé en 3 dimensions.

Pour la CCLG qui en a fait acquisition, Xavier Ballenghien commente : « Il s’agit d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les jeunes dans la réalisation de leurs travaux. Avoir une véritable expérience d’immersion, collective, comparativement au casque de réalité virtuelle où on est seul. Le but est de développer le lien entre les écoles et le monde économique, ce tiers lieu, ici, avec le Conceptcube, le Fablab, et le Laboratoire d’innovation rurale (LIR), permet de faire le trait d’union entre les écoles du territoire et les entreprises. Le cube a été le précurseur il y a 3-4 ans au niveau national, et aujourd’hui on est très fiers d’avoir ce partenariat. »

C’est une expérience bluffante, explique Jean-Luc Bandet : « Sur le Salon du virtuel, on a parlé de Fleurance sur la scène internationale ! » L’intérêt pour cet outil a déjà été démontré à l’occasion de différentes actions de coopération à l’initiative de la Lomagne Gersoise lors d’évènements ouverts aux collégiens comme la Semaine de l’industrie et l’Option Innovation.

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Friday, April 21, 2023

Au Québec, un observatoire sur l'intelligence artificielle pour en comprendre les travers - RFI

Avec la mise à disposition du public de ChatGPT, les citoyens du monde entier commencent seulement à entrevoir le potentiel vertigineux de l'intelligence artificielle (IA). Depuis 2018, l'Observatoire international sur les impacts sociétaux de l'IA et du numérique basé au Québec réunit des chercheurs pour évaluer les risques et les avantages de la technologie.

De notre correspondant à Montréal,

« S'il te plaît… dessine-moi un mouton ! » Si Antoine de Saint-Exupéry avait vécu à notre époque, il n'aurait pas eu de mal à accéder à la requête du petit prince, plutôt que de finir par dessiner un mouton dans une boîte. Un tour sur l'un des nombreux sites de génération d'images, une requête « dessin de mouton », et le tour serait joué. Mais derrière le gentil mouton et son potentiel d'émerveillement se cache une IA dont les risques - nombreux - méritent d'être connus et maîtrisés.

Exclusion des personnes précaires, biais racistes, opacité des algorithmes, législation passive, et multiples enjeux éthiques… Pour tenter de comprendre, d'alerter et de proposer des pistes de résolution aux risques de l'IA, la province canadienne du Québec a lancé il y a cinq ans l'Observatoire international sur les impacts sociétaux de l'IA et du numérique, l'OBVIA.

Ruptures et similitudes

Basé dans l'université de Laval de Québec et financé par le fonds de recherche du Québec, l'OBVIA rassemble des chercheurs du monde entier autour de différents axes de recherche. Céline Castets-Renard, par exemple, est professeure à la faculté de droit civil de l'université d'Ottawa et titulaire d'une chaire de recherche sur l'IA responsable à l'échelle mondiale. Au sein de l'observatoire, elle est coresponsable de l'axe sur les relations internationales, actions humanitaires et les droits humains.

La professeure a passé des années à travailler sur le numérique, a vu l'explosion d'internet et la naissance de l'intelligence artificielle, et pour elle, il y avait urgence à étudier les enjeux liés à l'IA, qui dépassent de loin ceux d'internet : « L'IA est susceptible d'être utilisée dans tous les pans de la vie sociale, alors que l'on peut tout à fait décider de ne pas être sur internet. Internet est un outil, on l'utilise, ou pas. L'IA va être appliquée à nous, qu'on le veuille ou pas, qu'on l'accepte ou pas, qu'on en soit conscient ou pas. » Par exemple, le déploiement d'algorithmes intelligents au sein des administrations va toucher tous les citoyens et certains biais, racistes notamment, pourraient remettre en question le principe d'égalité.

Une partie des enjeux liés à l'intelligence artificielle trouve encore ses sources dans ceux d'internet, nuance toutefois la chercheuse. « L'enjeu principal d'internet aujourd'hui, c'est la concentration du pouvoir économique de certains acteurs, or ce sont les mêmes que l'on retrouve en IA, avec Microsoft en premier lieu et puis évidemment, Google, Meta… parce que la technologie nécessite des moyens, des puissances de calcul et des données que ces entreprises ont depuis plus de 20 ans », rappelle Céline Castets-Renard.

Croiser les disciplines

Pour sa directrice Lyse Langlois, éthicienne de formation, la force de l'OBVIA, c'est son interdisciplinarité. Car l'IA touchant tous les pans de la société, il fallait pouvoir faire discuter des disciplines très variées, de la sociologie au droit en passant par les ressources humaines ou encore la médecine. « Au début, c'était un défi de réussir à convaincre les chercheurs de disciplines différentes, d'universités différentes, d'étudier ensemble. Cela ne va pas encore toujours de soi, mais je sens de moins en moins de résistance », assure la chercheure.

En cinq années d'existence, l'observatoire a réussi à réunir plus de 260 chercheurs, sans compter les intervenants ponctuels. Il a également pris le temps de développer des partenariats avec de nombreuses universités, notamment en France avec l'ENS de Paris, par exemple. « On a mis en place une chaire sur la justice sociale et l'IA, on invite un professeur pendant un an, et il a de l'argent pour pousser ses recherches sur cette thématique-là, que nous jugions prioritaire », avance Lyse Langlois. Les trois professeures qui se sont relayées ont étudié respectivement l'impact de l'IA sur les populations marginalisées, l'enjeu du partage des données et la promotion de meilleure pratique dans l'innovation.

Prendre le temps de l'intelligence

En plus de l'édition régulière de rapports, d'études, ou la mise en place de conférences, de colloques, l'OBVIA a aussi des impacts directs sur des politiques publiques. Pendant la crise du coronavirus par exemple, Lyse Langlois a lancé un comité pour aiguiller le gouvernement : « Il y avait toute la question de mettre en place des applications de notification de contact avec une personne contagieuse, de savoir si c'était nécessaire. De notre côté, les études montraient que ce n'était pas nécessaire ». Résultat : le gouvernement du Québec a abandonné l'idée.

Ces impacts paraissent toutefois encore faibles par rapport l'immensité de la tâche. Et certains acteurs n'aident pas. Pour Céline Castets-Renard, il y a une réticence de la part des géants de la tech à avancer réellement sur les enjeux éthiques liés à l'IA. « Les géants de l'IA n'ont pas du tout la politique de la chaise vide. Meta, par exemple, envoie des gens très cordiaux autour de la table des négociations. Mais derrière, ils nous disent ce qu'on a envie d'entendre et puis on n'en sait pas plus en bout de ligne », regrette la juriste, rappelant qu'il aura fallu quatre années à l'autorité de la concurrence de la Commission européenne pour pouvoir accéder aux algorithmes de Google.

Légiférer prend donc du temps, et ce temps pourrait être mis à profit pour sonder les individus. Pourtant, les citoyens sont encore trop peu impliqués dans le débat, sous prétexte que la question serait trop complexe. « L'IA s'applique dans tous les pans de la vie sociale, et a un impact souvent bien plus négatif à l'égard des personnes vulnérables. Donc, justement, il faut que qu'il y ait ce débat démocratique », demande Céline Castets-Renard. Pour l'heure, l'OBVIA renouvelle actuellement son financement pour cinq années supplémentaires, afin de continuer à analyser, alerter et coordonner les efforts de recherche des chercheurs partout dans le monde. « Dans les prochaines années, ce sont vraiment les enjeux liés à la santé, à l'éthique et au travail que nous comptons creuser », conclut Lyse Langlois.

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